jaiplusdesouvenirs

31 mars 2006

 

Un paysage quotidien....




30 mars 2006

 

La 25ème image...


Ah lalala... avec le CPE et cette crise politique et sociale, il est difficile de bien s'entendre avec son voisin dont jusqu'à présent on feignait d'ignorer les idées politiques, fermant les yeux sur son appartenance au groupe opposé.
La France est ébranlée, les masques tombent.
Qui ne s'est échauffé à la cantine, au restau, dans le métro, devant les infos... avec son cousin, son conjoint, son coloc, ses amis ?
Au début c'etait gentillet "t'es plutot pour ou contre ?" mais la durée du conflit nous pousse à rentrer dans nos retranchements, à approffondir le sujet, à pénétrer plus loin dans l'argumentation, l'information, à nous tenir sur nos gardes bref, pour une fois, à nous bien informer pour savoir exactement de QUOI on parle.
Mais si beaucoup savent exactement ce qu'ils pensent de la Chose en question, moi pas par exemple... alors j'argutiote de droite et de gauche, je me tate... sans éviter les ecueils du plus mauvais gout...
Tous les jours on y a droit "Precarité contre flexibilité, réalisme contre idéologie, grève contre pas grève, manif contre parapluie"
Faut dire que nous on est pas gaté... blocus au collège, djembé devant le bahut, AG tous les deux jours etc etc
Avant tout cela, les collègues restaient avant tout des collègues, petit à petit, ils deviennent des opposants politiques, les clivages apparaissent. Personne n'est épargné. L'ambiance se tend, ça debat à qui mieux mieux (sympa cette expression).
Cependant, les blogs à caractère politque se multiplient eux aussi, les posts bien sûr, besoin d'exprimer sa petite réalité intérieure etc

Mardi aprés la manif, je rentrai chez moi... il était 1h du mat, à l'angle de deux rues, 6 jeunes encapuchonnés, à la démarche bancale, hâtés par je ne sais quel rendez vous avec Paris nocturne...
Ils fondent sur un couple d'amoureux enlacés, et leur demandent une clope, agressifs malgré eux. Non, ils se retournent vers moi, seule proie, je réponds oui et je continue a marcher, ils me demandent deux clopes, t'es belle, non elle est pas belle elle a du charme, non elle est belle, vas-y on s'en fout d'sa gueule prends des clopes, je sors une clope, pas deux leur dis-je tranquillement, puis pour mener la conversation sur mon terrain je leur demande d'ou ils viennent, Mantes la Jolie mademoiselle, 78 ! et de rajouter fiers : c'est les émeutiers qui vous parlent ! ils arrivent de République continuent-ils (à 1h !) où ils ont continué à affronter les CRS jusqu'alors. Tu sais quoi ? me dit un, le moment que j'ai préféré c'est quand ils ont ouvert le métro alors on a couru dedans y avait plein de keufs en civil et on les a éclatés à grands coups de latte !
Alors, ivre de bière et de violence, l'enfant soldat, le mercenaire, se mue en un orateur fou, : enthousiaste, il s'agite et relate sa petite heure de gloire, son trophée, il s'emballe comme s'il me contait sa plus belle action au cours du match de foot, "j'ai shouté dans la tête du gars comme ça", il mime ses coups de pieds, grisé par le souvenir de la scène qu'il revit devant moi, pris au jeu de son morbide récit comme un gosse qui me raconterait une scène d'un film de Bruce Lee, il sautille autour de moi, il en oublie qu'il me décrit une scène de lynchage, en oublie qu'il parle à une inconnue qui sourit, attristée,incompréhensiblement compatissante et surtout écoeurée...
Je lui dis désolée je n'approuve pas trop ce genre de trucs même si j'ai été manifester aujourd'hui moi aussi, il y a un blanc, un ange de honte passe, hésite à s'attarder le temps de marquer leur visage d'un froncement de sourcil dubitatif, puis disparait... ils veulent s'inviter chez moi, ils me disent t as vu on te fait une escorte de ouf, il peut rien t'arriver, comme pour se faire pardonner, c'est vrai ils font peur : canette à la main, joint au bec, tête cachée, des visages encore imberbes, "On est contre le CPE" 15, 16 ans peut être... Ils ont ce regard d'enfant qui vient d'ouvrir un cadeau, les yeux brillants, plein d'excitation, fiers, presque m'attendrissant malgré moi, et je lutte pour ne pas les considérer avec indulgence.
Rien en eux pourtant à cet instant précis ne trahissait la colère, ou alors à peine, inquiétante, une mince flamme dansant de façon persistante au fond de leur prunelle témoignant sans doute de l'excitation et de la haine, en suspend toutefois, en repos pour l'instant...
Mais ils n'avaient pas non plus dans les yeux cette folie fauve, carnassière, cette lueur froide et figée, inébranlable, ce regard qui porte en lui la marque indélibile de celui qui a connu l'enfer, l'empreinte de l'homme fou de détermination haineuse, qui fait de n'importe lequel de ses semblables une victime potentielle et qui se tient prêt à frapper sans aucune indulgence ni pitié, brusquement et sans motif, et semblant déterminé à tout moment à la pire des éventualités, de ceux dont le regard se darde en vous comme un avertissement, vous parcourant l'échine de frissons de frayeur.
Non, ils étaient juste naïfs, libres, incompréhensivement inconscients, d'eux comme du reste du monde... La violence comme hymne à la vie, à la joie... Pourquoi ?
Ils se sentaient les héros d'un vaste jeu de guerre, à échelle humaine et ils venaient de livrer leur premier combat... Battle Royale.
Il n'y a plus de métro pour eux, la nuit sera longue en errance vandalisante...


28 mars 2006

 

piedanlO


Oui je pourrais battre le pavé en criant pour exprimer mes idées politiques... mais aujourd'hui je ne suis pas encore sortie de chez moi, a vrai dire je n'en ai pas la moindre envie et je prefère imaginer mes pieds dans cette eau là, si claire, que de la recevoir sur la tête...
sur la grève d'une lointaine plage bien que je la fasse moi aussi
Soyons fourbe et feignant... pourquoi pas...


 

SI JE PUIS ME PERMETTRE




c'est juste un chouette bouquin, intelligent, facile, et je vous le recommande sans prétention de littéreuse qui donne des conseils, bien que je vous le conseille,voila... allez y de ma part



 
Pourquoi le coeur se serre-t-il soudain plus fort que d'habitude à la vue du paysage qui défile à travers la vitre du train ? Pourquoi le pincement se propage t il à toute chose aprés, immédiatement après, comme instantanément, irrépressible, nous échappant, venant imprimer à la ville dehors et à celle en dedans, telle une décharge d'éléctricité froide, presque grinçante, une sorte de voile de brume, qui lentement retombe...?
Se propage à la ville, au ciel moins bleu et lumineux soudain, se propage aux rails par terre car les yeux cherchent un secours pour fuir la traîtrise du ciel, aux rails par terre et puis à notre voisin, qui n'est malheureusement pas l'enfant qui pourrait empêcher le voile de retomber sur la vie, comme les draps que ma mère étendait au dessus de moi, quand j'étais enfant et qu'elle refaisait mon lit, moi allongée dessus...
A travers toute chose et à travers tout être aussi, puisque notre voisin n'était pas l'enfant qui aurait pu empêcher que les choses n'adviennent, oui, tout être... de ce voisin si triste qui renifle et dont le regard s'éteint au loin à travers ce mur taggué, de cette femme bien habillée qui n'exprime absolument rien...
Et ainsi passe la journée, à essayer de se raisonner, contre la mort du décor, qui lâchement nous abandonne, les murs qui fondent, le ciel qui se tait, la journée, qui avance et le pincement persiste, irréel, sans lieu d'être que mon ventre noué, malgré mes sourires affables, à peine esquissés, mentis avec maîtrise pour ne pas me sembler folle d'être le jouet d'une illusion pathologique, sentimentale, névrotique...


27 mars 2006

 

QUEERS STRAIGHT FAP NO SEX


ETIQUETTES ETIQUETTES

et toi tu baises comment dis moi ?

tu baises straight ou queer ou hétérotes ou gay ?
T'es plutot un pédé du style straight (appuie sur la touche 1 pour que je t'encule avec la photo du chien) ou queer (appuie sur la touche 2 pour que je t'encule des epines plein le sexe en criant Libertyyyyyyyyy comme Mel Gibson ds Brave Heart) ou fiotte (arrete de chialer qd je t'enc...)?
alors là Mike, tu seras déçu, mais j'ai un peu tout oublié de ma leçon je t'avoue...

