jaiplusdesouvenirs

26 avril 2006

 

V comme naVet


Un film qui annihile tout ce que la BD pouvait laisser supposer de bon dans le scénar, des images qui ne rappellent en rien l'esthétique de Matrix (sauf quand la pluie tombe filmée en surplomb, par l'oeil de Dieu, au ralenti avec les gouttes en premier plan, pour montrer sa symbolique purgatoire... pfff et encore...c'est du lourd) , des acteurs dont le meilleur d'entre eux tient sans doute le rôle principal, meilleur enfin... a fortiori le moins mauvais car le masque lui laisse le bénéfice du doute... mais le stratégème aurait du être étendu à tout autre acteur et on en vient à déplorer que ceux qui sont à visage découvert n'aient pas eux aussi à cacher leur manque de conviction et de crédibilité derrière le masque de V (comme Vide) (lequel masque n'empeche en rien l'héroine coiffée à la Sigourney Weaver dans Alien de tomber amoureuse et d'embrasser V (comme Vol) comme , par pure coincidence elle s'appelle Evey (comme Vé la pitchoune !)... ça sonne si faux... c'en est à pleurer)
V comme Va de retro salefilmas
bref n'y allez pas... et si par hazard vous y allez, dites moi franchement, ce que vous avez pu en aimer, ou faites moi rire... parlez moi du film
allez pour vous convaincre je vous balance l'extrait le plus hilarant du film après la scène du baiser :
dialogue entre le flic (qui a quand même des redeeming features) et l'héroine qui a gagné à la fin sa liberté et une coupe gratos
"- Mais qui etait il ?
- (les yeux dans le vide) Il était Edmond Dantes, vous, moi, (Tchaikovsky, tous les figurants, graves, concernés, otent leur masque simultanément on dirait une pub pour la Poste genre V on a tous à y gagner) nous tous, l'Injustice (le Parlement explose, feu d'artifices dégoulinants) la vie"
.... allez va, ça vaut bien le Titanic !



ps : pour le mec qui est arrivé sur mon blog en cherchant les mots clefs
"spasmes muscles endormir" je voudrais le rassurer en lui disant : moi aussi parait il
- pour celui qui à eu l'immense chance de me découvrir en cherchant
"mon enfant ma soeur" je voudrais lui dire que j'aime aussi Baudelaire et j'espere qu'il a été reconnaissant (surtout s'il prépare son bac) de lui fournir une version renouvelée et fort personnelle de l'Invitation
-pour celui qui a échoué ici en tapant
"culotte salope sperme onanisme " je dis "ah bon toi aussi, dans ta baignoire ?"
- pour celui qui a cherché "
muscles du visage machoire avaler" je m'insurge et dis halte la en ces termes "Hors d'ici, pornographe.. !!!! tu n'as rien à faire sur ce blog éminemment intellectuel ! non au masochisme et à la zoophilie, non à la prostitution et au voyeurisme sur internet, sache le tu ne passeras pas par moi ! cesse !"
- pour les élèves qui recherchent des commentaires de texte tout faits et qui tapent
"commentaire Phèdre" je dis AU BOULOT TON PROF VA GRILLER QUE TU COPIES !!!!
- pour celui qui a atterri chez moi en cherchant
"douleur plexus solaire pleurer" là je ne comprends pas mais bienvenue, le hazard n'existe pas, moi l'an dernier j'avais le 7éme shakra fermé et le 3ème oeil ouvert, je t'assure je l'ai mal vécu, tu vois on est déjà proche...


24 avril 2006

 

post coitum... animal triste


La fenetre de ma chambre est ouverte et la pluie résonne dans la cour, l'odeur fraiche du bitume remonte, il pleut, ça y est : le printemps est là...
Il pleut de cette eau printannière qui n'abuse personne, le voudrait-elle qu'elle ne le pourrait plus : nos corps ont été échauffés, nos peaux tannées, et dans l'armoire l'horloge a tourné... Chacun le sait, c'est une de ces pluies d'avril, une pluie amie, un orage comme on les aime...

Le printemps est là, il pleut, et enfin si parfaitement, il pleut de façon rassurante et tant pis pour nos amis en vélo, il pleutet par ma fenêtre je suis comme on va à l'opéra voir un concerto....

Le concerto pour un orage s'ouvre sur un profond rugissement de tonnerre, puis monte l'adagio de la pluie, chaque goutte effleure l'air comme tant de notes sur un piano, légères, concerto pour un printemps, perfection des éléments, douce musique, l'éclair de la baguette du chef d'orchestre.... et voici le tutti, pluie tonnerre éclair s'emballent et explosent...

Aimer le tonnerre, aimer la tempête, celle à l'exterieur, pas celle au dedans, qui est étrangement présente... le vent s'est engouffré, les voiles se gonflent, il faut tenter de vivre... tenter de vivre...

Ce soir je voudrais dire... je suis prisonniere de ta lecture pourtant.

Il est rentré sans me dire bonsoir pour la première fois...

L'orage ne me lavera pas de tout, non. Pas de cette vague de tristesse qui monte après l'amour, pas de ce sentiment intense d'absence totale, quand le corps retombe en frémissant, inexplicablement. Les spasmes vains de mes muscles n'ont pas d'écho en moi, rien n'y répond, personne... c'est toujours seule que je jouis, toujours seule, entre les quatre murs de mes yeux clos... Cela résonne en creux, quand la tension retombe, je n'entends plus que mon sang qui bat comme on frapperait à une porte déjà ouverte pour laisser libre un passage ou nul ne s'aventure.
Rien n'est atteint, nulle victoire, je suis encore là, face à moi-même, toujours moi, encore moi, trop... trop moi.

Mon corps tremble et se vide, mon âme s'élève, se consumme et crève. Petite mort que me fais tu ?

L'Autre n'est plus moi, ni son coprs qui soudain me gêne, ni sa peau qui soudain me brule et m'irrite, alors j'échoue, je ne vaincs que moi même et ne suis jamais conquise. Défaite de l'amour...
L'amour est mort j'en tremble encore, le sexe m'est une longue plainte, l'orgasme une rupture,
un appel à l'amour qui aboutit souvent à un constat d'échec, chaque fois un constat de solitude. Il n'y a plus personne en moi, que moi, et je ne me veux plus. Je voudrais que l'écho éclate en dehors de moi, et non pas confiné entre les parois des miroirs intérieurs qui ne mirent que le noir de l'absence.

Faire l'amour défait souvent l'amour, faire l'amour souvent me brise et me fait mal.
Alors je baise, j'en pleure moins... et mon corps est moins lourd, moins laid, moins pesant, moins méfiant... et je n'espere plus, je suis.

Ca y est le printemps est la, il pleut... entre mes jambes, sur mes joues, dehors dans la cour...


