jaiplusdesouvenirs

21 décembre 2005

 

ce soir...


je ferais bien l'amour...


20 décembre 2005

 

les foncedés du lundi souér


Nous voici tous trois, au pied de ces immeubles dont les hauteurs disparaissent se perdre dans les profondeurs celestes et tout aussi opaques de cette glaciale nuit d'hiver, ils s'agitent s'agitent au vent mauvais, bien prétentieusement surs de l'elasticité que leur confere leur systeme antisismique et se balancent dangereusement... quand on lève la tete, c'est effrayant. la pluie n'ose tomber, retenue qu'elle est par les bras muclés de grosses masses nuagesques fronceuses de sourcils... le ciel est triste et lourd comme un grand reposoir, il caresse de ses longs bras zephiréens l'asphalte où quelques feuilles automnales s'attardent encore... seules, comme moi qui pareille à la feuille morte rentre parfois chez moi, et le vent me valse... les immeubles grattent et grattent le ciel de leurs ongles endoscopiques, le ciel est zebré du z de zorro ouai j'cartonne, z qui fouettent la nuit d'éclairs rouges et argentés, sonores, ziuoouuu ziouuuuuu... l'ambiance est à son comble, nous aussi... nous clignotons sous l'effet jour/nuit des éclairs... ma peau est tour à tour rouge/argent... tout comme les épidermes de mes deux compagnons. Nous n'en menons pas large, grace a notre régime drastique qui nous aide à en mener haut plutot que large.
Conquerants du nouveau monde, nous voici avancant, face contre le vent qui nous crie de reculer, de repartir d'ou l'on vient mais non ! il n'y a rien a faire ! ici nous sommes pour et ici nous resterons pour coute que coute ! et tant que nous n'aurons achevé notre mission, nous ne repartirons pas !
Le vent alors à la face de qui nous venons de cracher cette amère et cuisante vérité se retire doucement, se muant en une bise docile... puis s'apaisant pour n'etre plus que le souffle qui s'exalte de nos bouches. Nous avons vaincu Eole, eh c'est deja pas mal !
Nous nous avançons, a pas de loup, doucement, sur les orteils en éventails, que nous avons du mal à garder groupés tant chacun d'entre eux, le poil hérissé, cherche a fuir des deux fuseaux... GM et l'autre. Mais notre inebranlable est determination. Rien, non rien ne nous arretera...
Devant nous, nous apercevons quelques silhouettes, nous les doublons sans trop nous attarder sur la forme qu'elles ont prises à notre approche. Nous pénétrons enfin dans le... Sanctuaire...

3h30 plus tard, notre mission est accomplie... Le plus brave d'entre nous, criant et rugissant toujours, effaré du spectacle auquel nous venons d'assister, enfourche son destrier et se dirige vers notre repaire. Mon deuxieme compagnon et moi, nous decidons pour contre carrer l'ennemi et la lui faire à l'envers, de carresser un cercle jusqu' a le rendre vicieux. Nous courons donc en direction du train, sautons dans un wagon vide ou nous luttons contre des insectes géants. Puis essouflés, nous arrivons à bon port a l anglais.
Le premier d'entre nous est deja la !
Admirez sa celerité !
(le reste est a revoir... ou tout simplement a regarder )

talaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannn !


 

CHERCHE DESESPEREMENT...........


Propre, charmant, bien entretenu, intérieur calme, lumineux (illuminé ?), bon potentiel, léger rafraichissement à prévoir histoire que je serve à quelque chose, habitable de suite (c'est a dire qu'on ne me le propose pas sous la loi de 1948 avec un bail expirant en 2007), charme de l ancien ou fonctionnalité du récent, exposition sud si possible, balcon apprécié, bonne hauteur sous plafond, parquet bien bien flottant, chauffage electrique bof plutot central, coin cuisine, partie commune en bon état, (bou)cave, pas trop de comble du, plomberie neuve pour mes tuyaux, pas de ravalement de facade a prevoir... animé mais calme, toute commodité, commerce, transport surtout, quartier métissé si possible, proche Republique...
bref entre un mec et un appart y a pas beaucoup de différence, le seul point commun que je voies a ces deux entités... c'est que je les trouve ni l une ni l autre !
alors si dans vos contacts ou quoi ou qu'est-ce...


18 décembre 2005

 

la tête flippante du dimanche...



on se regarde jamais prés..


 

PUTAIN DE DIMANCHE ! ON SE CASSE A MAUB ?


sale journée que ce dimanche qui donne envie de rien du tout. J arrive pas a sortir de chez moi et ou que je sois j y serais mal, qui que je voie ca ira pas, quoique je fasse je perdrais mon temps. mais en meme temps voila il fait deja bientot nuit, je n'ai pas mis le nez dehors, j'ai passé ma journée a attendre que quelqu'un m'offre l'occasion d'en faire quelque chose de bon mais bien sur, c'etait peine perdue, compter sur les autres est une gageure un dimanche d'hiver... il ne faut compter que sur soi, les gens ont deja du mal à se bouger eux, alors pour me bouger moi, si inerte... et puis tout ce que les gentils gens m'ont proposé (au choix : viens prendre ton sac, viens faire une expo, viens mater la tele avec moi, viens a un concert, viens nous voir ma chérie) me disait bof.
j'ai envie de tout et de rien, de tous et de personne, je ferais bien l'amour toute la journée mais je n'ai aucun phallus sous la main, regarder un film c'est faire tomber la nuit, sortir c'est amplifier le rhume, etc etc toutes les antitheses du monde juxtaposées ou asyndetées.
je me surprends donc a écrire encore, seule chose qui soit à la fois rien et tout faire.