Bon je récapitule : les straights c'est... NOUS ! (enfion vous pas moi, moi je suis une hétérote, et ouai c'est la premiere classe de l'hétéro, genre le 5 etoiles quoi, si j'ai bien compris, avec piscine entre les jambes et tout... )
Les straights c'est les "normaux" au sens péjoratif, normalisateurs, normalistes...
Attention "normal" dans la bouche d'un pédé (queers qui plus est) c'est pas super cool, ça veut dire missionaire coincé du cul et levrette mais uniquement les jours de fête, et encore sur ordonnance et encore devant la télé pour pas rater le but de Henry à la 42 minutes ! Mais si j'ai bien compris y a aussi des pédés straights (ceux qui n'ont pas de personnalité là, pfff les insipides, qui ne se préoccupent même pas de se créer un modèle de société ni de communauté, qui ne revendiquent rien et qui NOUS copient nous, les hétéro, genre je veux un gosse, un chien et une gentille belle mère, bref, des pauvres types un peu quoi, qui sont même pas obsédés de la biiiiiiiiiite ! la honte !! (ouf je le suis))

Donc nous, (j'entends les hétéro, auxquels je m'identifie) on passe pour des gros lourdaux quoi... genre "chérie ça te dérange que j'introduise mon pénis dans ton sexe frémissant tout à l'heure dans environ 20minutes si cela te convient ? - Bien sur mon amour, quoiqu'une migraine m'empechât de me bien bouger le cul. Mais je t'en prie sert toi, il y a des restes d'hier..." mmmmmhhh... je peux jouer madame ?
Ca c'est la straight-attitude, bien mieux que Lorie, ou alors Lorie en robe de chambre se
masturbant devant Jean Edouard de Loft Story (hummm ça sent le vé-cul...)

Ensuite, y a les hétérotes, c'est moi. En gros c'est des queers straights quoi... non ? non c'est oxymoriquement impossible... alors des hétéro-queers ? a moins que... c'est des hétéro qui baisent comme des pédés non straights... mais comment on dit au masculin déjà... mmmh j'ai un trou (et je compte bien m'en servir !), les hétérotes c'est des gens ("normaux" pour moi mais pas pour les queers) qui aiment le cul et ne s'en privent pas et baisent sans compter un peu comme ça leur vient... Genre sans lettre avec accusé de récéption avant pénétration pour prise de rendez vous quelques jours à l'avance. Ce sont donc des gens qui font l'amour quand bon leur chante et comme bon leur chante... avec qui ils veulent et ce qu'ils veulent etc. Ils peuvent même faire l'amour dans la baignoire, a plusieurs et même le jour du seigneur, c'est ça c'est pour les hétérotissimes !

Puis viennent les queers, revendication homosexuelle, genre "non aux hétéro, aux femmes, au modèle de société hétérocentré" (voir l'article de Mike) il faut s'inventer son propre modèle de société homosexuelle, renoncer aux codes que les hétéro nous dictent, (et d'ailleurs on va leur donner des conseils a ces cons-là). Ils ont l'air un peu gerbants comme ça si je caricature, après on peut se mettre à leur place et dire "bon les pauvres on les a brûlés sur des bûchers c'est pas facile, ça a dû faire mal, pas bien cicatriser et laisser de méchantes stigmates pas trés sex" et tout et tout, mais c'est quand même la guerre ouverte putain ! (sauf quand je prends l'apéro avec Mike et que l'on parle de tout ça et que le temps passe trop vite). Alors les queers eux, ils baisent tout, vite, dans n'importe quelle position, hop le pied par ici, l oreille par là, mords lui l'oeil, attends je peux pas j'en ai un autre dans le cul ! etc. Ce sont des lucky luke qui tirent plus vite que leur ombre et qui se tapent des mecs en cuir, vont dans des back room etc. Bref, pas de vulgaires petits trucs de straights qui ont peur du cul quoi...
Ce qu'on se connait mal...

Alors en gros, si je résume, hétéro + straight = queer hétéro = hétérote ? mmmhhh je sus perdue la . Et queer - pédé = moi ? ouch... vous suivez ?

Vient cependant un autre concept de la pédélexicosphère ;) ... la FAP (ou alors... je sais pas quoi en anglais) qui est la Fille à Pédé... SIC !! c'est une fille, dans sa vie, elle est entourée de pédés... des straights, des queers, des gaysnormauxpédésjustes, bref des pédés quoi. Pourquoi ? parce qu'elle a de gros nibards !!! je vous jure ! c'est le coté maternel qui veut ça... ils vont vers elle pour retrouver la mère en elle, pour se sortir de certaines situations familiales embarrassantes, ils la trimballent un peu partout comme un kit "PAF a tout faire".. Bref, elle est un leurre !!

Enfin, je rajouterai à ça, pitoyable dictionnaire de notre société moderne, les NO SEX, (voir article de Libé) je pense que ce sont les pires (j'en ai deux modèles à la maison si vous voulez tester...) Ce sont des trentenaires qui n'ont pas eu de rapports sexuels depuis entre et 5 ans, la moyenne est de 1 an... les no sex c'est le dark side of the moule... les pas de bol, les j'y arrive plus...
Une explication peut etre Madame ? Bien suuuur... en fait, c'est une tranche d'age ou on a tous deja vécu une rupture douloureuse et ont a peur de machin et truc la, pi par ailleurs, les femmes la sociétés changé de rôlé et aussi parce que bon bref, on sait tous pourquoi on est seul... pas la peine d'en rajouter : c'est juste parce que chez les hétéro, je vous le dis moi :

CA MANQUE DE QUEEEEEEEEEEEEEEEEEEEERRRRSSSSS !!!!!!


 

ECRIRE


ECRIRE pourquoi ? pour qui ? en fait je n'en sais rien, parce qu'ecrire est un besoin et qu'il nous est vital...
ECRIRE quoi ? cela non plus je ne sais pas mais c'est La Réponse, tout simplement, l'unique, il ne saurait y en avoir d'autre... croyez vous que l'on ait le choix ?
ECRIRE comme faire l'amour, par caprice, écrire comme prier, par foi, écrire comme manger, par nécessité, écrire comme chialer, par hasard de la douleur qui souvent nous surprend, écrire comme faire l'amour encore, par envie, rarement par amour, écrire mieux que faire l'amour qui souvent est évidé d'amour, écrire comme on aime, car on a pas le choix d'aimer ou pas, comme on a pas le choix d'écrire ou pas... l'écriture nous possède, nous dépossède aussi, puisqu'à travers elle on existe, mais on en brûle aussi de ne pas cerner, dire, trouver le mot, le ton, le rythme justes. De tout ce qui nous hante faire une partition, il en est de chaque mot comme de chaque note, et puis ensuite savoir l'interpréter, pour en faire une symphonie, polyphonie des mots, des mois...
ECRIRE à n'en plus s'appartenir mais devenir un être de formes, l'être du Dire, l'être des mots, qui nous rassurent, nous consolent, nous comprennent, surtout nous trahissent, souvent nous déçoivent, à s'en perdre soi-même, à s'en écarter du chemin qui devait nous mener à nous et nous en éloigne bien plus qu'on osait l'imaginer
On le sent ce petit bout de soi qui crie, qui veut sortir, qui demande à éclore... mais qui es tu toi en moi, que je contemple du haut de mon Besoin ? qui es tu qui pousse en moi depuis toujours à taper contre mon ventre, à bien trop souvent le tordre, tyranique exigence de Vie, à exiger de vivre plus fort que moi même je vis, à demander à voir le ciel plus bleu que moi même je le vois... Pourquoi exiges tu de moi cette perfection que moi-même je ne puis atteindre, si imparfaite moi, si demie de tout ?
Se perdre, encore, car j'aime me perdre. Se perdre pour mieux s'atteindre
Et puis lutter toujours...
Oui peut etre Franck, peut etre creuser... Mais ou ? et quoi ? avec les ongles ? comme ca là ? creuser ma chair ? creuser la terre de ma chair ? tu veux que je m'agenouille, me recroqueville et que je gratte et gratte la terre, a m en faire saigner les ongles que je n'ai plus pour les avoir trop bouffés quand, au lieu d'empoigner un stylo, un clavier, mes tripes, je laissais le doute me bouffer...? creuser vers quoi ? Moi ? crois tu ?
Voila, ça y est j y suis à genoux, bien plantée, les yeux rivés au sol, n'en décollant plus bon sang je pensais y échapper et voila, à nouveau à genou, qui a dit que vivre à genou était inhumain ? n'est ce pas ce qu'il y a de plus noble, de plus grand, de plus élevé quand la terre est une feuille et le sang l'encre ?
Alors voilà je m'y mets bon d'accord, je vais essayer...
Une petite farandole de lettres en moi trépigne, intestinale, viscérale... minuscules fantomes des abymes interieurs, microscopiques aliens... "la première faute ce fut le premier poids" que ces mots pèsent lourds à qui ne sait écrire...