23 avril 2006

 

REVOIR UN PRINTEMPS



OU : La crasse des petits matins d'amour...
Celle des petits déj chocolatinés, caféinés, vité recouchés, des miasmes des premières nuits, des couches de sueurs collées qui se superposent les unes aux autres et contre lesquelles nulle douche -non prise du coup- ne peut rien faire, marcher main dans la main comme les premiers matins du monde, les premiers jours de printemps, les premieres fleurs sur un cerisier, le tien...
être écheveulés et se moquer des passants, regarder notre reflet, nouveau, enkysté de nous deux, s'embrasser en riant et sans fraicheur, se separer pour mieux se retrouver une heure après, sans penser à demain, surtout ne pas penser... se cacher dans un ciné, être surpris que la pluie nous ait fait l honneur de tomber pendant notre réclusion, le ciel etait avec nous.... l'odeur de nos sueurs qui nous poursuit, de nos doigts, nos gouts mélés dans la bouche...
revoir un printemps....
sans penser à demain, s'il te plait, car peut etre, oui, nous ne nous aimerons plus, mais peu importe, aujourd hui si fort
a tout de suite, car te voila qui reviens déjà...


20 avril 2006

 

BOUM


L ecran de l ordinateur, la posture assise, le dos cassé, les yeux rivés sur un écran, et vos mots, les commentaires a valider qui luttent contre les vrais souvenirs de mes quelques jours passés a m'ensoleiller, m'alcooliser, me réchauffer au bord du feu, me perdre sur la plage et courir pour mieux me retrouver, me caliner, jouer avec mon chien...
Les mots, qui veulent à nouveau leur légitimité et reprendre le dessus, la couche de la vie intérieure fait un mouvement de subduction, géologique et sémantique, avec la vraie vie qui n'est pas littérature
Il est trop tot pour penser, pour écrire... il est juste l'heure de se souvenir, de laisser son corps écrire à l'interieur, ce qui fut... et sera toujours
laisser le vent encore faire un vacarme lumineux au bord des vagues dont le reflet m eblouit, laisser les flammes, toujours plus de flammes, craquer et la resine baver, laisser, les pieds nus sur le carrelage, la violente lumiere du ciel bleu, la douceur de nos nuits au coin de l atre, ou dans un nid, laisser l'acuité de nos promenades et de nos rires....laisser...

chut.... les mots veulent à nouveau leur part, et effacer le rêve, chuuuut, les mots déforment tout, sales, vous êtes impudiques, vous ne respectez rien, ingerez tout... chuuut, laissez moi tranquille, me recoucher dans les bras d'hier...

A bientot....


13 avril 2006

 

aurevoir


je m en vais, adieu horrible monde informatique
je te retrouverai avec plaisir comme je te quitte avec joie, ce n'est pas ma faute....
a la semaine prochaine !


 

Mon enfant, ma soeur....


- Tu ne peux pas sortir ce soir, c'est dangereux... les gens dorment déjà d'ailleurs et si je te laissais intervenir tu en dirais trop sur moi
- S'il te plait, laisse moi sortir, pas longtemps, une minute, le temps d'un cri, je tourne en rond là
- Non, n'insiste pas, je ne veux pas que tu me déshabilles, pas ce soir, attends quelques jours
- Quelques jours ? Hahaha, tu ne tiendras jamais, il vaut mieux ce soir, tu le sais bien...
- Je ne sais pas
- Mais si, tu sais, laisse moi sortir en cachette... de l'autre côté du miroir...
- Non même pas, c'est moi que tu menaces quand tu pointes le bout de tes lèvres sanguinaires, personne d'autre et tu le sais, laisse moi un peu en paix
- Jamais ! Sans moi tu n es rien, tu n'ecris plus, tu n'aimes plus, tu ne hais plus, tu es si fade, comme toutes les autre...
- Sans toi je suis, Autre, mais quand même moi
- A demi
- A demi...
- Alors ? veux tu crier mon Nom ce soir ?
- Oui je le veux de toute ma force, et de toute ma force je me contrains à t'enfouir
- Tu ne le peux, pas longtemps, cela fait bien trop longtemps que tu bous, tu vas échouer encore...
- Demain je t'abandonne au bord de l'océan
- L'océan ? ne fais pas ça... pas l'océan...
- Si
- Fais moi dormir avec toi et lui, j'en ai besoin, si longtemps sans un homme dans ma bouche, ta bouche... laisse moi sortir...
- Chuuuuut...ne parle pas de ça....
- Laisse moi manger...laisse moi chasser ce soir.... attrapons une proie, une petite larme, une impuissance, une peur... ou encore juste un homme...depuis quand n'ai-je pas été chasser pour toi ?
- Depuis trop peu de temps
- Un siècle
- Une seconde...
- Mais plus tu me retiens et plus je me renforce, tu ne peux pas me tuer, je suis toi... Je vais revenir si forte que tu regretteras de ne pas avoir cédé
- Sans doute, oui
- Ca te brule hein ? tu le sens en toi que ça te brule, tu as envie de lacher le démon et tu crois quoi ? qu'il va disparaitre, que tu vas le dompter par la respiration ? pauvre conne
- Ne commence pas...
- Ridicule, tu y crois à cette sagesse pour laquelle tu oeuvres tant..? dis moi, tout au fond de toi...tu y crois..regarde toi, esclave, regarde toi, si faible, si commune... c'est ça que tu veux ? leur ressembler à toutes ces baudruches ?!
- Non, mais il faut nous cacher ma Belle, nous cacher... il n'est plus question de te publier...
- Sortons alors, toi et moi, comme avant, je serai tes yeux, tu seras mon corps, une seule âme, toi et moi... laisse moi pleurer rouge...
- Non, pas rouge
- Laisse moi hurler juste quelques instants, tu le sais, tu cèdes, ca te ronge, je le sens en moi, déjà regarde, tu me parles...je prends vie même par ton refus de moi...
- Oui, tu gagnes petit à petit, tu t'éveilles un peu plus chaque soir
- Cela fait trop longtemps que tu me contiens... viens, donne moi la main, allons boire ensemble, allons danser nues, partons de l'autre côté, comme avant, invincibles...
- Invincibles, oui.. c'etait si facile avec toi...
-Tu le veux ?
- Non... Oui, tu me manques, j'ai besoin de toi
- Je t'aime
- Je t'aime aussi...
- Laisse moi sortir de moi, entrer en toi...
- Oui viens... viens... entre ... doucement... entre en moi... doucement....

- Je suis là.....


12 avril 2006

 

PUZZLE


"Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir."








Je prends, car j'abandonne le passé composé trop cérémonieux, cette immense affiche collée dans un coin de ma tête, cette affiche de toi et moi, imprimée sur du papier journal au format A3.
Je la décolle doucement, regardant chaque détail pour la dernière fois, m'abandonnant à la plénitude du souvenir, puis je la pose bien à plat... émue de ce que j'y vois, pour la dernière fois.