MAIS d'abord, qu'est ce que je fous la...? c'est pas du tout la que j'ai envie d'etre... je mets des photos Envie de partir, juste pour qu'elles incarnent mon envie de partir pas forcément une destination précise.
Merde c'est dimanche, c'est l'hiver, c'est meme "les vacances de noel", j'ai la crève, envie de rien, ni de personne... envie de voir Machin et en meme temps de pas le voir, hier soir celui que je voulais voir n'etait pas la, j'etais encore pas du tout motivée pour raconter ma vie à des inconnus qui s'en foutent autant que moi

dialogue typique de deux inconnus dont l'un n'est pas original et tire l'autre vers sa non originalité alors que ce dernier (ou derniere) l'etait à la base :
- "et toi tu fais quoi dans la vie ?" ( je pense : bordel comme tout le monde je pleure je ris je chie je baise (les jours ouvrables pairs et années bisextiles juste) je me coiffe je fais des courses je m'epile (les jours ou je baise juste)j'essaie de pas prendre de poids, de gerber le moins possible quand je bois, de ne plus effrayer les gens a qui je parle, d'etre gentille et normale quoi ) je réponds "je suis prof"
- ah ouai ? c'est génial ! t'es prof de quoi ? (la je cherche à me concentrer pour avoir l'air intéressée par la conversation qui s'engage, et puis je pourrais dire "j'ai une classe d'accueil et une classe de lycée, mais ca c'est la reponse juste pour les privilégiés qui ont l'air tres sympas avec qui j'ai vraiment envie de prolonger la conversation) de français, de lettres, (j'enchaine ca m'évite une question et une expression de surprise non contenue dans le style : quoi ??? toi ??? au lycée ??) college et lycée.
- ah ouai au lycée ! c'est genial ! c'est pas trop dur ? ca va ? (ppffff ca y est elle/il me gonfle) non ca va, c'est cool, ca dépend des jours mais ca va, des fois c'est un peu relou, des fois ca déchire, pi au moins je peux brancher mes élèves, eux au moins ils assurent au pieu, merci (dis je en acceptant un joint et en tirant sur mon ti punch ahaha effet garanti ! la gueule qui font, une gueule toute kéblo à la : ohlalalla les profs les fonctionnaires la mauvaise graisse mes enfants etc !) non je rigooooooooole ! la/le rassuré-je sitot...
- et tu t'appelles comment ? " putain mais qu'est ce que cela peut bien te foutre ? apres tu vas sourire comme une niaise en disant "moi c'est Gertrude enchantée" enchantée mon cul ! pi tu vas oublier mon prénom, on va même pas etre morte de rire, on va parler de toi dont je n'ai strictement rien a foutre, je vais etre obligée de te demander "et toi alors ?"...
aie aie aie, les soirées j ai du mal. Moi je visais le célibataire hier soir, le beau gosse qui aurait pensé "c'est elle oui elle O elle avec qui je vais" tout ce que tu voudras. Mais de celibataire néni, et mon rhume a donc pris le dessus... Je verrais bien Truc mais pour faire quelque chose qu'en fait j'en ai pas envie de faire vraiment, et si je sortais marcher ? et si j'écoutais de la musique ? et si j'allais voir alice chez elle ? et si je rangeais ma chambre qui est en etat pitoyable ? ... bref, j'envoie chier tout le monde et tout le monde va m'en vouloir mais bon c'est comme ca, aujourd'hui je suis chiante...
Regardez moi cette superbe photo de la plage de Carcans-océan... si ca donne pas envie de se casser ca...


Cet été j'ai fait de l ULM, je ne sais pas si je vous avais dit. C'etait pas mal, ca donne un peu la gerbe, c'est assez impressionant d'etre au dessus de l'océan la comme ca ouuuuaaaaaaaaaaaaaaahhhhhooooooooooooooouuuuuu... le Maracaïbo, restau ou j'ai bossé, etait si petit, d'un seul coup c'etait ridicule de m'etre pris la gueule avec eux... je surplombais mon océan, ma plage, mes potes, mon lac... combien de temps encore à posséder cette région comme si elle était mienne ? ca me fait vraiment peur parfois de me dire qu'un jour, tout cela ne sera plus à moi, ni ma maison, ni mes arbres, mon lit en haut, ma plage...

Enfin, pour l'instant comme chaque année, je saute dans les vagues pour la faire enrager bousiller mes godasses et me marrer, amincie par le voyage difficile qui précède la cure etylique maubuissonienne. Cette année on peut pas vraiment dire que j'y suis arrivée sereine mais en revanche, l'eau a 16° (ah ouai on s'est caillé cet été dans l'eau nnahhhdiinn !) les vagues, le soleil (ah ouai on a cramé cet été sur le sable nnnnnnnnnnaaahhhhdiinn) la vodka, la foret, la lecture (de quoi deja ?), les capotes eclatées, les copines qui font des crepes, celles qui coupent les cheveux n'importe comment... j'en suis repartie bien profondément apaisée, renforcée, illusoirement c'est sur mais enfin... vivement l'été prochain, c'est tout, vivement l'été prochain...


A bientot l'Océan... :'(


 

Octobre 2000, (à Yo y tu)


Prostitution

Je me suis vue dans un miroir nu. Nue. Un miroir qui me désirait, en chantant. Sa voix est grave et suave.

Son regard s’est posé sur mon corps et j’ai froid.

Un désir froid et mon corps a tremblé. Ce miroir était Autre et il n’était pas moi. Je le jure ! je l’affirme ! non ! IL N’ETAIT PAS MOI !

Sa voix est son regard mais son regard m’effraie.

Je Suis, blanche et déserte, livrée à notre Commune nudité, debout voulant tomber mais tout se tend en moi.

Je suis celle-qu’il-regarde et désire en sa haine. Je suis la prisonnière, il est le libéré.

Je suis glace, vaincue, je suis offrande nue...

* * *

Je suis sur un plateau, un grand plateau d’argent.

A celui qui me veut, à celui qui me prend.

Mon corps abandonné flotte immobilisé,

Je suis un don à l’homme, qui ne sait plus parler,

Je suis une surface, un chaud palais de Glaces.

* * *

Et puis me voici Dunes ! -sables d’éternité-

Hors de ces mains je glisse, chevelure dénouée.

Je suis un froid baiser,

Brûlant d’indifférence,

Car qui croit posséder ne fait que par-ta-ger !

Je suis de vos cauchemars la figure qui hante !