"La poésie se fait dans un lit comme l’amour
Ses draps défaits sont l’aurore des choses"






25 mars 2006

 

PARIS LA NUIT II



Et encore marcher, pour ne pas payer le taxi, et puis aussi pour être seule, moi avec moi, main dans la main dans les poches, marcher d'un brave pas, hater le pas, traverser la Seine.







Châtelet, mon quartier presque, mon sentier nocturne, le pas des portes aux enseignes vieillies, les racailles qui vont aux putes "y a plein de flics la bas ces gros fachos ils sont partout" bribes de phrases... les mendiants de cigarettes et d'affection Paris la nuit,


la solitude, l'harmonie avec l'heure tranquille ou les fauves vont boire, les gens qui tanguent, les magazins qui ouvrent, les livraisons, la publicité...

Rester sourde aux appels des inconnus, répondre à un seul qui ne fut avant tout qu'une voix "mademoiselle boire un verre toi moi parler ?"



"non" "boire un verre parler ? gentil !" "non" "si mademoiseille toi jolie" je souris "non, je suis fatiguée, je rentre (bon méthode classe d'accueuil) fatiguée, dormir, maison"
je marche...




Quelques metres plus loin "mademoiselle, moi marcher avec toi ?" "bon d'accord" "toi t'appelles ?" "X et toi ?" "Isaï" "Ah quel pays ? " "Bulgarie"... pas de papier, visa, hotel, batiment, "toi gentille toi parler téléphone ? " "non Isaie, non pas de copain mais pas téléphone non" "demain ?" "non"





Je regarde mes pieds, je pense... je ne pense plus, j'arrete, j'écoute Isai qui ne comprend pas le mots "ami" comment a t il pu vivre sans savoir dire le mot ami ? il quitte la France tous les 3 mois pour se faire faire un Visa...
Je prends des photos, il est étonné, je lui dis "attends viens" on se prend en photo...









Je tourne à gauche, je l'abandonne, seul, un peu triste, un peu loin de chez lui... il rentre dans son hotel, quand il ne peut plus payer il va chez des gens dormir... il me serre la main, il me serre le coeur


Bonne nuit Paris... à tout a l heure... même rue cette nuit, même pluie... un autre Isaie...


 

FLORILEGE/ HYMNE AU BAISER



J ai envie de te voir et que tu me serres dans tes bras... doucement... il pleuvrait, comme ce soir à Marseille dans le porche de cette porte ou nous nous refugiames, une bruine douce tombait, un manteau de pluie comme une caresse, il me disait "non, on ne doit pas ma copine... " et je le regardais brulante, mes yeux penetraient au plus profond de lui meme, alcoolisée à en être à moi seule une bouteille de pastis lorsqu il ne coutait qu'1e50 au Petit Nice...
je tanguais, chancelais, il me fuyait, me cherchant, moi brulante de désir, cupide, sexuelle, il me disait non et je l'embrassais, je trouvais ça excitant... excitant qu'il dise non à travers mes lèvres...
rares sont les baisers dont je me souviens... trop rares, nos premiers baisers sont souvent sacrifiés à l'urgence du désir, mal soignés, hatifs, baclés...
florilège de premiers baisers... desquels me souviens-je ? dans l'escalier
dérobé
quand j'ai lancé mon foulard autour de son cou, lui qui partait, et je l'ai tiré à moi, lui imposant ma volonté buccale, que je subissais moi aussi
dans un taxi a Madrid
dans un appartement argentin à Madrid
dans la cave au Banana
dans les rues de cette ville dont je dois taire le nom apres qu il m ait couru apres et retenue par le bras, et les gens nous regarderent en riant
et des mes nuits d'amour, combien m'en reste t il en mémoire ? si peu... envolés...tous ces souvenirs... don au ciel...
Embrasse moi ce soir, comme chante Michèle Torr, emmène moi danser ce soir, joue contre joue... Embrasse moi avec douceur et pose tes mains sur mon visage, doucement avance ton visage et bascule ta tête, les yeux clos, comme embrassait julien, un contact dont la douceur n'était pas que surface, mais épaisse, spatiale, montait au ciel et redescendait tout le long de l'échine, tel un éclair emmanché d'une main de frissons, parcourant mon corps, de haut en bas, de bas en haut, puis à l'intérieur enfin, des épaules aux reins,et entre les jambes... contractées...

Toi c'est toi et lui et lui aussi, un trop vieux, un trop laid, un trop maqué, un trop beau... tous aimés, tous désirés, tous me désirent sans pour autant vouloir de moi.

Puis mettant la bouche sienne
Tout à plat dessus la mienne,
Me mord et je la remords;

je lui darde, elle me darde

Sa languette frétillarde;

Puis en ses bras je m'endors,

D'un baiser mignard et long

Me resuce l'âme adonc.

Puis en soufflant la repousse,

La resuce encore un coup

Avec son haleine douce,

Tout ainsi les Colombelles

Trémoussant un peu les ailes

Hâtivement se vont baisant.


Ronsard







 

Printemps



J'ai tous les jours l'espoir, en ouvrant l'oeil, que la malédiction est levée, que le soleil est enfin là, fermement, imposant sa violente lumière. Je le souhaite si fort que cela ne peut etre que perfectif, il ne peut en etre autrement : Fiat Solis... !
Avant même d'ouvrir les yeux, la toute première pensée, le tout premier désir qui prend forme en moi, c'est cette envie de lumière, de chaleur, de jupes courtes, de pastis en terrasse, de débardeur décolleté, de ma cambrure estivale, du teint de ma peau en été, des reflets roux, blonds, feux, de mes cheveux... de l'odeur de ma sueur, de mes pieds, des regards des inconnus, de mes regards sur eux... tout ceci est englobé instantanément dans un même élan de prière...
Rarement le ciel fut si longtemps muet à une de mes si profondes requêtes (n'oubliez pas que j'ai des connexions directes avec les éléments cosmiques).
Mes rideaux sont jaunes... La moindre particule de lumière (un photon non ?) qui filtre à travers est donc jaune (mais des photons jaunes c'est étrange), jaune c'est à dire chargé d'espoir, de soleil... !
Alors je me mets à penser à la refonte de mon armoire, vêtements d'hiver qui partent a droite et vêtements d'été qui viennent à gauche, accessibles... Ma jupe bleue de Thailande est prête a bondir et mes Campers trépignent, mon maillot de bain est fatigué des piscines fermées et comme petit déj le pastis ne serait pas de refus, en terrasse, avec Do et des olives vertes, pour commenter les incroyables derniers événements de ces dernieres incroyables 24 heures.
J'ouvre enfin les yeux... la lumière est pale... j'écarte le rideau... GRIS, le ciel est gris encore encore, ENCORE !!!!... des mois et des mois de cerceuil météorologique à en crever d'inanition (ou est le h bordel ), à en sentir tout se tendre en nous, comme un bourgeon dans mon bide qui cherche en vain à éclore !
j'ai la peau qui me brule de grisaille, tout retombe en moi, immédiatement, libido, envie de pastis, envie de jupe... et j'allume l'ordinateur, je reste dans le noir, et j'écris.
En réalité je suis comme vous, je l'attends ce printemps, de pied ferme, pour lui regler son compte, pour lui faire sa fête, pour m'y vautrer, en jouir plus que de coutume. J'en suis malade malade... je suis dans une cuvette sanitaire, et cela fait 4 mois que quelqu'un tire la chasse d'eau céleste au dessus de ma tête...