Et voilà que je commence à déchirer une longue bande de nous deux dans la longueur, un bout de ton coude qui m'enlace et un bout de mes hanches qui dépassent, une longue bande de nous deux qui attaque le souvenir... corrosive... le bruit du papier journal qui se déchire... faire feu de tout....
Et voilà une autre bande avec cette fois tes yeux fermés sur moi me regardant à travers tes paupières et un coin de ma bouche qui sourit à travers le baiser que je te rends....
Encore une bande de nous deux, avec un spot de musique tamisée dans le coin à droite, des gens flous derrière nous, nos pieds, tes mains sur moi....
Trois longues bandes de nous deux... que je dispose sur la table de la cuisine, et je les mélange et tes coudes sont dans ton dos, et ma bouche est pour un autre...
Et je continue à déchirer ces bandes encore trop intelligibles, et c'est toi et moi qui faisons l'amour dans les calanques à Hyères sur un petit bout de papier, c'est nous deux qui dansons à la Vendetta à Madrid sur cet autre morceau, et sur ce bout là ce sont quelques mots "besàme" qui ont "élevé le sommet que devra franchir mon attente", ce sont nous trois, en Sicile, sautant d'un canapé à l'autre et se poussant aux pieds du lit riant comme les enfants que nous savons toujours être quand nous sommes ensemble, et sur ce bout de papier vert, ce sont les rizières deBali.
Mais je déchire encore, des petits bouts de vie, des petits samples musicaux dont les regards viennent taper au fond de l'âme et me hantent depuis toujours "me gustas", "je t'aime mon coeur je t'aime", "ma chérie"... jé déchire de minuscules morceaux sur lesquels un rai de lumière joue avec la poussière et en illumine chaque particule comme un milliard de chétifs diamants, de pépites dorées, en suspension aérienne, et à travers les volets, le pin, et à travers les brindilles scintillantes du pin, le ciel bleu et la mer ; et de ce qu'il me reste, ma maison bleue aux senteurs de résine avec bien sûr le bruit des tourterelles, et sur ce morceau là, toi et moi encore, cachés sur un toboggan au beau milieu d'une nuit madrilène, tiens me voici pleurant face à ma fenetre, quand j'avais 20ans, et sur ce papier rougeâtre, te voici toi mon premier amour, et nous chantons Brel a tue tête chez toi et seule nous éclaire la lumière des plaques electriques et à ce moment nous savons alors que nous nous aimons ...
Il y en a plein la table, des petits bouts du puzzle de ma vie, je vais souffler dessus, je souffle...... et les voici dansant au dessus de ma tête, tourbillonants, me faisant rire de toutes ces gens et cet amour et ces couleurs et ces pays et ces mots qui s'élèvent "me gustas besàme je t'aime mon coeur", les voici comme les gouttes de l'océan que je projette au dessus de moi pour les voir un si court instant suspendues dans le ciel avant qu'elles ne m'éclatent au visage...
Je souffle....
il n'y a plus de toi, il n'y a plus que moi






"Et comme dans ce jeu où les Japonais s'amusent à tremper dans un bol de porcelaine rempli d'eau, de petits morceaux de papier jusque-là indistincts qui, à peine y sont-ils plongés s'étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages consistants et reconnaissables, de même maintenant toutes les fleurs de notre jardin et celles du parc de M. Swann, et les nymphéas de la Vivonne, et les bonnes gens du village et leurs petits logis et l'église et tout Combray et ses environs, tout cela qui prend forme et solidité, est sorti, ville et jardins, de ma tasse de thé."


 

HOROSCOPE DU MOI...


Puisque personne n'y croit soi disant... je ne vois pas pourquoi je n'afficherais pas haut et fort que moi oui, merde j'y crois... et j'ai même quelques dons en astrogologie (science de l'étude des astrolologues) que je vais mettre à contribution pour votre plus grand plaisir...



Capricorne
né(e) du 23.12 au 19.01
Santé
Vous avez l'air crispé non ? ménagez vous, vous manquez de lait !
Travail :
Une vie nouvelle s'offre à vous, ne laissez pas filer les opportunités et courez vite à la promotion
Amour :
La pomme de la discorde règne avec Mars en 2ème Maison, attention aux chocs frontaux et latéraux, voire pire !! Vous avez vu ce que vous avez sur la tête..? a votre place moi....



Verseau (qui a soif ??)
né(e) du 20.01 au 18.02
Santé :

Vous êtes fatigués et redoutez l'arrivée du printemps, prenez des vitamines !
Travail :
Au beau fixe, les autres vous écoutent et respectent votre expérience, tout est pour le mieux, natifs du 3èmes décan, Mercure favorise votre vie sociale !
Amour :

Vénus vous apporte du réconfort à partir du 22/04 a 13h48 ! profitez-en !




Poissons (oui les poissons se font la bise sous l'eau !)
né(e) du 19.02 au 20.03
Santé :
Vous tirez sur la corde et vos nerfs s'en ressentent, partir vous ferait le plus grand bien ! (je parle de ma mère bien sur)
Travail :
Vivement la retraire, c'est qu'on commence à se faire vieux (idem, je parle de ma mère)
Amour :
Vénus vous est particulièrement favorable, résultat votre moral est au zenith : elles vous tombent toutes dans les bras et vous ne savez plus ou donner de la tête. Foncez ! Il reste des voisines dans le patelin !




Bélier (jolie coupe plaquée au synthol, faux cul !)
né(e) du 21.03 au 20.0
Santé :
Vous foncez tête baissée, vous êtes un roc, un pic un cap que dis je !
Travail :
Vous foncez tête baissée, vous êtes un roc, un pic un cap que dis je !
Amour :
Une péninsule et ce particulièrement pour le 1er décan (décidement cette histoire de décan ca pète bien je trouve)





Taureau (ah Mickael... ma jeunesse...)
né(e) du 21.04 au 20.05
Santé :
Vous êtes exténués, mais vous savez que vous pouvez compter sur vos proches
Travail :
Ca ira mieux quand ce sera fini, telle est votre devise ! attention les yeux et la crème apres rasage !
Amour :
Mieux vaut être seul que mal accompagné ! votre signe compatible : le taureau (restez entre vous)



Gémeaux (un signe de pédé c'est notoire)
né(e) du 21.05 au 20.06
Santé :
Vous voyez double et ce depuis bien longtemps, il est temps de vous prendre en main !
Travail :
Vous avez décidé de vous fier à votre instinct, avec Mercure en Cancer du Poumon ce n'est peut-être pas très sage
Amour :
Oui vous avez raison, tapez vous la secretaire, avec Mercure en Cancer, c'est ce qu'il y a de mieux à faire...