Celle dont on se souvient jusqu’après le réveil !

Un masque dont le rire resiste à votre Oubli.

Je suis venin, ortie, détruisant vos folies !

Mangeant votre Bonheur et Crachant vos ennuis !

* * *

Je suis une poupée au visage de cire...

Qui s’anime la nuit et qui se prostitue,

Et nul ne sait le mal que me font les soldats

Du plomb en mes entrailles mon ventre se déchire

J’ai beau griffer la nuit, hurler en mon silence

Je reste condamnée à n’être que reflet

Car un miroir sans teint ose me désirer.



 

1998


Que de tant de larmes et de tant de haines

Que de tant de nuits seules et autant de chaînes

J’aime encore après toi.

Que de tant de cris et de tant de cambrures

Et de tant de baisers qui sont sang de griffures

J’aime encore après toi !

Et pour qu’un regard devienne un soupir

Qu’un désir devienne caresse de vivre

Pour que Ô mon Amour

J’aime encore après toi ...



 

un Poème que j'ai écrit en 2000... Quand pensez-vous ?


Mousson :

Une pluie verte aux arbres des vents

Echevèle la danse noire des enfants.

- Les cris de leur bouche en écho sur les palmes

Et les gouttes qui martèlent sur les feuilles altières -

Sur des tam-tam qui frappent à qui répond

Au loin la transe écervellée des cécoyats géants.

En cette cathédrale aux voûtes végétales,

De ce terreau humide s’élève cette odeur

Qui parle le langage des courants du Léthé.

Résonnent plus profonds, là-bas, loin sous mes pieds,

Nus, les sourds et longs appels de la Nativité.



14 décembre 2005

 

un ptit mot pour la fin



puisqu'elle justifie les moyens, on va dire ouai ouai ouai que c'est ca qui explique tout : les séances chez le psy, msn aussi obsessionnel qu'une histoire de cul bidon, la terre qui tourne pas droit, l odeur de vento, le pluriel et le singulier, les jean trop serrés qui vont toujours mieux aux autres, les cours de danse et leurs courbatures...
la fin justifie les moyens
la faim
ou la fin
la fin de toi sans doute pi alors les grand moyens aussi faut pas déconner... comme toujours, tout l' attirail, tout, en entier. je n'ai rien laissé au hasard ah ca non, c'est pas mon genre vous le savez... j avais tout essayé, tout donné, tout tenté pour rien, mais alors que dalle, je vous le dis. une fois encore je m'etais dispersée. Crève sur un trottoir fille de personne, fille de rien. toujours tout essayer, dans les moindres recoins de l'impossible s'acharner.. ca m'apprendra aussi à ne pas croire à l'echec... Mais Ourana reviens et aide moi, chasse traque et bouffe ce gosse egaré loin des sentiers, battu, et bien fait pour sa gueule ! arrache ! dechiquete ! son putain de beau petit minois (il est si beau) qui m a tourné la tete, le coeur le sexe. BOUFFE le ! je te l ordonne O ma création ! bouffe ! ce qu'il y a a bouffer, que ca craque sous les dents les os de son corps tendre, doucement doucement ! j'ai pas bien entendu... dou-ce-ment quand tu fermes les machoires... laaaa... que son sperme soit juteux sous tes dents ma belle amie, et mache, mache bien, sens tu a présent le solide devenir liquide dans ta bouche ? te souviens tu dis Ourana ? oui tu souris... sens tu comme il se liquefie lui qui etait si parfait, si fier et reussi, se liquefie en une glaire pateuse entre ton palais et ta si longue langue ? et que le sang suinte et coule a flots ! garde m'en un peu dans un calice, je le boirai quand j'aurai a nouveau besoin d'un gout de rancoeur, de colere, d'amour crevé, gaché, perdu... Le sens tu descendre le long de ta gorge, le gout du sang, t en souviens tu ? il y a peu on en buvait souvent toi et moi de son corps dans les sombres tavernes de l'Achéron... Repais toi de ce passé abject, redonne lui forme et corps pour mieux le défigurer et laisse moi rire d'un rire dont l'echo vous resiste et resiste à l'oubli !
Rions ma Belle, rions, "l'amour est mort j'en tremble encore"

il faisait froid, il pleuvait, c'etait une journée à etre deprimée, a tourner en rond et au lieu de ca que se passa t il donc ? me voici nageant avec ma tete de gland bleu, mes palmes bleues, le cul depassant par chaque ouverture de mon maillot (bras jambes et chocolat) buvant un perrier menthe avec ma copine et le pull de ma mere (oui c'est un zeugma bravo) parlant a mon pull de mes peluches (punkie) a ma copine de mes copains (personne) taxant des basic, refrenant mes instincts (je de morts pourri) ...
un journée banale du coup rien a dire
chui meme pas heureuse, meme pas triste, meme pas active, ni bavarde, meme pas dans mon lit, chui meme pas j'adore ca, j ai fini mes series preférées, j ai parlé a ma copine préférée a l autre bout du monde, j ai tout marché, tout pleuré, j ai tout essayé aujourd hui et j ai plutot pas mal reussi, j ai meme visité l appart dans lequel je vais peut etre vivre incessamment sous peu, j ai pris des milliers de fois le métro et la voiture, allant d est en sud, roulant des kilometres et des heures lui a mes cotés puis elle puis lui puis elle a nouveau puis elle a grandi et a fini par l ingurgiter bien fait luttant contre le vent et les grizzli, j ai monté des marches et des marches si hautes, si glissantes, elles faisaient des metres elles aussi, comme toutes les marches depuis qq mois, mes pieds sont lourds et rechignent a decoller du sol, meme quand je prends un cours de salsa ou j ondule mon posterieur comme un elephant en harmonie, un cul si large que l'afrique s'y perd, bien au fond du trou, j ai echangé des mails absurdes a des gens qui comptent pas pour moi attendant des nouvelles de ceux qui comptent pour moi et pour qui je ne compte pas, j ai parlé beaucoup trop comme d habitude, j'ai dit et dit et dit et encore dit et répété les memes choses sur les memes sujets, je vous saoule, je me saoule, les mots sont ivresques, j ai foiré des relations réussi des compromis, fait des projets bidons de sorties, de bitures, à qui je dirai non au dernier moment, j ai fait et fait et fait tant de choses inutiles, dures, faciles, j ai chassé des pensées, artemis etant aujourd hui sur paris, vécu une journée tellement pareille à la votre...
mais s'il n'en reste qu'une je serai celle la, magnifique d'hybris, tremblante d'orgueil fou...