 

MAMAN, cadeau empoisonné


Faisons plaisir a La Dame, ma Fée Morgan... qui de sa baguette tente d'exhaucer mes voeux (être une princesse policée, aux névroses controlées)
Reveil sans gueule de bois, une première dans la série de ces derniers week ends trop arrosés.
Reflexe déagréable du réveil... : allumer le portable pour voir l'heure que je n'ai nulle part ailleurs (note pour plus tard : avoir un réveil).... 14h02, l'heure s'affiche, agressant ma rétine, suivie immédiatement du bruit intraduisible (j'aimerais tant vous le mettre la !) de la sonnerie qui m'annonce que "vous avez 4 nouveaux messages. Hier à 23h12 "C'est Mathilde il pleut je suis perdue vous êtes où ?", hier a minuit 40 "Ouaaiii c'est moi bon viens ça a l'air cool" 3h58 "Ouaaaaaaaaaaaaaaaai c'est mooooiii alors qu'est ce tu fouuuus ?", Aujourd'hui a 10h35 "Madame X, je devais vous faire visiter un studio, non un deux pièces aujourd'hui mais mère est décédée, je vous rappellerai la semaine prochaine"

Boum... au réveil, "ma mère est décédée", tu pouvais pas garder ça pour toi illustre inconnue que tu es ? mais je suppose qu'elle a du avoir besoin de le dire, de se l'entendre dire "ma mère est décédée" je l'annonce officiellement, cela prend forme, cela devient réalité...
et mon rêve me revient en pleine face : j'ai rêvé de ma mère, et je la haissais, et ce n'est pas la première fois cette semaine.
Si je lui en parlais elle me dirait : c'est normal, c'est une forme d'amour. Ou alors, forte de ses lectures doltiennes : c'est que tu t'en veux pour quelque chose et tu cherches à te faire mal en me faisant mal a moi-même qui suis ce que tu as de plus cher (un truc comme ça, par moment je la laisse juste parler, c'est bien comme ça)
De quoi ai-je rêvé ?
C'est Nöel, les cadeaux sont dans le salon, je suis la seule enfant, les frères (tiens j ai écrit les freres...) ne sont pas là, j'essaie de faire mon sac pour partir en voyage, il y a un chèque de 675 euros pour m'aider à payer mon billet, mais il disparait vite (6h45 c'est l'heure de mon réveil en semaine, si j'ose m'essayer au lacanisme). Je dois ouvrir mes cadeaux, mais les emballages sont mal faits, comme si c'est nous qui les avions faits avec des bouts de tous les autres papiers cadeau comme on fait avec mes frères... patch worK et raffistolage, je sens a travers cela la culpabilité de tous les paquets cadeaux que j'ai mal faits dans ma vie, tous et toujours... bon, restons en la pour le symbole du papier cadeau...
mais tous les cadeaux sont pour moi, moches, dégueulasses, rien pour mes frères, je commence à en vouloir à mes parents de n'avoir rien offert à mes frères, j'en choisis un mais je vois qu'il n'est pas pour moi elle me dit que si et l'ambiance tourne à l'affrontement, et ma mère et moi nous sommes dans un face à face dangereux, chargé de tension, prêt à éclater... je refuse d'ouvrir les paquets, ma mère est irritée, comme souvent les jours de fête ou chacun en famille doit être super concentré (sauf un) pour que tout se passe bien et que la bombe n'implose pas dans notre bide a tous.
La bombe implose alors en moi, je ne sais plus pourquoi vraiment, je me rends compte que ma mère se fout totalement de gâcher la fête de Nöel, qu'elle a le regard colérique, qu'elle cherche le duel, elle me provoque verbalement, je lutte, et en moi monte cette sourde rage que j'ai si souvent ressentie envers elle, quelque chose de bestial, d'inhumain, et je sens dans mon ventre cette boule de haine qui n'existe qu'avec elle, que pour elle... juste cette Hydre de Haine qui irradie dans mon bide contre ma mère... c'est là. C'est inexplicablement là
"Ma mère est décédée, je vous rappelle dans une semaine..."
Vivement la Fée...


22 mars 2006

 

Papivore sans gérontophilie




BÉRÉNICE

Hé bien ! Régnez, cruel ; contentez votre gloire :

Je ne dispute plus. J’attendais, pour vous croire,

Que cette même bouche, après mille serments

D’un amour qui devait unir tous nos moments,

Cette bouche, à mes yeux s’avouant infidèle,

M’ordonnât elle-même une absence éternelle.

Moi-même, j’ai voulu vous entendre en ce lieu.

Je n’écoute plus rien, et pour jamais, adieu.

Pour jamais ! Ah ! Seigneur, songez-vous en vous-même

Combien ce mot cruel est affreux quand on aime ?

Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,

Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?

Que le jour recommence, et que le jour finisse,

Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,

Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ?

Mais quelle est mon erreur, et que de soins perdus !

L’ingrat, de mon départ consolé par avance,

Daignera-t-il compter les jours de mon absence ?

Ces jours si longs pour moi lui sembleront trop courts.

Qui d'autre que moi travaille chaque jour en contact avec l'art hein ? (bon ok Medusis, mais est ce vraiment de l'art ?) Moi, chaque jour je tiens une oeuvre entre les mains et j'essaie de faire comprendre à 35 gamins qui ne pensent qu'au cul, au foot, aux joints ( presque comme leur prof) qu'ils doivent se prosterner devant le sacre de la beauté chaque jour révélé. Et je suis celle par qui la beauté doit naître, noble tâche, et difficile... C'est une émotion, un texte, un auteur qui vient et me parle et me convainc, à travers un regard, un c'est beau madaaaame, une tête qui se tourne et m'écoute malgré elle, où interrompt son bavardage avec son voisin pour tendre l'oreille aux vers de Racine... que j'ai fait le bon choix de mon métier. Ils aiment que je lise, parfois me regardent et ont peur que je trébuche... L'air devient plus lourd, le temps se suspend alors, le silence se fait, c'est à chaque fois une épreuve, et par ma bouche, les livres, les siècles, par la langue française que j'aime tant, parlent. Des années d'amour de la litterature, jamais démenti et à chaque fois je me souviens, sur ce texte par exemple, quand Yohann et moi nous étions séparés, qu'en amphi, Molinié, mon prof a l'époque nous avait lu ce passage, alors j'avais pleuré. Je me souviens que Sancier (oui ce sont des noms de grammaire pour vous) qui avait répondu à cette considération de la critique : "La critique dit que dans Bérénice il ne se passe rien que c'est juste l'histoire d'un homme et d'une femme qui se séparent. Il faut vraiment n'avoir jamais vécu de rupture pour penser que la séparation est l'équivalent du rien"... J'avais été tant reconnaissante... Ces profs que je cite... M'appropriant leurs coups de génies comme ils ont dû s'approprier ceux de leurs profs... Faire son miel ... Et parfois, à la lecture d'un texte, je revois Mme Segond, qui me révéla mon inconditionnel amour des livres, et je suis émue d'être à sa place, et je me demande si elle serait fière de moi. Si la réponse est oui, alors... je suis en paix.

Et chaque fois que je le relis, ce passage, chaque fois je me dis merci à moi meme d'avoir fait le bon choix, celui de ma véritable et unique passion.



 

un classique pour la route...


Rien n'est jamais acquis à l'homme. Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son cœur. Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce

Il n'y a pas d'amour heureux

Sa vie elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de ce lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désarmés incertains
Dites ces mots ma vie et retenez vos larmes

Il n'y a pas d'amour heureux

Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent

Il n'y a pas d'amour heureux

Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos cœurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare

Il n'y a pas d'amour heureux

Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs

Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous deux


 

jument en rut ?? moi ??



Voila qui devrait te calmer m'a t il dit !!


21 mars 2006

 

FANTASME OU CRASSE ??


Jusqu'ou le cul ? jusqu ou le sexe ? quelle est cette année 2006 ? année de la chienne ? influence des blogs pédés, le mien devient de plus en plus trash et moi de meme...
ou m arreter ? comment savoir si l experimental nuit ou epanouit ? apres ou avant avoir franchi la limite ? pourquoi crier au dégout du sexe si on ne peut pas s'empecher de le pratiquer de manière crade mais en meme temps pas assumer ses fantasmes ?