Cancer
né(e) du 21.06 au 22.07
Santé :
Si vous n'êtes que de la prostate bon...
Travail :
Ecrivez à l'Arc, ils embauchent...
Amour :

De toute façon vous n'en aviez plus pour longtemps, mais elle etait jolie sinon...







Lion (a trop fumé l'animal... sourire scotché)
né(e) du 23.07 au 22.08
Santé :
Vous rugissez de plaisir et c'est votre lionne qui en est heureuse ;)
Travail :
Ce mot n'est il pas un néologisme pour vous ?
Amour :
Vous êtes mon lion superbe et généreux...





Vierge
né(e) du 23.08 au 22.09
Santé
Vous êtes refroidi, vite sous la couette avec une tartine de miel ! et un peu de gros sel, c'est bien mieux... mis a part ça, toujours pas de recette miracle contre la tête de conne..
Travail :
Chronos vous joue des tours décidément, et contre cela, même Spartacus dans la maison du Vaisseau Gémélien ne peut rien y faire !!
Amour :
Il serait peut etre temps de s'y mettre, le Lion est en forme, profitez en !




Balance
né(e) du 23.09 au 23.10
Santé :
Vous avez pris du poids...
Travail :
Vous n'arrivez plus à rien
Amour :
Mars a succombé aux charmes de Venus et est parti avec Psyché faire un trio... et vous restez là à les regarder sans rien faire ?? Z'en avez pas marre d'avoir le cul entre deux chaises ? signe compatible : vierge, bonne chance...




Scorpion (oh l iconographie pourrie qu'ils m'ont sortie ! un rateau quoi ! une barette... n'importe quoi... les boules, la... merde....)
né(e) du 24.10 au 22.11
Santé :
Il est temps de dormir... votre humeur se ressent de votre manque de sommeil...
Travail :
Notion toute relative pour vous en ce moment, attention aux crises de foi
Amour :

Vous débordez d'energie sexuelle mais tout vient à point à qui sait... oups trop tard..



Sagittaire
né(e) du 23.11 au 22.12
Santé :
Accordez vous une vraie pause, vous ne vous ménagez pas assez et vous manquez d'oligo-éléments ! vous allez avoir des crampes en plus là...!
Travail :
Un bouleversement se prépare, restez ouverts à de nouvelles propositions, des portes vont s'ouvrir. Ne vous emballez pas.
Amour
Les frasques de vos partenaires vont vous pousser a vous demander si vous avez choisi les bons, courage...

Bonne journée à tous, au mois prochain !


 

le marché aux bulles









Je suis allé au marché aux bulles

Et j'ai acheté des bulles
Pour toi
Mon amour
Je suis allé au marché aux baisers
Et j'ai acheté des baisers
Pour toi
Mon amour
Je suis allé au marché aux regrets
Et j'ai acheté des regrets
De lourds regrets
Pour toi
Mon amour
Et je suis allé au marché aux lendemains
Et je t'ai cherché
Mais je ne t'ai pas trouvé

Mon amour







11 avril 2006

 

les insectes sont nos amis...




y a avant le cul, et après le cul... y a le moment ou l'on sait qu'il va se passer quelque chose, ou l'on se regarde et on laisse monter la sauce, doucement... là, approche, oui, viens, frole moi, touche moi, "mais laisse tes mains sur mes hanches, ne prends pas cet air furibond, oui tu l'auras ta revanche"...
ce manège de l'amour, les pigeons sont bien plus simples, qui déploient leur queue et roucoulent...Rrrou Rrroou... regarde ma belle queue bien fournie jolie pigeonne, écoute les stridulations de ma voix...
la queue et la voix pourtant ça marche avec nous aussi...
Mais non, non.
il faut jouer, il faut faire semblant, et c'est si bon...
on passe par des simulacres, des postures : et si je m'étirais pour lui montrer mes seins, et si je mettais sensuellement ma main dans mes cheveux là... et si j'avais les lèvres sèches, et ce regard il m'avait l'air pas mal dans la glace...
les hommes n'ont pas tout ça, en vieillissant ils sont conscients de tout, mais jeunes, c'est un régal de leur péter le prépuce de la séduction, tout marche... s'assoir sur le bureau, en jupe, faire comme si on avait froid en enserrant notre poitrine entre nos seins pour les gonfler, se pencher de face selon le décolleté, ou de dos selon le cul qu'on a, effleurer le corps en allant aux toilettes... tout marche, c'en est pitoyable, si pitoyable que vient un age ou l'on ne le fait plus...

alors on baise moins c'est vrai

alors on regrette, alors parfois, l'alcool nous rend nos mécanismes, la mécanique des femmes dit Calaferte... ça se met en branle tout seul, animale...
un mâle arrive, on se redresse, on brandit nos seins, nos lèvres... animales... chiennes que l'on devient, de la plus effarouchée à la plus téméraire... la loi de la jungle...

parfois c'est juste simple, parfois c'est bon comme c'est simple, il suffit de dire "lèche moi" et les choses se passent seules... c'en est si simple que ça en est triste aussi

il y a un avant l'amour et un après...
avant l'amour tout est possible encore, on ne sait pas ou l'on ira ensemble, on ne sait pas si ce sera tous les matins d'une nouvelle vie ou si l'Ax nous ramènera chez nous comme d'habitude, pour prendre une douche, s'extirper des miasmes de l'étreinte, et dormir... après l'amour c'est le couperet qui s'abat, la séduction est terminée, on a vu, on sait, ce ne sera jamais plus comme avant, on a senti, palpé, gouté... alors on peut rentrer chez soi...

ça c'est après l'amour...

et cet après l'amour c'est un avant l'amour, le prochain... jusqu'au définitif, qui fait qu'on passe la nuit... et le matin, et la journée, et l'autre nuit...

en attendant, c'est après l'amour pour moi chaque nuit, et avant l'amour chaque matin... alors jolie araignée, garde moi dans ta toile, et bave....