13 décembre 2005

 

Cyril et lolo sont dans un bateau


ce soir j'ai mangé de la pizza (une entiere) et je buvais du coca, et aussi apres j ai mangé de la haggen daz noix de pécan et tout ceci en matant JPFoucault a la télé ! et alors ? et alors ? j'ecris mal et alors ? rhooooooo
et si ca me plait a moi de dire des conneries ?
vous avez fait quoi vous ?


12 décembre 2005

 

FIAT LUX




 

invitez moi au restau !!!


ce soir, si j'avais de l'argent, j'inviterais n'importe qui à bouffer au restau tant j'ai faim de bonnes choses...
un pavé rossini, de la roquette, du gros sel, de la confiture d'orange, un magret, du chevre bien sur, un pavé de chocolat amer avec de la crème anglaise et un café avec une petite meringue comme au salon de la glace, du champagne, un cognac...
ce soir, si j'avais du succés, je me ferais inviter au restau par n'importe qui, j'accepterais allez ! même chez Papa !
Et là, je viens de mentir, car ce gentil J m'a encore proposé de m'offrir un bon et cher repas, mais tout de même... J ! avec son crâne clairsemé de rares cheveux grisonnants ! sa tête toute ronde et sa bonhommie bienveillante presqu'écoeurante... ses petits sms, mails... sa tendresse gerbante, poisseuse... J quand même ! tenez vous bien ! manger toi avec la Grande, l'unique !!! pauvre pauvre homme, voué à prendre un méga gros zéf de sa mère ! hahahaha !
tiens, tu prends pour les autres gnarf gnarf gnarf ! espece de moche ! espece de gentil ! tendre va ! raclure de tendresse gerbante ! mare d amour servile, comme dit Kundera ! rampe ! creve ! et dés que tu t'éloigneras je reviendrai te donner de l'espoir pour m'occuper ! hahaha ! il suffira que je pose mon bras sur le tien en te disant "ca va mon beau ?" juste m'occuper, me valoriser, jouer quoi ! on me l'a bien fait a moi pendant des mois ! je reviendrais avec une moue a la Audrey Tautou, en disant "je suis désolée mon J chéri, (voir importance du surnom dans le manuel de drague) mais j'ai eu plein de taf, c'etait fou, pi c'etait l'anniversaire de ma mamie (pour faire la fille concernée par la famille et qui assume, c'est touchant)" il dira "oh mais ne t'inquiete pas Machine, pas de probleme, ma petite chérie, tiens qu'est ce que tu fais ce soir ? je t'invite au restau, allez cela me fait plaisir !" "c'est vrai ? apres tout ce que je t'ai fait ??"
et hop ! un restau gratuit, hahaha pigeon !
bon mais qui va m inviter au restau qd meme CE SOIR! c'est pas tout ca mais j'ai faim. et franchement, la perspective du poisson pané la... s'il y avait un four chez moi, je vous promets que j'aurais essayé de faire griller une pizza, mais meme pas !
l'an passé A voulait m'inviter une fois par mois au restau, jusqu'a ce que je réalise que j'étais la femme de sa vie... bon au bout de deux fois, il est devenu trop pressant, il m'écrivait des messages pas mievres lui, ca c'est sur : "j'ai envie de te posséder, de te retourner, de te prendre partout"... gloups... carrément ? t'es sur ? un restau la ? ce soir...? heuuu, je finirais bien mon magret avant que tu m'enc... trop tard bon..." Moi à l'époque je me suis dit : les gens qui font du rentre dedans et choisissent par décrét leur compagnon de vie, c'est pas mon genre, je me suis enfuie !
je l'ai rappelé y a une semaine, trop faim, periode de vache maigre en matière de prétendants, faut bien manger merde ! vous croyez pas que je vais me mettre a la cuisine non ! j'ai meme pas un livre de recettes....


 

Pablo Diego Jose Francisco de Paula Juan Nepomuceno Crispin Crispiniano de la Sentissima Trinidad Ruiz Blasco Picasso y Lopez vu par Freud


Le regard d'un homme qui prend du plaisir, un plaisir sexuel j'entends, est le meme que celui d'un enfant qui tête au biberon ou au sein de sa mere... souvent quand je regardais un bébé se repaitre, j'étais destabilisée de trouver un regard inquietant de maturité, d'expressivité, sans cerner l'origine de ma surprise. c'est le même regard voilé, aveugle, absent, à demi renversé, de l'homme qui se laisse aller à un bien etre pur, primitif ; jouissance dont on devine ainsi la forme premiere dans la plus tendre enfance. malheureusement dés qu'on croise les yeux d'un homme affairé sur nos tétons ou autre, le regard alors voit et perd l'inconscience de son trouble, de son vain abandon, il retombe dans le sens et n'incarne plus le pur retour à soi... la pensée gache : frayeur d'avoir été surpris, presqu'apercu nu.
je vais me poser des rétroviseurs de chaque coté des seins, quête de l'essentiel... aussi vaine que ce texte !
je rêve de bercer un homme.... !
bonne nuit
ps : ne suis je pas mure pour enfanter on dirait ?