Machine était ma collègue l'an dernier, bien clean sur elle, jeune mariée depuis 5 ans, elle a 23 ans... Elle fait jeune femme sage, casée, rangée. Blonde, pas mince, mais jolie, propre, de grands yeux bleux au regard calme, toujours trés maquillée, elle est aussi douce qu'elle est dissimulatrice...
Quand son mec est parti en stage pour quelques mois, elle a déprimé... je l ai vue les yeux humectés de larmes, émue, me dire qu'elle tenait pas, qu'elle avait besoin de voir un psy, qu'elle commencait a picoler tous les soirs, que ca allait pas...
Elle me raconte cependant qu'un soir en boite, elle a gagné le prix de Miss Laboitedeprovince en faisant un strip tease integral et que les photos ont ete publiées sur internet... Tiens, me dis je, elle cache bien son jeu la coquine... ca alors ! Machine ma collègue à poil en boite ! eh bein... Enfin pensai-je, j'en ai fait de belles qu'elle serait surprise d'apprendre... on a tous notre jardin secret, prof ou pas...
Mon côté bonne samaritaine s'est aussitot réveillé, et je lui ai proposé de sortir... d'aller danser, s'amuser, se changer les idées... et nous voici bras dessus bras dessous... maquillées, prêtes a nous faire plaisir et à passer des moments sympathiques...
La voici qui se métamorphose... elle danse comme une bimbo, les lèvres collagénées par tant de rouge a lèvre, décolletée a mort, cul moulé et rebondi. La petite saccoche professorale et les cheveux noués que je voyais chaque matin en salle des profs avant que la sonnerie ne retentisse sont bien loin à présent...
Ca alors, la voici qui oublie son lointain mari sur les lèvres d'un autre... Tiens, me dis je, elle cache bien son jeu la coquine... ca alors ! Machine mon ex-collègue mariée qui flirte avec l'infidélité ! eh bein... Mais bon. Soit. Fin de la premiere soirée, on compte les points, ce soir la moi meme dépasse un peu mes limites sexuelles et décide de ne rien lui dire, apres tout on est collègue et point de confidence...
Elle me confie cependant que tout de même elle n'est pas la salope qu'elle a eu l'air d'être et qu'elle n'aurait pas pu aller bien loin avec ce jeune homme...
Je l'imagine dans son collège, salle fumeur, copies, cheveux noués, larmes de manque, regrets...

Et arrive le week end suivant : on ressort... Elle est escortée par une amie. La voici encore plus chaude : elles débarquent toutes deux aux bras de deux mecs, amochées par deux bouteilles de vin et déjà suffisamment libidineuses pour que le mystère du décalage s'opère et que je ne la reconnaisse plus vraiment. La voici se consolant du départ de son mari aux lèvres d'un autre homme..! Je n'en suis plus à ça près, je la laisse faire...
Mais voila, les jours passant, ce dernier ne la rappellera pas. Elle se confie donc au meilleur ami de son mari qui n'a rien d'autre a lui proposer que... de lui demander qu'elle lui montre ses seins en échange de sa bite ! Tiens, me dis je, elle cache bien son jeu la coquine... ca alors ! Machine ma collègue qui montre ses seins à la web et mate la bite du meilleur ami de son mai ! eh bein...
mais ce n'est pas tout ! il lui propose aussi de venir passer le week end avec elle pour la consoler, afin que cela ne mette pas leur couple en danger !
Et elle accepte ! Tiens, me dis je, elle cache bien son jeu la coquine... ca alors ! Machine ma collègue fidèle qui se tape le meilleur pote de son mari ! eh bein...
La je lui dis "Quand meme Machine, ne vas tu pas un peu loin ??" et elle de répondre "non mais cela ne serait pas la premiere fois, et puis, Il veut bien Machin" sic !
"Il veut bien ? que tu te tapes son meilleur pote ? -oui - gloups -Bon il faut que je te raconte, on a déja couché ensemble Machin, MeilleurpotedeMachin et moi tous les 3 ensemble - : ( "
Je reste sans voix, ma collègue, elle, si gentille et douce et ses yeux bleux et grands et ses cheveux d'ange et ses larmes alors tout ca la ? merde ca sert à quoi ? elle, si ... prof ? si mariée ? si fidèle ? si triste ? si ... non ?!
Moi et mon petit palmarés de salope, détronée en deux deux... boum... ma fierté en prend un coup !
Et elle continue... "Avec Machin, on est déjà allé dans des clubs échangistes en fait, on fait l'amour avec des couples, a 4, a 6, on invite des gens seuls. La première fois j'hésitais mais en fait j'aime le voir jouir avec une autre (elle a toujours ses grands yeux bleux, ses cheveux attachés, et moi je fais comme si j'etais très moderne et pas du tout choquée, mmh oui je comprends oui, à 6, oui une levrette géante oui, d'accord, un god et deux mecs ah oui je vois trés bien trés bien, ca me rappelle une fois chez ma grand meme, non laisse tomber, mon chat qui... non bon... un copain en CP avec une craie et... non bref) -Vous allez chez Delarue lui demandai-je cash avant de poursuivre : la première fois avec une fille c'etait dur ? -pour enchainer avec ce qui m'interesse vraiment : elles lèchent vraiment mieux qu'un mec ? et toi t'as fait comment pour te faire une nana ? " bref, "la lesbienne qui sommeille en moi se réveille ouuh"... intriguée...
mais surtout, les backs rooms, les partenaires, les expériences défilent... je suis coite... Tiens, me dis je, elle cache bien son jeu la coquine... ca alors ! Machine ma collègue que je prenais pour une si naïve jeune fille l'an passé quand retentissait la sonnerie et que je la voyais pointer le bout de sa saccoche... mais je l'ai déjà dit peut-être ... n'est pas infidèle à son mari, elle est juste partouzarde, echangiste, lesbienne, fétichiste, zoophile, sado maso et ... et ! non je me calme... eh bein...
Eh bien voilà, je suis la bienvenue... quelle aubaine !
Mais quand meme, la salle fumeur, les cafés, les élèves, la cantine, les copies, le spectacle de fin d'année, les conseils de classe... et puis les cheveux blonds, les grands yeux bleux, et attachés les cheveux, et la saccoche, les parents d'élève ! je me sens soudainement d'une platitude, d'une banalité avec ma vie sexuelle a peine débridée !
Et le pire, je crois, c'est qu'après, à la piscine, je me sentais matée, convoitée, quand nos corps se frottaient dans l'eau je me disais : elle veut un plan a trois...putain elle me branche !!

Alors, ou aller moi ? mes limites ne sont pas les siennes... mais d'ou viennent elles ? je ne sais plus trop, trop de débauche autout de moi, bordel, bordel, au secours mon hymen ! reviens ! ma naiveté me lache pas, c'est trop, mes clopes ont un gout de sperme... une odeur de merde...entre les god ceinture et les partouzes au bahut, tout est lubrique à en gerber, trop de sexe tue le sexe...


BORDEL MAIS L AMOUR DANS TOUT CA !!!!


20 mars 2006

 

OVER THE RAINBOW





l'oiseau bleuuuuuuuuuuuuuuuuuuu.... en voila un pestacle qu'il etait bien... rien de plus, une tranche de vie ? oui avec un peu (trop) de beurre au niveau du cul s'il vous plait merci


 

Ghost in the shell...


Fais moi l'amour ce soir, car je crains d'oublier comment on fait
Un soir, dans mon lit, un joint de beu m'avait transportée dans un état de douce euphorie, je me couchai légèrement ouatée, l'équilibre fut quelque chose de bien relatif ce soir là, ma tete tournait, mon corps vibrait...
Et entre mes draps je me demandais : si tu étais au dessus de moi, sans visage, dans le noir, si je devais toucher tes traits en aveugle pour que tu prennes vie, toi Souffle, comment devrais je faire, qu'aurais je à faire, comment placer mes bras sur ton corps, mes jambes autour de ton bassin, comment t'embrasser et que faire en sentant ton sexe contre le mien, comment serait ce que tu touches mes seins...
je ne me souviens plus, en vérité, mon corps a oublié l'amour...
ce soir là, pourtant si j'avais cru en Dieu, je lui aurais demandé de m'envoyer un ange bien membré, qui me fasse l'amour comme on ne me l'a pas fait depuis bien longtemps, flottant au dessus de moi, battant de ses ailes projetant une douce lumiere lunaire autour de nous, petit ange, en moi, un souffle c'est avant tout un bruit, celui de la respiration dans le noir, et les lèvres qui se posent sur les miennes doucement...
non je ne veux plus d'un homme, un homme reste trop prés du matelas, des draps, trop materiel, je veux un ange...