 

nostalgophobe


trop de blogs dont la muse est la douleur, O toi qui me fais mal, O toi ma douleur ineffable indicible et tous ces adjectifs à la mode, petite maitrise littéraire d'un lexique à la mode, torturé et à la fois chic, efficace, décalé, désincarné, décanté, désench... Mylène Farmer au secours ! underground, le mot bien placé, juste, qui sonne bien, qui claque même, classieux ; exemples : "impromptu, impétuosité de mon mal être, vanitas vanitatum, argutie ergonomique, ersatz" etc words words words disait il...
on se cache se retranche derriere ses mots, vite blogguer! j en tiens une là de douleur artistique vite un état exploitable, artefact, les maux par les mots, je l'ai déjà dit

eh merde à votre douleur à tous ! savez vous un peu rire ? savez vous dire en criant "j'aime je jouis j'hurle (oui oui j'hurle !) de bonheur, je me vautre dans le ridicule, je me roule dans le sable brulant, les serviettes de plage me font chier !" ou est votre âme ? l'ame n'est pas la larme ni la lame, l'ame c'est aussi le rire, l'éclat là qui résonne, déchire le silence comme un des premiers rayon de soleil qui fissure l'obscurité d'une chambre, au petit matin
Moi aussi je me laisse prendre au jeu du mot qui claque, du mot facile, le mot de bloggeur
"C'etait un matin, je marchais en regardant le sol, la pluie tombait doucement, il s'est retourné et m'a dit : tu es belle comme une marguerite, Duras" et c'est parti je tiens mon post...

moi je dis non !

cette nuit un rêve surréaliste, rêve Bunuelien, je rêve qu'on me colle de fausses paupières sur les yeux, et de faux cils, pour etre plus jolie aussi, aujourd'hui elles sont si lourdes mes paupières que je crois que le rêve les y a laissées, je ne trouve pas le sommeil, je suis entre un souvenir et un avenir, j'hesite à franchir la porte, je suis la main sur la poignée, dehors quoi ? j'ai peur, je me chie dessus, c'est maintenant que je vais savoir si les couilles que je me suis fait pousser avec de l'engrais sont vraiment lourdes et bien plantées entre mes jambes, entre les lèvres de ma chatte et le trou de mon cul
c'est du n'importe quoi ? et alors ? vous jamais ? c'est ça l'âme aussi, du grand n'importe quoi !
ce n'est pas la cohérence, la mise en place, la gestion des sentiments, les ranger dans de jolis cases, en faire des poésies, c'est un tout venant, c'est moi qui monte sur un banc la nuit les seins à poil en chantant je vais t'aimer comme on ne t'a jamais aimé, c'est moi qui prends un bain de minuit et m'ouvre le pied sur une canette de bière et sort en pleurant et riant, c'est moi qui fait l'amour dans les chiottes avec un ado, complètement bourrée, c'est moi qui chante à tue tête dans ma voiture les vitres baissées, c'est moi aussi qui pleure sur mon oreiller avec le mascara qui coule en disant connard connard connard et ça plait plus à notre côté Marilyn Manson...

Oui l'âme c'est le bordel, un joyeux bordel comme disait Genet... chantre de la taffiole, du pet, et de l'amour vache

Stop aux anges diaphanes, stop aux larmes éternelles, au simulacre de la beauté évanescente, non, non... mes anges à moi ont les boules si lourdes qu'ils restent collés au sol, et ces petits chérubins se bourrent gentiment la gueule à la 8.6, décochant quelques fleches Erosiennes à n'importe qui, n'importe comment, à la Belle, à la Bête, au Boeuf et au Crapaud...


l'ame c'est la vie tout court, sechez vos larmes amis bloggueurs, séchez vos larmes... bordel, soyons vivants !


 

robinet



ouais c'est un peu ça ouais
on a ouvert un robinet dans mon bide, un robinet d'eau chaude, c'est assez agréable mais parfois le thermostat déconne un peu
alors ca brule bordel ouai ca brule
ca me renvoie à mes vieux fantomes de quand ca me brulait et j'ai qu'une envie, me casser vite vite parce qu'il n'y a aucune raison de rester quand ça fait mal comme ça et que là t'as beau dire, t'as passé l'âge d'appeler tes amis pour leur expliquer ouais tu comprends parce que machin, t'es seul, c'est comme ça, on est censé être adulte, demerde toi...

ok ok, je vais essayer...

en definitive, rester je ne sais pas faire, comme aimer, ca demande trop de temps, c'est trop de longue haleine
moi je vous l'ai déjà dit, je suis quelqu'un de l'instant, du jaillissement, de la pulsion
les choses j'aime les faire naitre et crever aussi, comme une jolie bulle de savon aux reflets arc en ciel, belle d'éphémérité... l'un comme l'autre c'est jouissif, détruire c'est bon... foutre tout en l'air, allez, comme quand on éclate un tas de feuilles morte avec le pied en automne, comme quand on fait l'amour à quelqu'un qu'on aime pas, pour se sentir dégueulasse, comme quand on quitte quelqu'un qu'on aime pas, pour se sentir libre.... jouissif d'avoir mal au bide par moment, de créer la douleur, d'imaginer celui qu'on aime ayant la gaule pour une autre que soit, et laisser monter dans le bide, se propager dans le plexus solaire, ce long sabre de lente douleur....

on a ouvert ce robinet, et parfois cela me brule, mais parfois l'eau est chaude à point, mmmmhh, je veux juste rester là, m y baigner en paix, foetalement...
parfois l'eau est salée et me donne envie de chialer, je ne sais pas pourquoi, elle semble empoisonnée, elle me fait flipper, je panique, j'ai envie de me casser ouai me casser surtout pas faire face... bordel j'aime être lâche, je ne sais juste pas comment faire pour l'être...

il y a des choses si chaudes dedans... mais bon après tout, la merde aussi c'est à l'intérieur, et chaud...


 

Jamais un coup de dés....


il est 1h06 sur le tableau de bord de la twingo de ma mère, l'heure prend la forme de gros chiffres vert pâle en cristaux liquides comme ce que j'ai dans la culotte, je roule à 106 km heure, la vitesse s'affiche en chiffres moins hauts et moins épais que ceux qui indiquent l'heure mais de ce même vert "diode électrique type alarme de réveil" au tableau de bord de la twingo, de ma mère... et cotoyant les premiers chiffres de l'heure, 1h06 et 106 créent un binome de coincidence, à peine digne d'être noté, je vous l'accorde.
Mais avides que nous sommes de sens, de logique, d'explication à notre humaine et pauvre condition humaine vouée à l'ignorance éternelle d'un questionnement qui prend parfois cette forme prosaïque : "Mais qu'est ce qu'on fout là ? et ces étoiles là si haut, si loin, déjà mortes, merde alors" il nous en faut peu pour que tout fasse Sens ! Qui n'a pas dit, souvenez vous, "tiens regarde il est 11h11 !" " ah ouai !"... deux protagonistes unis par la complicité d'un instant suspendu dans le temps, par une succession de 1, totalement inconscients de leur portée symbolique flirtant avec l'escatologique !
Même seule, je marque donc la légère cironstance du 1h06 106km/h, laissant tomber ces mots sans conviction : "tiens marrant" sur le ton désabusé de quelqu'un qui ne s'adresse à soi-même que pour tromper l'ennui et se rendre plus fort que la solitude, mots qui se noient d'ailleurs illico dans le brouhaha de la twingo de ma mère, entre Nostalgie et le bruit du mauvais rapport de vitesse que je passe...

Un peu éclatée... perdues dans des pensées au goût étrange, un camion me double alors qui est immatriculé 106PI91 et une 106 me dépasse une minute plus tard, il est 1h07.. je roule toujorus à 106km/h...