10 décembre 2005

 

paris la nuit


retour de chatelet a 2h du mat, paris deverse les clients désemparés de ses bars, qui errent sur les trottoirs, fins de conversations, echange de numéro de tel, qui gerbe, qui crie, qui chante, qui se les caille... je commence ma route nocturne, 20 minutes à écouter le bruit de mes pas, dans le silence habité de la nuit. Un homme dort recroquevillé au milieu du trottoir, pas de couverture, pas d emplacement, il s'est couché la où il s'est couché, et pas ailleurs, sans aucune raison, meme pas une bouche d'egout, comment cela a t il pris forme dans sa tete ? y a t il eu une pensée précédant un choix ? est ce le fruit d'une decision ? ou juste l'aboutissement fortuit d'un hasard..? s'est il simplement allongé, la, en plein milieu de ce nulle part, au moment ou ses jambes ne pouvaient plus le porter ? a t il un quartier de prédilection ? ou alors s'endort il tous les soirs n'importe ou, la ou il aboutit de rien ? il git, s'il etait mort personne ne le saurait, et tant mieux pour nous, merde... voir un mort alors que je rentre d'un bar ou j'ai debité dans de conneries, ou on m a dit toute la soirée que j'etais radieuse et beaucoup plus jolie qu'il y a un mois, ou a la fin de la soirée j'ai dit aurevoir a une dizaine d'inconnus avec qui j'avais eu un echange de conversation absurde entre les toilettes et le bar, la boule multifaces et le mur vouté du fond de la cave, en espagnol, en anglais, en un francais incompréhensible...
je marche, je prends je ne sais quelle rue parallele a la rue de la verrerie, je vais vers beaubourg : groups d'etres humains, gens seuls, pédés en couple, couple d'hétéro, bars sombres, lumieres qui dansent sur les murs, cranes rasés, encore des docs martins, femme pas rassurée qui regarde par terre, groupe de filles qui se marre... pam pam pam... je marche, je jouis de mon moment a moi.
beaubourg, saint phale (us), "bonsoir", je ne réponds pas, "bonsoir" je reponds on m'insulte, je m'en fous, je décide de ne pas prendre la rue saint denis a chatelet, je monte jusqu' a reaumur, j'oblique a gauche, bonsoir mademoiselle, je continue, "tu es la plus jolie fille de la journée" (accent africain), je souris merci, "oh vous avez le sourire aux levres c'est appréciable", "c'est qu'on vient de me dire qqc de tellement con", je continue", "bar brasilao brasileo bar conoces espanol ? claro (mouvement des mains qui dessine en l'air l'arc de strasbourg saint denis) (mot en bresillien que j'ai oublié mais qui veut dire a coté d'ici)" "non non no conosco" "bar brasileo bar frogs" "non non desolée, eh ! excuse moi tu connais un bar bresilien ds le coin ?" merde il a la gueule de joe starr ds ses mauvais jours mais sans mes lunettes je n'avais pas vu" "t'as du feu ma soeur" "bar brasileo" "oui tiens ""bar brasileo" il bave, fait des bulles titube, se retient au semaphore "bar brasileo cerca people" "oui y en a un juste la mais il doit etre fermé" "bar brasileo ? not close not close frogs frogs ingles" "t'habites ici ? on peut parler ?" "non je suis attendue" "par ton coloc" "non mon copain" "bar brasileo yo brasileo frances brasileo borrachos malos" "mais non mais non" "ah ouai, dommage avec une coloc comme toi moi je m enverrais en l'air tous les soirs" brasileo" ouh la ils me saoulent, ciao j y vais attends je t accompagne non c'est bon merci" sssshhhfffuuuuuuuu sssshhhhhhhhhuuuuuuuuuu encore un qui m appelle comme j'appelle mon chien putain c'est pourtant pas dur "mademoiselle" merde !
rue du faubourg saint denis, "bonsoir", rue des petites ecuries, rue martel... tchiiiik, la porte s'ouvre, ascenseur, je joue avec la buée dans le miroir, me regarde, me fais des mimiques, qu'est ce que je suis belle, 6eme etage, boum boum boum, la basse des enceintes de chez moi, il doit y avoir un poker, tiens salut, mouack mouack mouack mouack putains de bises (merci voisin!).... et me voici... bonne nuit


08 décembre 2005

 

FX Denis de Mars II



mort aux TETES DE GLAND !!!


 

tranche de vie quotidienne sur son ly de cée ... (interet socio, ethno, amico logique; mais un peu chiant)