j'ai un ghost de désir en moi, je suis une carcasse qui enferme un être étrange
quand je parle à un homme, ou que je remarque un homme qui me plait, avec ou sans alcool, plus souvent avec alcool, soudain je n'ecoute plus ce qu'il me dit, ou alors je fais abstractionde la situation locale, publique et soudain je regarde ses lèvres et je souris doucement imaginant ma langue se promenant dessus, imaginant mes lèvres sur celle qui bougent la devant moi pour articuler des sons intelligibles et dont je me fous totalement... je pars... Là souvent on me dit "qu'est ce qu il y a ?" et je reponds "rien, tu peux répeter j'ai déconnecté"
c'est mon ghost-cul qui se réveille... j'essaie de le calmer, je lui dis non c'est ton pote machin, ou alors c'est ton collègue ou c'est un élève bordel ou encore c'est le copain de ton amie ! mais mon ghost-cul est plus fort que moi...
Il commence à se détacher de moi et pendant que je parle innocemment avec l'homme qui me fait face, ou alors quand par instant je pose mon regard sur un homme qui me plait un tant soit peu, je vois mon ghost-cul se diriger vers lui, et l'embrasser, detacher les boutons de sa chemise un apres l autre, et déposer de petits baisers sur le torse de mon interlocuteur, ce torse que moi je ne vois pas mais que mon ghost-cul embrasse et lèche devant moi, et mon ghsot cul déboutonne lentement la braguette de monsieur a quelque metres de moi et je croise les jambes... et, si par malheur mes yeux se posent sur les doigts de mon allocutaire, alors immédiatement je les imagine en moi, ou sur mes seins, et mon ghost-cul se baisse doucement et prend mon partenaire dans sa bouche et là c'est dur de parler la bouche pleine...
méfiez vous des regards de mon ghost...
bordel je suis hantée par une femme cupide et lubrique dont je ne parviens pas à me débarrasser ! je voudrais être exorcisée par un homme lubrique et cupide... un ange... un ange lubrique... lucifer ou un truc dans le genre... rien que pour lui je suis agnostique sinon je serais athée....


19 mars 2006

 

L'occasion...


John voit Vanessa... ils sont en boite, trés branchée, musique a fond, lumières arc en ciel... mmmmh la soirée va etre chaude, Vanessa est épilée de haut en bas, résilles...
John rasé de prés, parfumé a mort, que même quand il aura dansé toutes les musiques possibles il puera pas sous les bras...
Ils se voient, et leurs regards s'attardent un instant l'un sur l'autre , et se détournent, classique...
Ils se parlent peu de temps aprés "je fais du marketing" "je suis logisticienne" (deux metiers auxquels je capte rien), "tu es jolie" "merci"elle minaude il s'apprcohe d'elle, la prend par la taille, "qu est ce que tu bois?" etc
Ils s'embrassent "on va chez moi ?" "d'accord"
"C'est la plus belle nuit de ma vie je me sens bien dans tes bras mmh ta la peau douce tu sens bon embrasse moi OH joHn OuI c'est bon EncOre !! JOHNNNN VANESSAAAAHHHHLOPPEEE pardon ma chérie... mmm oui oui c'est bon" ils s'enlacent se regardent heureux ds la semi obscurité... il pense a retirer la capote et elle a eclaté, mais c'est pas grave, ils ont confiance...

Vanessa oublie de prendre la pillule du lendemain...
elle est enceinte... et refuse d'avorter, John est piégé...

C'est l'occasion qui fait le daron !!

bravo... quel niveau mes amis :p


 

BLUUUUUUUUUE VELVET



Bluuuuuuuuuuuuuuuuue velvet.... comme une caresse s'élève dans ma chambre, je monte le son à fond, et me voici planer doucement sur la voix sensuelle a m'en donner des frissons... si j'avais 16 ans je pleurerais sans savoir pourquoi, à 27 ans il n'est malheureusement plus question de pleurer, et a peine de rire... mais ca va pas ou quoi ces phrases tragiques et debiles de melancolie bon marché ado stagnante la ??? si c'est pour écrire ca rentre chez oit...
allez hop j efface la moitié de ce post de pré pubère... ca suffit, autant ecrire "mal aimé, je suis le mal aimé" que mes conneries...

Blue blue star...
Et Nation est en flammes.... et mon sexe le sera bientot aussi...
La fille de Venus et de Pasiphaé
No tengo lugaaaaaar y no tengo paisaje yo meno tengo patria
chante chante flamenco et frappe ds tes mains et crie et moi je vais me maquiller, grand receptacle de sperme que je suis... option buccale, vaginale, anale... rhoooooo faut toujours que j en fasse trop, ca va on a compris la ton identification de femme libérée mais qd meme sensible et la tension entre le id et le super ego...
CRACHE !
hahahaha ! HA HA HA HA ! un coup de feu comme un éclat de rire... un coup de bite comme un leurre à l'amour... HA HA HA !!! et rire, et rire encore, et jouir et jouir et crever de douleur
Mektoub
quel bordel...


18 mars 2006

 

C'est bien la pire peine / De ne savoir pourquoi / Sans amour et sans haine / Mon coeur a tant de peine !


Il pleure dans mon coeur...

Il pleut doucement sur la ville.
ARTHUR RIMBAUD

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie
O le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !

Paul VERLAINE, Romances sans paroles (1874)


14 mars 2006

 

MYSTERIOUS SKIN



Sanctuaire...
J'y viens m'y reposer de temps en temps, parler à mon passé récent, contempler des affiches, relire des commentaires, admirer des photos, commenter mon génie... et je dialogue avec moi meme qui suis quand meme l'objet de toutes mes attentions, de mon interêt primordial, et enfin mon plus grand passe temps...
me regarder le nombril, y enfoncer un doigt, ou deux ou dix ou vingt, me voici prolifique ! là ou plus bas, déchirer un voile ou alors juste le lever pour regarder du haut de mon nombril dévoilé comme avec une vision satellitaire, voir la Terre, vous surplomber tous, minuscules riens que vous êtes et si chers à mes yeux, nombril du monde, je ne suis qu'un nombril, un petit trou bouché, inutile, fistule, stigmate d'amour parental, par un canal je suis entrée, par un canal je fus nourrie, par des canaux je suis baisée.
nombriliquement encore, j'aurais parlé de haine et d amour et encore de violence et de tendresse, de cette envie de le giffler griffer et d'arracher ses crins dorés, que j'ai eue cette nuit là, quand en moi est montée une sourde rage, une espece de haine que j'ai failli ne plus contenir (je me suis contentée d'arracher quelques méches de cheveux et de mordre sa lèvre mais jusqu'au sang quand même)
je l'ai hai d'etre con, de n'etre pas tendre, d'etre con de ne pas vouloir etre tendre. Je l'ai hai de me faire mal, là sa bite trop au fond, trop loin, trop poussée dans mes entrailles. (Savez vous messieurs quand ca touche le col que ce n'est plus bon ? ou alors bon de douleur parfois, de violence) J'aurais voulu qu'il me caresse, j'aurais voulu qu'il m'embrasse, j'ai passé l'âge de la colère et de la rage, ou seulement alors par amour
Impuissant qu'il etait à se montrer gentil (c'est un alexandrin c'est pour ça), il a soudain éveillé en moi une soif de bataille dont le champ de sombre lumière était son pieu défait. Incisive alors, fusant de mon putain de nombril jusqu'au bout de mes doigts, Dies Irae me parle et s'empare de moi. Ses mains sur mon cou alors j'ai guidées pour qu'il le serre et me blesse ; à en croire les marques sur mes seins, il n'y a pas que là qu'il a serré les poings...
Exulter est l'important, la forme dépend de vous
Lui couchée sur mon dos et moi griffant les draps, quelle rage nous enflamme alors ? Jusqu'ou mener combat ? (décidément l'alexandrin me parle ce soir !)
Je ne raconterai pas, non, jusqu'à ce que Gab arrive, comment je le vainquis l'empalant de mon vit, je ne raconterai pas non plus pourquoi, perchée dans les abymes, chevauchant l'ennemi, je vous vis tous alors, petits riens que vous êtes, moi, que la rage avait élevée au rang de la Divinité.
Et là j'ai vu ma main partir sur sa trop belle gueule d'ange, je me suis vue lui administrer une giffle royale... Alors là j'ai vaincu, une deuxieme fois, mais cette fois ce fut la bête qui dort en moi.
amen...
L'Autre est Amont, je suis Avale...


 

Mardi demain déjà...


Entre la violence qui m'effraie, qui sourd de moi, malgré moi, me surprenant, mon envie de sang, de coups, de cris, d'etranglement les dents serrées, le regard surplanté jusqu'a en crever de rage...
Et la tendresse qui m'effraie aussi un peu, qui sourd de moi, malgré moi, me surprenant, mon besoin de douceur et de larmes, de chaleur et de peaux embrassées jusqu'à en crever de d'amour...
entre lui
et toi
entre ces deux moi...
ou me suis je perdue et ou vais je me trouver...
ce soir j ai besoin de toi, l'autre nuit c'etait lui
mais a aucun de vous deux je ne m ouvre vraiment, tout est tu, tout est moi, la haine et la tendresse
et les jours passent... mardi... demain, deja...