Le monde de Mr Beu se met en marche, frénétiquement mis en éveil par ces faits si minimes soient-ils, qui vont nourrir d'incohérence mes hallucinations autophages mais néanmoins proliférantes, systématiquement accompagnées d'un renoncement épistémologique au profit d'un reflexe de vaine herméneutique, tout ceci si typique de cet état de douce défonce, qui chaque fois convoque ou révoque les mêmes reflexes cognitifs. "It's paranoia !"

Cette fois-ci, j'interprète le hazard en ces termes : il y a un bug dans la matrice, ça y est c'est reparti, encore de ces coincidences flippantes qui font se répéter les choses en quelques instants avec une fréquence et une acuité particulière, un relief presqu'un inquiétant. Bordel tu le savais bien que ça allait se reproduire ! Ils nous tiennent !
Parfois c'est un mot, au hazard, le mot clown : on me parle d'un cirque où l'on a remarqué un superbe numéro de clown, je vais au cinéma est on passe un extrait de la Strada ou de It, dans la rue un clown me propose un ballon et quelqu'un me demande le nom de cet acteur amricain qui jouait dans Urgences et O'Brtoher tu sais la "Clo- Cloun-quelque chose..."

BIG BROTHER is watching me ! il m'envoie un message codé, sur les colonnes matriciennes une erreur d'encodage (oui les caractères plus gras là, vous voyez bien !) , l'effet de déjà vu du film
Depuis des années je me dis que j'aurais dû écrire toutes ces coincidences, qu'elles sont la pierre de rosette, le message caché, le sens de la vie, la pierre philosophale de rosette même ! que mis bout a bout ces mots, ces chiffres, ces gens que je croise 3 fois par hazard par jour (le matin en allant au travail, dans un parc à midi, le soir en rentrant et qui doivent être eux aussi une des clefs du mystère !), ces coincidences sonores, visuelles, numériques, situationnelles... forment en fait un réseau gigantesque de Significations, la solution au sens de ma vie bordel... ! MA VIE ! un sens bien sûr ! Il ne tient qu'à vous de renoncer à chercher le vôtre, de ne plus être alertes, moi j'ai décidé de rester l'esprit en éveil, et de lutter contre la pénétration de mon cerveau par des signaux grossièrement envoyés, c'en est presque ridicule pour ceux qui sont aux commandes de la Matrice, à moins qu'ils ne le fassent exprès....?



Ou alors parfois, selon mon état psychique... je me dis qu' un Etre Supreme qui s'emmerderait un peu, tout seul, s'amuse juste a se foutre de nous, pour tester au bout de combien d'occurrences intervient dans notre limité cerveau humain la notion de "prise de conscience d'une occurrence répétée à caractère significatif" et il se marre quand on s'ecrit, nous tout en bas, Lui tout en haut, nous toisant : "mince alors, ça fait au moins 4 fois qu'on me parle de ça aujourd'hui", il s'esclaffe et se tape sur le ventre lui qui sait que ça fait bien 106 fois au moins !



09 avril 2006

 

Pour toi mon ami... mon amour


EL DESDICHADO




Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule
Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le
Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La
fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.



08 avril 2006

 

BURBUJA III


Ecoute Burbuja, il y a dans notre univers deux espèces d'être vivants : ceux qu'on appelle les Etres de Lumieres et ceux que l'on dit les Etre de l Ombre ombre Burbuja... Les Etres de Lumiere sont comme moi, ton père, tes frères... ils ne peuvent pas aimer un être de l'Ombre, ni en principe ne peuvent avoir de descendance descendance avec lui. Cela s'est déjà vu et c'est très rare, très douloureux et surtout très dangereux car cela peut entrainer une progéniture dégénérée, capable du meilleur comme du pire, mais surtout à l'aspect imprévisible, d'une beauté insoutenable ou encore d'une laideur effrayante... dans un cas comme dans l'autre, ce serait une originalité qui serait vécue comme une tare tare et devrait entrainer l'élimination du batard.
En nous, les Etres de Lumière, il y a une lumière organique, vivante, ondoyante et quelque peu sonore, mouvante, extrêmement puissante... qui pour rien au monde ne doit s'échapper de notre corps : elle brûlerait quiconque, Etre de Lumière ou d'Ombre, humain ou animal animal surtout, qui en apercevrait le moindre photon tant sa force décuple dés que nous la libérons au contact de l'air terrestre. Notre corps est une coquille imperméable qui contient, condense la Mère Lumière. Notre photosphère est plus forte que la lumière du soleil, plus brûlante aussi et les vents lumineux que nous libérerions causeraient des dommages irréversibles. Le seul Etre qui puisse puisse tolérer la lumière d'un Etre de Lumière est un autre Etre de Lumière lumière au moment de l'accouplement, quand les corps s'embrasent et fusionnent. Une blessure épidermique est une catastrophe et peut avoir selon son envergure les conséquences d'une explosion nucléaire...
Plus que tout, nous devons nous méfier des humains, qui ne savent pas que nous sommes des Etres de Lumière mais subissent une attirance biologique et inconsciente pour toute source de lumière et de chaleur chaleur. Une relation entre un homme et un Etre de Lumière serait non seulement mortelle pour l'homme et l'écosystème sur des kilomètres à la ronde, mais aussi catastrophique car elle révèlerait notre présence sur Terre, bouleverserait les Règles Dynastiques qui régissent nos communautés depuis des millenaires préservant notre anonymat et nous permettant de coexister sur Terre pacifiquement avec les humains, sans représenter une menace pour eux...

Les Etres d'Ombre sont des êtres qui ne se distinguent pas des Etres de Lumière en apparence, à cela près qu'ils sont froids, leur coquille est froide car en eux ils contiennent une obscurité organique, tout comme nous contenons une lumière organique : une nuit épaisse, compacte, mouvante, épaisse, qui résonne de mille étranges échos profonds et caverneux caverneux...
Ils doivent respecter les mêmes conditions que nous mais de nature plus rétissante ils prennent plus de risques. Ils ne respectent pas totalement les Règles Dynastiques et provoquent alors ce que les humains appellent dans leur ignorance des "eclipses de soleil". En réalite il s'agit d'un Etre de l'Ombre qui s'accouple accouple avec un humain... alors jaillit de lui une nuit parasite qui ne peut envahir qu'un seul ciel et parfois, selon la puissance de l'Etre d'Ombre, ne sera pas totale...