pierrowow@msn.com dit : bien la journée?
KHOL dit : non
KHOL dit : j'ai attendu le tram vingt minutes dans le froid a me faire eclabousser par des caisses apres 7h de cours et une reunion entre midi et deux et j ai viré 18 eleves
pierrowow@msn.com dit : COMMENT CA SE FAIT,
KHOL dit : ils avaient pas fait leur taf
KHOL dit : ils sont arrivés en cours
KHOL dit : se sont mis n importe ou co d hab alors qu il y a un plan de classe a respecter
pierrowow@msn.com dit :tu t venere?
KHOL dit : et a chaque fois je les replace et ils tentent le coup
KHOL dit : g dit rendez moi votre travail
KHOL dit : y en a 12 qui l avaient fait
KHOL dit : sur 34
pierrowow@msn.com dit : tu parles comme un vraie prof (crevard tu crois que je suis quoi ? espece de faux chomeur va ! shlag ! ta mere la borgne ! ton pere au fisc !)
KHOL dit : j ai dit ok on fait rien j en ai marre
pierrowow@msn.com dit : donc tu t es dit : il me prennent pour une bonne poire
KHOL dit : pi y en a qui m ont dit maisheu madame nous on a travailléheu
KHOL dit : ouai je me suis dit ca suffit ils me venerent
KHOL dit : c a d en langage prof : ca commence a bien faire a present !
pierrowow@msn.com dit : !!!
KHOL dit : vou spoussez le bouchon un peu trop loin
pierrowow@msn.com dit : tu dois etre golri qd tu gueuele devant une classe
KHOL dit : je leur ai montré des feuilles qu ils me rendent genre vertes roses dechirées au crayon papier
KHOL dit : et je leur ai dit : je ne corrige plus les devoirs psychédéliques
KHOL dit : ils savaient pas ce que ca voulait dire...
pierrowow@msn.com dit : oho !
KHOL dit : alors j ai expliqé en plein milieu de ma tirade venere
pierrowow@msn.com dit :(feinte de couleur) bien trouvé !
pierrowow@msn.com dit : c etait les nsa ou les 2nde?
KHOL dit : et je leur ai dit : ce sont des torchons quel manque de respect vous me temoignez !! (mais j y croyais pas trop)
KHOL dit : les 2cdes
KHOL dit : et j ai dit ceux qui ne veulent pas travailler dehors
KHOL dit : ils m ont dit : tous ?
KHOL dit : j ai dit oui et ca tombe bien il pleut !!
KHOL dit : allez hop zou et hop la hehe
pierrowow@msn.com dit : ils sont sortis spontanement
KHOL dit : et toi tu les accompagnes continuai je et tu dis a la cpe que c pas la peine de me les renvoyer j en veux plus
KHOL dit : oui enfin si on peut apl ca spontannément
pierrowow@msn.com dit : olaa
KHOL dit : y a eu qq non madame svp moi j ai juste oublié ma feuille ( c t vrai j en suis sure)
pierrowow@msn.com dit : ca va ils ont pas te casser les couilles apres caza?
KHOL dit : mais bien sur, j ai dit : je ne veux pas le savoir, c est une negligence repréhensible !
KHOL dit : non au contraire
KHOL dit : mais ils ont du dire : ouah elle a ses regles la prof ou quoi ? ils sont trop veners les profs en ce moment etc
pierrowow@msn.com dit : une main de fer dans un gant de velour
KHOL dit : (encore une feinte) elle se la joue gentille et apres elle nous téj
KHOL dit : etc etc
pierrrowow@msn.com dit : ouais c les pires c profs, ils gagnent ta confiance et apres ils te poignardent dans le cul
KHOL dit : ouai je suis la pire
pierrowow@msn.com dit :grrrr
KHOL dit : je leur ai dit au debut de l année : ouiheu les devoirsheu vous pouvez les rendre en retard c pas graveheu....
KHOL dit : et la !
KHOL dit :boum je les vire
KHOL dit :ils ont pas du comprendre, erreur de debutante...
KHOL dit :je vais devoir faire un speech
KHOL dit :mais demain je les vois en sortie
pierrrowow@msn.com dit : tu leur diras que tu trouves qu ils abusent
KHOL dit :(3eme feinte pour vous distraire) pi ils kiffent mes tresses
KHOL dit :(attention a la 5eme feinte vous gagnez un prix) mais mon prefere me delaisse pour une autre eleve
KHOL dit : et l autre prof de sport me colle un peu au cul aussi le relou de beauf q c
pierrowow@msn.com dit : je vous autorise a me rendre le boulot en retard mais je m autorise a vous punir qq fois aussi
pierrowow@msn.com dit :ca va c cool comme contrat héhé
KHOL dit :bref bref
KHOL dit :voila
pierrowow@msn.com dit :bref bref
KHOL dit : bref bref
pierrowow@msn.com dit : bon c frais
pierrowow@msn.com dit : tu va plus boire de la biere avec les profs de sport?


07 décembre 2005

 

à celles, soeurs parmi les soeurs, qu'un gentil abandonna ... (pour plagier le style cohenien)


et qui, par une chance inouie, se retrouvent enfin libres, pretes a disposer d'elles-mêmes et de leur corps, pour en faire profiter ou non qui elles veulent, même une pluie d'or, disposent enfin de leur âme et coeur, pour ne jouir que d'elles-mêmes et de ces chers electrons appelés amis, celles qui enfin vont pouvoir visiter et marcher, écouter et sortir, et boire et rire et chanter, danser, montrer leurs dents, courber les cils, cambrer les reins, monter les jupes, ecarter les cuisses, ouvrir les décolletés, dire "bitecouillechatte" ou "je te veux", se vautrer dans l'ivresse et chevaucher, écriniérées de brun (pour cyril ;) ) sans contrainte ni d'horaire, ni d'amour, ni de haine, ni de joie sutout ! sans souci de dignité, jouir, Jouir d'une totale liberté ! de celle d'etre soi-meme ou bien d'etre tout autre, de celle qu'offrent la nuit, le petit jour du matin d'hiver, quand l'odeur de la neige est inexpliquablement présente, de jouir de sa douleur personnelle, de celle des autres superieure à la notre, de la moindre victoire qu'octroient les thés/clopes entre amies à se confier son mal de bide le premier jour de ses règles, à se foutre de la gueule de nos exs, a comparer les marques d'epilateur, pour le visage, le maillot, les aisselles, draguer son meilleur ami, le mec de sa meilleure amie, à celles qui se sont laissées un instant convaincre de ne valoir le coup pour rien ou personne, et que plus rien ne valait le coup pour elle... à toutes celles d'entre nous qui essayons de souffrir dignement parAmour, pour en refaire ce quelque chose digne d'être célébré par Brel ou Aragon... je dis bravo, je dis merci, je dis surtout, continuons d'en rire, the best is to come...


 

CATHURINEGOMA



JE vais vous dire : RIEN NE VAUT CA !




 

TOMBEAU


Dire que cet air
Nous semblait vieillot
Aujourd'hui
Il me semble nouveau
Et puis surtout
C'était toi et moi
Ces deux mots
Ne vieillissent pas... Souviens-toi Ça parlait
De la Picardie Et des roses Qu'on trouve là-bas
Tous les deux Amoureux Nous avons dansé
Sur les roses De ce temps-là...


a mi abuelo cantando eso en Marseille, y a lo que nunca muere y que las canciones a veces resucitan



 

ODE AUX NSA...