13 mars 2006

 

harmonie du soir


Armonía de la tarde
Ya viene el tiempo en que del tallo estremecido
cada flor se evapora igual que un incensario;
sones y aromas hacen de la tarde un rosario;
¡melancólico vals en cadencia mecido!

Cada flor se evapora igual que un incensario,
el violín es igual que un corazón herido;
¡melancólico vals en cadencia mecido!,
el cielo es triste y bello como altar solitario.
El violín es igual que un corazón herido,
¡un tierno corazón con su dolor diario!;

el cielo es triste y bello como altar solitario,
en su sangre cuajada el sol se ha sumergido.
¡Un tierno corazón con su dolor diario
va recorriendo el rastro del pasado encendido!
En su sangre cuajada ya el sol se ha sumergido...,
¡brilla en mí tu recuerdo como en un relicario!

Baudelaire


12 mars 2006

 


 

L'amour des livres mêlé à celui de la photo....



On dirait qu'il veut s'échapper du livre, il regarde en haut comme s'il en avait marre que des pages se tournent, ou un truc comme ça, d'obedience métaphysique, non ?
bon
hahaha le con il est coincé ! comme nous...
Abelardo Morell


 

Roméo and Jack twist




Pourquoi ce film nous plait il tant ? pourquoi a t il touché de maniere si consensuelle tous (a ma connaissance) ses spectateurs ?
C'est peut etre juste une belle histoire d'amour, un Roméo et Juliette des temps modernes, avec le meme theme de l'obscurantisme ou des traditions réactionnaires, en l'occurrence des préjugés homophobes, qui brisent l amour et sont liberticides ; ou alors c'est la simplicité (démocratisante) avec laquelle les pédés sont enfin filmés avant tout comme des êtres qui se désirent et qui s'aiment et non comme des marginaux meme si c'est ce à quoi le monde dans lequel ils vivent les contraints.
Ce n'est pas Haraki et des corps luisants, des androgynes, des hommes enfants en pleine débauche, ce n'est pas non plus Chereau et des hommes murs violents, c'est juste des gens qui s'aiment, le symbole s'efface derrière l'amour, et c'est aussi pour cela que les hommes hétéro ne sont pas tant dérangés par les scènes physiques que dans d'autres films.

et puis y a ce lieu magique Brokebackmoutain, qu'on a tous en nous, celui auquel on attache tant d'importance, qui incarne le possible et en meme tant "le sommet infranchissable", le non retour, la nostalgie absolue, tragique, fatale.
Entre la tragédie et le XXI siecle, la force de la tragédie adaptée à une des problématique les plus moderne de notre société : l'homosexualité. Apres tout, Juliette aurait pu etre un homme...

et pour feter la solennéité de mes propos de fausse critique de cinéma, je vous laisse avec une tres belle affiche
salut
courez y si vous ne l avez pas vu...
sont cons ces espagnols :)


10 mars 2006

 

QUAND JE PLEURE



une larme s'égrenne comme un arpège


ah la poésie du marché... mais la photo est jolie :)
ce soir c'est photo


 

UNE PETITE DEDICACE



AU CHAVAL DE LA PECA
et à la mer


09 mars 2006

 

sHORTY ROUGE


"je suis en shorty rouge et je nettoie les carreaux avec de l'AJAX" (c'est ça non la replique de ton film de cul ?)
Mmmmh le beau shorty rouge... tu la trouves comment ma paire de couilles moulées dans mon shorty rouge hein beau gosse ?




Non, je t'écris le scénario...

Sponsorié par M
6, téléfilm de charme

Valérie est en RTT ce vendredi-là, et comme souvent en ces circonstances, elle a décidé, pour échapper à l'ennuyeuse conversation de son mari, de s'affairer au ménage jusqu'à ce que son malheureux époux aille faire sa sieste, et lui laisse alors un peu de répis pour se masturber face à son miroir, ou encore pour faire du gringue au voisin d'en face dont le sourire dévastateur ne la laisse pas indifférente et provoque systématiquement en elle une montée de désir caractérisée par un durcissement de la pointe de ses tétons ainsi qu'une légère humection de son léger shorty rouge...
Ce jour-là, elle, décide de prétexter un nettoyage de vitres, lesquelles vous l'aurez deviné, donnent sur le jardin dudit voisin, afin d'afficher son joli minois quarantenaire, voire son minou non moins quarantenaire, à notre chanceux voisin, heureuse victime de l'exhibitionnisme lubrique de Valérie...
Elle s'empare alors de son AJAX, arme de séduction s'il en est ! et grimpe sur le charmant tabouret que son pauvre cocu de mari lui a offert pour leurs 10 ans de mariage afin de pouvoir mater sous sa nuisette quand elle fait la poussiere en hauteur ou nettoie les carreaux ou encore afin qu'elle lui rejoue la scène de l'interrogatoire de Basic instinct (il faut bien lui reconnaitre une certaine culture...), érotisme à quoi leur vie sexuelle se réduit et qui, vous l'avez compris, est bien loin de satifaire Valérie à la chatte boulimique...

La voici donc, jauchée sur son tabouret, le shorty rouge brillant aux reflets du soleil, aussi indiscret que le goitre d'un rouge gorge, ses longues jambes minces et ses fesses potelées ondulant au rythme de ses génuflexions verticales le long du carreau auquel elle inflige des mouvements verticaux pratiqués sur un seul meridional, lesquels à force de RTT ménagères venusiennes, en ont presque sillonné le verre... La voici montant desendant, montant descendant, dans une position des plus pratique, cambrée, la bouche entrouverte, la chevelure rejetée en arriere, la fente humide de se savoir ou de se deviner matée et convoitée, les seins écrasés contre la vitre... chaude... prête à être possédée...
Et voici Médusis, prêt à bondir pour faire peter le shorty rouge, brandissant son sexe comme une Kalachnikov... et voila... putain mec... t'en as foutu plein tes carreaux, allez va, va emrpunter l'AJAX... et pete lui son shorty !

ps : petite dédicace a Bangkok en passant...


 

MACADAMOUR


aucun talent je n'ai... si ce n'est celui, extraordinaire, de marcher entre deux rangées de voitures...
boulevard magenta, ou ailleurs aussi, sur le terre plein central, la nuit parfois, souvent le jour au soleil, les cheveux au vent soulevés en tempête par le souflle des voitures qui filent à toute allure, moi, en leur centre, figure d'Albator, avec sa cape au vent et sa cicatrice, je marche, face au soleil, le vent souvent s'engouffrant sur le boulevard, et je ne sais pourquoi à chaque fois j'ai cette impression mordante et grisante d'être en vie, pleinement, profondément vibrante de toutes choses, les voitures roulant a vive allure, moi au centre, dans danger imaginaire, vue par tous, presque frolée, défiant les voitures comme je dresserais des tigres en cage, violemment, insolemment, eternelle alors
... a part ça, rappelez vous, je n'ai aucun talent...





 

que serait-ce que ce temps sans ton corps et ta bouche


Sans toi le bleu pourrit la laideur s'habitue

les plus fines paroles ne sont rien que broussailles

la nuit ne peut dormir les objets lents vieillissent

que suis-je venu faire dans cette force creuse

dans cette léproserie où nul ne s’aventure

sinon les oiseaux affamés frileux informes

sans toi je suis sans moi séparé de tout lieu

ce corps nul sans poitrine et sans bouche et sans sexe

sans toi demain dejà lointain ce feu sans flamme

que seraient-ils sans toi ces regards ces archets

nocturnes, le jour creusant en nous sa clarté crue.

que seraient les années siècles minutes secondes.

ce temps de fin du temps quand le froid nous saisit

nous empoigne nous mord se referme comme un

coffre. Le temps sans toi le sable où je m’enlise.

que serait-ce que ce temps sans ton corps et ta bouche

ta chaleur ton désir tes yeux tes mains ton sang

que serait-ce que ce temps sans question ni reponse

sans toi je ne sais plus ce que sais que de vivre

ce que sont les sourires les fenêtres ouvertes

ni les nuages ni la couleur ni le silence.


Lionel Ray, Nuages, Nuits.



 

est ce la femme qui regarde la lumière...


ou la lumière qui espionne la femme...?