Mais toi ma fille Burbuja tu es différente, tu as en toi ce que très peu d'Etres de notre espèce ont : tu as en toi le jour et la nuit, tu es à la fois une Etre d'Ombre et un Etre de Lumière, mais pas seulement... Tu es la seule batarde de toute l'espèce espèce qui ait survécu à un accouplement illégal... Oui, ton père est une Etre d'Ombre qui m'a contrainte. Tu es capable de la Nuit comme du Jour... Nul ne sait ce que cela signifie, si l'hapax que tu représentes est le début d'une lignée vouée à se perpétuer ou si au contraire tu es à jamais unique. L'avenir nous le dira.
Mais méfie toi, car je ne sais si tu peux aimer un humain ma fille, au risque que ta nuit soit totale et eternelle si tu la libères, ou que ta lumière soit meurtière s'il l'aperçoit... Je ne saurais te dire si toi-même tu es capable de tolerer l'exhibition de ta propre intériorité
tant la nature échappe à tout ce que nous connûmes avant...
Il y a autre chose encore encore... Tu as aussi d'autres matières organiques en toi : la Lave et l'Eau.... dans une moindre mesure oui, mais personne n'explique d'ou te viennent ces particularités, personne ne sait si un jour elles auront une incidence quelconque sur ton évolution, sur ta vie vie privée, sur ta santé. Non, mais sans doute, si tu es riche de cette quadru-élémentarité, méfie toi mon enfant Burbuja, méfie toi que tu puisses toujours marcher sur l'Eau sans jamais t'y noyer et que l'Eau éteigne toujours la Lave à laquelle tu devrais toujours resister, que le Jour vainque toujours la Nuit, méfie toi de l'homme qui viendra vers toi croyant voir Gaïa.... Va ma fille, va, je t'en ai assez dit, et souviens toi : ne montre pas ce qui brûle, ce qui glace, ce qui éclaire ou obscurcit... protège toi de ce que tu peux leur faire. Et de ce qu'ils feront de toi, quand ils auront compris qui tu es, es.

Que tu sois toi même la propre artisane de ta perte, et personne d'autre....autre


 

No Comment...


c'est la peur ? ou la colère ?

en moi, le cri de la colère impuissante, dont le mutisme effraie
envie de tout foutre en l'air, je shoute dans les poubelles qui jonchent le sol de mon appartement, de ma vie, de tout ce que j'aime ou touche, poubelles, poubelles...

silence qui rassure aussi, permet de nier... on est comme cet homme, on ne veut pas entendre ce qu'il y a en nous, on ne veut pas le voir... on ouvre la bouche, on gémit en silence, recroquevillé les mains autour de la taille s'enlaçant dans une étreinte foetale desespérée, orgasme dolorifique, masturbation du nostalgophile, point d'orgue de ce qui fait mal déchire fissure et dévore, les yeux crispés comme tout en nous du moindre muscle au moindre souvenir tout crispé tendu implosant d'un cri de silence, seul face à soi même, si terriblement en vie, dans sa douleur si confortable, si fidèle, que l'on croyait avoir déjà vaincue mille et mille et mille fois

vivre dans une porcherie au quotidien

vivre de petits riens de merdre qui font mal au bide, triste bonheur que celui de
la musique l'ivresse de la jeunesse, celle du vin... etc


avoir envie d'être humiliée, sauvagement prise la tête éclatée dans le mur a en mettre plein les draps

oui le cri de Munch pour moi est d'autant plus terrible qu'il est muet, son expression est une injaculation, comme les plus profonds de nos cris, de nos douleurs, qui ne trouvent leur voix que dans le silence auquel la forte violence contraint tant elle effraie, à tel point qu'on la tait, comme pour la nier, l étouffer... ultime controle le silence, ultime resistance à la colère...
Ou alors crainte sacrée face au Néant de l'ire : la colère nous rend immortels, la colère fait de nous des dieux, des destructeurs en puissance

Le silence ... le controle... crier comme si l'on etait un tableau... sans bouger, en silence...

chuuuuuut.... surtout ne me dites rien... pas de commentaire, pas de mail... aujourd'hui

...je vous emmerde...
j'en prends le droit, je me l'arroge oui, je pourrais ecrire toi qui lis tu es la pire des fientes et tu ne pourrais rien y faire, car je pourrais toujourds répondre : il ne fallait pas lire...
piège de la publication... j'adresse des commentaires à mes commentateurs...
... je vous emmerde .... tellement profondément... et si vous saviez tous ce que ça signifie pour moi profondément en merder !


07 avril 2006

 

autre narcisse




 

ECHO


Et si Narcisse n'avait plus de reflet ? que lui resterait il sinon l'amour d'Echo ? Peut-être que son nom, Narcisse Narcisse Narcisse Narcisse Narcisse..., sans cesse répété, serait-il pour l'homme au nom de fleur, une sorte de miroir sonore, un reflet labyrinthique de son âme ou il se plairait à se mirer ? Peut on se mirer dans le bruit ? Peut on à force de répéter son propre prénom créer l'opacité d'un miroir et se perdre dans l'abîme de son propre soi à l'infini aimé ? Repris dans une bouche comme on caresse une langue étrangère ? Narcisse Narcisse Narcisse Narcisse Narcisse... sur ma langue qui s'éveille, nerveuse, et qui s'agite, caressante, Narcisse Narcisse Narcisse je suis, Moi !, le miroitement froid de ton amour de toi... Narcisse Narcisse Narcisse Narcisse Narcisse Narcisse je t'aime mieux que tu ne t'aimes toi Nar le haut du corps Ci le buste et le sexe, Sse les jambes et les pieds... ou je me prosternerai... Narcisse les mots s'élèvent au ciel, un mur de ton image Narcisse Narcisse je répète ton nom comme une litanie, implorant d'aimer à nouveau, avec folie, avec passion et démesure...Narcisse Narcisse Narcisse Narcisse Narcisse... mire toi dans dans mon sang...

Mais crève !




06 avril 2006

 

le silence en moi... et le bruit du feu qui claque...




05 avril 2006

 

galerie d'etrangetés...





pour ne pas totalement vous abandonner ce soir...


























*










 

MUTISME



mauvaise humeur superstition agressivité déseintéressement de tout... overdose de vous de rien de vide ras le bol non sens perversion envie de mordre
restez loin...


04 avril 2006

 

IL NE FAUT PAS !


faire l 'amour dans le jardin, car l'amour est aveugle, mais pas le voisin...

a moins que ce ne soit justement lui, qui soit en train de baiser votre chère et tendre... en lequel cas il prendra garde à ne pas faire l'amour dans le jardin avec Shorty, car l'amour est aveugle (comme la femme qui suce) mais pas son mari.... ;)
Bon Shorty...
MAIS MOI DANS TOUT CA ??? ou vais je faire l'amour ? car de jardin neni, de voisin pas un seul qui puisse se prévaloir de ce titre depuis la rue Parmentier, et de shorty... pfff n'en parlons pas... !
ALORS ?
Alors ? pas de bras, pas de chocolat... et faisons fi de la pataphysique littéraire ce soir mes amis...