Ode à mes élèves :

Aichetou, esclave ou seulement mal-traitée en Mauritanie, qui dormait par terre et était battue
par la seconde femme de son père et a découvert par hasard que sa mère etait morte un an
apres la date de son décés, ce qui explique pourquoi elle m’appelle maman et me couvre de cadeau pour "acheter" mon amour.
Parveez, 20 kilos, les yeux noirs et brillants, qui se transforment en brasier au fil de l’année alors qu’ils étaient si humides quand il est arrivé ! sa mère est mourante et il court l’appeler d’une cabine dés
qu’il a mis suffisamment d’argent de côté (15 euros les 8 minutes)

Emran et Remzo, bosniaques, réfugiés politiques, enfants du voyage, dont le père est mort au cours du conflit serbo-croate, si charmeurs, si « beau-gosse » comme ils disent, qui m’interrogent souvent sur leur
coupe, leur micro-moustache, et qui ne sont pas venus en cours pendant plus de deux mois parce qu’ils s’étaient fait dévaliser et avaient reçu des menaces de mort…

Ammanulah, 18 ans, marié, qui a perdu son enfant l’année dernière et fait passer sa femme pour sa sœur,
Dembo, 17 ans et 6 mois… qui ne sent pas toujours bon mais qui illumine chacun de mes matins par son éclatant et souriant « bonjour madame C. ! » Il est malien, en situation irrégulière et ne redoute rien plus que d’avoir 18 ans et de devoir rentrer au pays… Que tu me manques Dembo, tu incarnes
l'humanité dans ce qu'elle a de meilleur... et dans les limites qu'elle t'impose,
ce qu'elle a de plus cruel...


Arif, turc, plein d’humour, le plus feignant de tous mes élèves, capable de tomber de sa chaise en plein milieu du cours car il s’est endormi mais capable aussi d’avoir un regard de tueur, et qui me demande ce que sont des « Malboro L’aîd », qui me demande encore « madame, « pardon, désolée,merde » c’est gros mots ? –non, Arif pourquoi ?- Parce quand tu (il mélange encore tous les pronoms) me pousses, tu me dis « merde, désolé, pardon »… Et qui ne peut dire Turquie, il dit Turqrie, il ne peut, comme ses compatriotes, dire « stylo » il dit « éstylo ». Mais il ne travaille pas assez ! La decision est prise, il rétrograde dans le groupe 1. Sans doute ne le
verra-t-on plus au collège. Il est trop fier..

Yassin, si doux, Ibtisam la plus compétitive et intelligente des élèves, Javed « ‘vi vi madam’ pas d’problème, bonne qualité, moi trrrés gentil trrés sage, toi gentille, ça Madame c'est cachemire ta echarpe, pas naturel, moi marché bonne qualité, oui madame me tais, bonne qualité », Sait, le charmeur a la dent cassée, turc, qui séduit toutes les élèves du collège « ecole pas bien madame, moi partir, filles bien ! » et il me fait un clin d’œil qui me ferait presque rougir si… je rougis d’ailleurs !
Et mon Tapa, dont les sourires irradiaient ? et ma Hanène, et Chebha que deviennent-ils sans moi ? et surtout moi sans eux pour recevoir leur amour quand parfois je flanche ? Et la si douce Afaf, combien de temps ma belle avant que ta mère ne te quitte ? Et l'an d'après ce fut Jamil (dit Jamaïl), à la bouille si ronde, parfaitement lunaire, 1m10, si rieur, les yeux si malins, orphelin, petit pakinstanais, la mascotte de la classe, ce que c'est dur pour moi de ne pas t'avoir sous les yeux pour adoucir les journées d'hiver, collé à mon bureau où enfin tu acceptais de te mettre a travailler au point de me demander chaque jour du travail "Jamil, petit madame mais tres beau" nos regards plein de tendresse et de complicité... Sajaawal Balawaal (B comme bol pour la coupe), Benelle, qui ignore la mort de son père en Angola et me demande quand il va rentrer du travail et qui a mis sa soeur au monde...

J’ai fait des groupes de niveau, j’étais obligée. Le groupe B vient le jeudi de 8h30 à 9h30, c’est un atelier écriture destiné à ceux qui ne savent pas écrire. « Bon alors, vous cinq vous vous mettez sur la rangée de gauche, vous trois au milieu, vous quatre à droite. En silence ! Voilà. Vous vous me faites des lignes de a. Je vous montre comment on fait, on commence en haut, on descend, on remonte et hop on fait la petite queue. Allez-y. (parfois quand je fais ce genre d’exercice, je me surprends à penser au programme d’agregation, Virginia Woolf, Aragon, La légende des siecles, dont j’avais appris des pans de vers en entiers pour la dissert de sept heures…les diphtongaisons romanes du latin classique. Mais j’emerge…) Vous au milieu vous me faites des lignes de f. Voilà vous connaissez. Et vous à droite on fait le jeu du mot
caché vous vous souvenez ? j’écris le mot, vous le regardez deux secondes, je l’efface et vous devez l’écrire bien droit sur le cahier, vous êtes prêts ? c’est parti !
»
Mais parfois, parfois mon Dieu ! ce qu’ils sont pénibles ! « Mais c’est pas possible Tariq ! Tu n’écris toujours pas sur les lignes, ça fait quatre mois que tu es là et tu n’ecris toujours pas sur les lignes ! Non la feuille se prend dans ce sens ca fait 6 mois que je vous le dis, les trouset la ligne vers les fenêtres ; jette ton chewing-gum et toi Murat arrete de te balancer –oui madame, ca va ? ca va pas ? moi-toi-toi-moi (tout ce qu’il a appris à dire en 5 mois…)– oui Murat mais ce’nest pas le moment –ca va ? ca va pas ? avion ? toi-moi toi moi ca va ?- murat chut et arrete de chanter non Dalla on lève la main pour parler oui – non –silence ! tu ne te lèves pas sans demander la permission –c’est contrôle madame ?- non tu ne peux pas aller
aux toilettes
–madame pourquoi moi pas argent ?- ce n’est pas moi qui m’occupe de la bourse- madame moi trrrés trrés malade hier- ce n’est pas moi qui m’occupe des absences, il faut aller voir la secrétaire non je ne sais plus son nom – madame grosse ?- oui c’est ca (hum)- Selahattin traduis pour Zumriyé stp que demain il n’y a pas cours de 8h a 9h- demain pas cours avec toi madame ?- si pour toi il y a cours car tu es dans le groupe B- c’est quoi groupe madame ? - heu… bon Yassin explique lui, oui exceptionnellement tu peux parler arabe ! que Yassin j’ai dit ! les autres vous vous taisez ! -madame il m’a traité ta mère a moi ! - dis donc Lyes ! j’ai beau ne pas parler arabe je comprends naddinemouk , oui tu peux prendre le blanco… »
cinq heures par jour… mine de rien, ca fatigue…
Mais pour rien au monde je ne changerais de place...:)