08 mars 2006

 

Tu as élevé le sommet/ Que devra franchir mon attente/Quand demain disparaitra


À ***


Tu es mon amour depuis tant d'années,

Mon vertige devant tant d'attente,

Que rien ne peut vieillir, froidir ;

Même ce qui attendait notre mort,

Ou lentement sut nous combattre,

Même ce qui nous est étranger,

Et mes éclipses et mes retours.

Fermée comme un volet de buis,

Une extrême chance compacte

Est notre chaîne de montagnes,

Notre comprimante splendeur.

Je dis chance, ô ma martelée ;

Chacun de nous peut recevoir

La part de mystère de l'autre

Sans en répandre le secret ;

Et la douleur qui vient d'ailleurs

Trouve enfin sa séparation

Dans la chair de notre unité,

Trouve enfin sa toute solaire

Au centre de notre nuée

Qu'elle déchire et recommence.

Je dis chance comme je le sens.

Tu as élevé le sommet

Que devra franchir mon attente

Quand demain disparaîtra.

1948-1950

[Extrait du recueil de René Char, Recherche de la base et du sommet, éd. Gallimard (Pléiade, p. 762)]


 

Petite mort


je te vois marcher
la corde à la main
d'ou vient elle ? ou l as tu prise ? dans le garage de ton père ? l'as tu achetée au BHV en en choisissant la solidité, et la couleur peut etre aussi ? la matière du fil, rèche pas rèche qu'importe alors, non ? que cela fasse mal ou pas qu'est ce que cela change ? as tu payé pour cette putain de corde ? ou etait elle la devant toi et, lorsque tu l'as vue, c'est elle qui t'a incité, convaincu ? es tu allé chez tes parents dans ce but ou cela est il né la bas, sur place, chez toi, un retour d'ou tu venais ?
qu'est ce qui précède ? je voudrais revoir last days, et t'y chercher...
et apres, voila, tu es là, la corde à la main, il fait froid, c'est l'hiver, tu marches, poc, poc, poc, tu traines tes pieds, dans les feuilles mortes, tout doucement, tu dis aurevoir à toute chose, pleures tu ?
"il s'est pendu dans la foret pres de chez ses parents"
regardes tu ce qui t'entoure d'un dernier regard ? ou regardes tu tes pieds ? ou cherches tu l'arbre ?
as tu choisi l'arbre, la branche, sa robustesse à elle aussi, ou t'es tu rendu directement à un endroit précis, celui où tu venais dans ton enfance jouer, l'arbre dont tu escaladais les branches enfant... pour un dernier refuge ? ou alors fut ce juste stratégique et pratique, le premier arbre, dont les branches suffisamment hautes te permettaient de ne pas toucher le sol mais etaient aussi assez basses pour que tu les atteignes les bras levés, y fasses un noeud... quel epsece d'arbre est-ce ? laquelle as tu choisi ?
et apres... tu avais ce tabouret sur toi, ou une chaise, quelque chose je pense ?
"il s'est pendu dans la foret pres de chez ses parents"
tu montes sur le tabouret, y accroches la corde, est-elle encore une corde apres ca ? passes la tete dans le noeud coulant, as tu les yeux ouverts ou fermés, pleures tu ? pleures tu dis moi ou souris tu ? ou rien... a qui penses tu ? a quoi ?
tu voulais verifier la théorie de l'orgasme je suis sure... tu t es dit qu'au moins, en mourant, il te resterait ça, cela serait bien de toi... toi qui aimais tant faire l'amour
et là tu pousses le tabouret...
"il s'est pendu dans la foret pres de chez ses parents"
et tu te balances... tu te balances, dans une foret, en hiver... j'entends le vent...

et putain j'espere que tu jouis, longuement, que la vie t'a offert le meilleur orgasme de tous les pendus du monde, et qu'à la douleur se mêle le plaisir et que c'est lui qui te mène droit ou tu souhaites aller... comme cela etait le cas avant...

"il s'est pendu dans la foret pres de chez ses parents"


07 mars 2006

 

HOY SOMOS PRINCESAS, NO SOMOS PUTAS



Dicen que las princesas no tienen equilibrio, Son tan sensibles que notan la rotacion de la tierra. Dicen que son tan sensibles que enferman sin estan lejos de su reino, Que hasta, se pueden morir de tristeza.



05 mars 2006

 

MESQUINERIE ou dictature du bonheur...


ET quand et quand et quand... la mesquinerie nous envahit ?
et quand on ressent ces sentiments dont on a honte mais dont on est malgré tout le lieu ? et quand nos amis deviennent, parce qu'on cède à la petitesse, la jalousie, la parano... nos ennemis, que ceux qu'on aime nous font du mal parce qu'ils nous renvoient l'image de ce qu'on n'arrive pas à etre, qu'on les trouve plus beaux, plus heureux, plus souriants, plus forts, plus aimés...
Mesquinerie...
quand à côté on se sent écrasé par le devoir d'aller bien, de se sentir à l'aise dans sa tête ET dans son corps, de toujours afficher qu'on est reconnaissant à la vie de ne nous avoir pas faits victime d'un génocide, d'une guerre dégueulasse qui nous aurait laissé orphelin, d'une tare physique insurmontable et incurable etc.
Dictature du bonheur et son discours corollaire "moi tu sais ça va toujours ! on a qu'une vie !" Et oui, c'est pour ça que je me prends la tête d'ailleurs, gros con...

mais arretez bordel un soir de danser sauter briller fumer avec grâce sourire avec aisance avoir de la repartie dans toute conversation toute situation et partout, vous m'écrasez de tant de joie, de force et d'assurance ! Ne voyez vous pas que c'est triste dehors ? le CPE, la grippe aviaire, les clodos qui crèvent, la delinquance, le chomage, le manque de pouvoir d'achat, la barbarie de la guerre, l'argent sale, le traffic d'armes, le manque d'amour le manque d'amour... !
Ne voyez vous pas que c'est triste dedans...
car de tout ça, je suis comme vous, dans le fond, ça ne suffit pas à m'alterer. Malheureusement... je m'en fous un peu, ce qui m'importe vraiment c'est le téléphone qui sonne, le nombre de mails que j'ouvre le soir (ou a 12h ou a 13h ou a 15h etc ou un ou égale un et), et savoir si quelqu'un pense à moi, que mes élèves estiment que je suis une bonne prof, que les hommes me désirent, que je perde des kilos, que j'aie un billet d'avion pour l'amerique du sud... ouai, désolée Humanité, mais c'est moi d'abord.
Répugnant... réaliste.
MAIS je jette un peu l'eponge, je suis ombresque. Moi qui me suis toujours plainte d'être "trop" bein voilà, la juste mesure m'emmerde alors que je lui ai couru aprés pendant des années... j'aime la démesure, l hyperbole, le grandiloquent, le décadent, le déplacé, l'impulsif... et je suis pondérée, depassionnée, effacée...
J'y perds mon âme, le Dieu Sagesse m'a arnaqué, j'ai meme payé 40e par semaine pour ça !! et on m'a fait croire que c'etait pareil la juste mesure et le bonheur, mais quelle vaste blague, quelle vaste blague, quelle triste vie que celle de la ponderance !

Et soyez mon bonheur, régalez moi de votre douleur, soyez tristes, moches et sans succés, bêtes et sans culture, je vous en prie, que je me sente à ma place un peu parmi vous. Offrez moi un bon malheur, la mort d'un proche ou la douleur, la laideur ou le complexe, la rupture, un un sida... Livrez moi une tare, confiez moi un manque d'espoir ou de projet que je m'y glisse, que je me sente légitimée parmi vous... Laissez moi même, mes chers amis, mes beaux mes joyeux mes aimés, laissez moi un peu vous écraser, en toute impunité mettre un pied sur votre crâne et vous écraser allégrement. Permettez moi de poser mon imposant posterieur sur vos faces radieuses pour y chier un peu dessus et que ma merde coule sur vos sourires de clowns, comme ses larmes à lui qui coulent de mes yeux à moi, voulez vous, mes chers amis ? Si Ourana existe c'est dejà qu'elle s'éloigne de moi, parfois trop loin. Ma soeur, ou est ta force ?

Votre malheur est mon bonheur...désolée, c'est aussi comme ça parfois que je vous aime : tristes et laids.
Et pour mon plus grand malheur, ca fait bien longtemps que vous allez trop bien.


Ouai c'est dégueulasse, mais c'est parce que je vous aime tant, que j'ai le droit de souhaiter vous hair si fort, sans meme y parvenir...


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