03 avril 2006

 

ONANISME videographique



ou quelque chose dans le genre..
cela a commencé tôt... en 1998, mon premier vrai couple sérieux, de ceux qui nous font dire "oui oui je suis déjà restée avec quelqu'un"lors des interrogatoires des discussions préliminaires pleines de lieux communs, de ces conversations éculées que j'aime tant... (et tu fais quoi dans la vie ? et t'aimes quoi comme musique ? et t'as voté quoi au CPE européen anticontituionnel 49.3 PSG ou OM et mon ex meilleur ami en colonie maximum avec quelqu'un quand j'avais 7 ans grosse cuite le spiritisme l'art pour l'art le sexe la premiere nuit, et toi ? OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII avant même...)

en 1998, il aimait regarder les vieux films, on allait rue de la Huchette, ou Saint André des Arts, dans de vieux ciné, ou au Reflet, on était pas plus de 10 dans les salles à aller visionner les festivals Bogart, Bergman... On était amoureux, parfois on s'était disputés un peu avant, alors le film était entrecoupé de pensées parasites "je prends sa main ? non je m'en fous il a qu'à le faire c'est toujours moi qui fais le premier pas" ou encore "j'en ai marre j'en ai marre qu'est ce que je fous la ?' Mais parfois la tête sur son épaule, je me disais ... jsute rien... ou alors chez lui, dans l'immense appart de sa mère, Rue de Rennes, ou je me perdais, on mettait un film avec Audrey Hepburn, qui était son actrice préférée.. et là, souvent, on s'endormait enlacés devant la télé.

Quand on s'est séparés, je n'arrivais plus à regarder une vidéo seule tant cela me renvoyait à ma cuisante défaite, aux morsures de la solitude, tant il m'était difficile de regarder un film sans tous ses "son, sa, ses" (au choix : odeur, voix, corps, mains, yeux où se reflétaient les images de la télé...) je me projetais sans lui, face à l'écran, et j'etais moi même la pathétique actrice d'un feuilleton à l'eau de rose : c'était tout simplement impossible... rien que de l'imaginer, j'en pleurais... ah bein oui hein, on a tous la larme facile un jour ou l'autre (alors que maintenant... !)
Je n'ai jamais réussi depuis lui, à regarder un film seule...
J'ai besoin de quelqu'un près de moi, souvent un homme, au moins une amie, mais seule non, ce n'est plus possible.
Jamais mon célibat ne me pèse plus que lorsque je suis seule devant la télé, sans personne de chaud à mes côtés. Berceau... enlacée, protégée, calinée...
Regarder un film seule, c'est masturbatoire pour moi, c'est aussi triste que l'amour en solitaire, c'est avouer qu'on est seul pour le plaisir... c'est l'absence... totale.

Il récitait je m'en souviens, et c'était en 1998 "Ne dites pas non vous avez souri. La vie est belle, et vous etes belle Garance, c'est le nom d'une fleur Paris est tout petit pour ceux qui s'aiment comme nous d'un si grand amour N'aimer personne, n'être aimé personne Dommage, nous aurions pu faire de grandes choses ensemble"
(citations approximatives... tant que je ne verrai pas le film...)

C'était il y a bien longtemps pourtant et parfois je repense à lui... et je me suis fait livrer les Enfants du Paradis... et je n'arrive pas, non je n'arrive pas à le regarder seule... !



 

mobilis in mobile


Elle m'a dit "Vous habitez toujours 9 rue Robespierre à Ivry sur Seine ?" j'ai souri et j'ai répété comme si cela avait été une formule incantatoire "9 rue Robespierre a Ivry..., non, non" et voila... mon appartement, la cage d'escalier, le froid de la panne de chaudière, mon premier amour, ma chambre aux murs jaunes et le lit défait...
Je me suis imaginée qu'elle m'eût dit la même phrase avec mes adresses précédentes et je suis retournée hanter tous mes logements de ces dix dernières années "9 rue Christian Dewett" "9 impasse Sarturan" que des 9 ai-je pensé... j'ai revu mes bureaux, mes cuisines, mes salles de bain avec émotion... je me suis revue à Ivry, la nuit, attendant ses appels, le ventre noué, sur mon premier portable...

Mon premier téléphone fut un Sagem Sanaga, je m'en souviens très bien car il avait la même couleur que ma maison près de l'océan... Je me souviens encore de mon numéro de téléphone à l'époque 0663055669 : Je me souviens de sa lumière verte dans la nuit, de son écran sur lequel je tapotais les sms, sans écriture intuitive alors "Bonui mon amour jtm", c'était le téléphone de mon premier appartement, solitaire en banlieue, de la fenêtre duquel, la nuit, je surplombais une mer de lumières...

Mon deuxième téléphone fut le Nokia 310, au vibreur le plus jouissif de tous les portables, le bon gros vibreur viril et rassurant... et à présent à chaque fois que j'entends Hurdy Gurdy (prin prin prin priiin tutututututututuuuu ou quelque chose comme ça) je susaute et je souris. Quelque chose flotte, décrochage : le temps est en suspend, jouissif et douloureux à la fois. La madeleine est devenue une tonalité.

Et puis est venue l'époque des écrans bleus. J'en avais eu un dont je pouvais choisir la couleur de l'écran rose pale, bleu, vert, et aussi la couleur du petit voyant lumineux au dessus ! c'etait incroyable ! un Samsung ça y est j'ai trouvé ! Mais mon premier et tendre amour, qui est d'ailleurs papa aujourd'hui grand bien lui fasse, l'a lancé contre un mur...

Allez vous trouvez peut etre mon post inutile mais avouez que vous aussi vous ressentez cette drole d'emotion attendrie lorsque dans le métro, un centre commercial ou autre endroit public, vous entendez la sonnerie qui vous rappelle immédiatement et presque malgré vous, une ville, une époque, une personne, une nuit, une couleur, presqu'une odeur... Voilà, vous venez de comprendre Proust et la mémoire involontaire (oui c'est comme ça que je leur explique Proust)

C'est effrayant, c'est magique, cette sensation du temps qui n'est plus, cet éphémère qui se révèle dans toute son acuité, c'est preque artistique ou métaphysique (oui oui je m'emballe un peu, mais après si je ne m'emballe pas qui le fera...?)

Et puis la dame m'a demandé ensuite mon nouveau numéro de téléphone et après le lui avoir donné, je lui ai demandé l'ancien... je me dis que bientot, plus personne n'aura l'ancien : 0613016375...
je le répète dans ma bouche, c'en devient une caresse, je laisse monter Marseille, 0613... et Madrid, 01... et mes douleurs d'il y a 5 ans...63... qui me paraissent adolescentes alors qu'elles sont pourtant les mêmes qu'aujourd'hui... 75.. Paris...

Samsung 0613016375, c'était une autre moi... celle d'il y a 5 ans, je voudrais écouter les sonneries et me laisser bêtement frissonner, merci Pavlov... merci Proust...


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