 

et voila, c'etait en septembre, à l'heure où les fauves vont boire... car les fauves c'etait nous... et à l'époque , c'était bon...


le jour suivant la pluie a sorti son manteau aquatique et non moins visqueux qu'un protege clavier en latex comme celui qu avait hervé hier soir... et sur lequel il ne fallait pas mettre les doigts car pendant que le poker tourne, le champ et la ... coulent a flots. Parapluvions nous donc afin d affronter cette intempérie ma fois fort facheuse car il etait prévu que nous déambulerions le long des stands de la fête de l'huma quand soudain la flemme, mechante flemmasse, nous envahit tous de repente a la vue du ciel obscurci par de lourds nuages de jais (allez pourquoi pas, c'est co ses chveux en plus...). nous decidames donc, en vrais parisiens qui ne craignent ni des dents ni des levres que nous sommes, de nous occuper a des activités bien plus en accord avec un samedi apres midi pluvieux... le menage fut donc de rigueur, puis la tchate et mi cantare, puis la douche et la bouffe, la tele et du semblant de bosser... ah mon dieu a quoi sommes nous réduits pauvres humains privés d amour ! que ma couette n accueuille t elle pas mes ebats amoureux, privilegié passe temps automnal ! non, au lieu de ca, elle git sur mon lit miserablement, se tordant a tous vents, courbée en deux, l echine douloureusement lovée contre les draps qui conservent l'odeur de son amant de la nuit passée, pleine du regret du non-retour. la voici pleurant a demi contre l oreiller, privée qu 'elle est du contact doux de la matiere synthetique de celui qu'elle couvrit avec tant d'abnegation, faisant fis de toute fierté, s'offrant, dans sa parfaite nudité s'offfrant... reduite aux souvenirs, reduite a vivre dans le passé de ces nuits magiques ou fusionnaient le coton, la sueur ouatée, le sperme drapique et le souffle lent, chaud, balancé et cotonneux, de leurs union conjointe, unie, puissante, surhumaine (et pour cause)... le temps s etait arreté au cadran de l horloge, que ce balbutiement... encore mon dieu j en reve... encore je t en supplie... ne la laisse pas plus longtemps seule, pauvre couette abandonnée, ignorée, ainsi brisée par le désir de Toi, O toi... mais le jour avance... obscur ainsi que mon pauvre coeur malade et affaibli par les attaques ulottes, le jour toujours si humide, desespéré et démuni, lui qui me promit d etre clement pour servir mes projets le voici qui me trahit... je lis deja a travers les venules des longues rainures nuageuses sa deception a ne pouvoir lutter contre toute cette eau qui lui echappe... ce sentant malgré lui traitre et pourtant ami pendant de si longs mois ou je n ai su que faire... il me faut pourtant bien vivre... oui vivre a nouveau... envers et contre Lui.



 

septembre 2005


tiens tiens tiens surgissent d anonymes commentaires anonymes... mais non moins commentant...
nous partimes donc a la fete de l huma, mouloudtobbi, fatimaaless, oimda, yaninahaloufa et rejoignimes un groupe de paysans du centre est de la france, lesquels etaient occupés a se droguer en melangeant du tabac a une certaine substance etrangère jusqu a present a mon vecu de vitriote-marseillaise-italo-corse-madrilene et plus si affinités. je refusais d en prendre, cela me paraissait etre une supercherie diabolique capable de vous faire perdre la tete et de vous frotter le sexe contre le bitume boueux en criant "aaaaaeeeeeeeeeerrrrrrrrrgggggghhhh s'il vous plait, aaaaaaaeeeeeeeerrrrrrrrggggggggggghhhhhhhh !" les jambes pliées derriere la nuque bien sur, et pour avoir deja assisté a une scene de ce genre, je me retins, pensant que meme chez les communistes on brule les sorcières (pas que dans le 91, ah nono reviens vite !). je me rabattais donc sur l'ambroisie a 2 sesterces 50 le calice, et me bourrais gentiment la gueule en effectuant des bonds autour des gens, comme a mon habitude, les abreuvant de vaines paroles et de propos inconsidérés, lesquels gens (et non propos) me regardaient avec indulgence, souriant, attendant soit que je me taise soit qu on leur apporte un decodeur moien... lequel cas ne fut pas et ridicule passais je pour... jusqu a ce que lassée par tant de bonne volonté perdue, je decidai ma troupe et moi, qu il fut temps de larguer les voiles, amarres, et toutes autres fournitures navales ce qui, privés de voile que nous etions soudain démunis, le vent se levant par la meme occasion, le Vent Fripon bien sur, nous deporta a Ober Kampf Alors !... ou nous finimes a boire de l ambroisie, regarder les jolis gens qui passaient lesquels n etaient pas en reste puisque eux aussi nous regardarenent... quel bonheur fut ce donc que de ce sentir dans nos splendides corps plein de vie, d alcool, de toutes sortes de boyaux et visceres, cette energie vitale circuler a flot appelée "mouillequibulledslaculotte" ! le soiréeé deroula ses heures, une par une, un peu sur les murs, un peu sur les tables, j en mis une dans mon sac et laissais tomber expres quelques miettes dit-il, puis les heures vinrent a manquer, nous decidames donc qu il etait temps d affronter la marche du retour... laquelle etait haaaauuuttteeee !!!! mais a force de courte echelle nous parvinmes en son sommet puis tombames dans nos lits ou plusieurs nous etions et la... ! aaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhh



 





faisons les présentations, et voici mon dos, et quelques meches de cheveux rouges, aujourd'hui tout a changé ! mon dos n'est plus aussi impoli et se tourne moins souvent, et mes cheveux ne sont plus aussi rouges... mmmmhouai


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