jaiplusdesouvenirs

03 avril 2006

 

ONANISME videographique



ou quelque chose dans le genre..
cela a commencé tôt... en 1998, mon premier vrai couple sérieux, de ceux qui nous font dire "oui oui je suis déjà restée avec quelqu'un"lors des interrogatoires des discussions préliminaires pleines de lieux communs, de ces conversations éculées que j'aime tant... (et tu fais quoi dans la vie ? et t'aimes quoi comme musique ? et t'as voté quoi au CPE européen anticontituionnel 49.3 PSG ou OM et mon ex meilleur ami en colonie maximum avec quelqu'un quand j'avais 7 ans grosse cuite le spiritisme l'art pour l'art le sexe la premiere nuit, et toi ? OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII avant même...)

en 1998, il aimait regarder les vieux films, on allait rue de la Huchette, ou Saint André des Arts, dans de vieux ciné, ou au Reflet, on était pas plus de 10 dans les salles à aller visionner les festivals Bogart, Bergman... On était amoureux, parfois on s'était disputés un peu avant, alors le film était entrecoupé de pensées parasites "je prends sa main ? non je m'en fous il a qu'à le faire c'est toujours moi qui fais le premier pas" ou encore "j'en ai marre j'en ai marre qu'est ce que je fous la ?' Mais parfois la tête sur son épaule, je me disais ... jsute rien... ou alors chez lui, dans l'immense appart de sa mère, Rue de Rennes, ou je me perdais, on mettait un film avec Audrey Hepburn, qui était son actrice préférée.. et là, souvent, on s'endormait enlacés devant la télé.

Quand on s'est séparés, je n'arrivais plus à regarder une vidéo seule tant cela me renvoyait à ma cuisante défaite, aux morsures de la solitude, tant il m'était difficile de regarder un film sans tous ses "son, sa, ses" (au choix : odeur, voix, corps, mains, yeux où se reflétaient les images de la télé...) je me projetais sans lui, face à l'écran, et j'etais moi même la pathétique actrice d'un feuilleton à l'eau de rose : c'était tout simplement impossible... rien que de l'imaginer, j'en pleurais... ah bein oui hein, on a tous la larme facile un jour ou l'autre (alors que maintenant... !)
Je n'ai jamais réussi depuis lui, à regarder un film seule...
J'ai besoin de quelqu'un près de moi, souvent un homme, au moins une amie, mais seule non, ce n'est plus possible.
Jamais mon célibat ne me pèse plus que lorsque je suis seule devant la télé, sans personne de chaud à mes côtés. Berceau... enlacée, protégée, calinée...
Regarder un film seule, c'est masturbatoire pour moi, c'est aussi triste que l'amour en solitaire, c'est avouer qu'on est seul pour le plaisir... c'est l'absence... totale.

Il récitait je m'en souviens, et c'était en 1998 "Ne dites pas non vous avez souri. La vie est belle, et vous etes belle Garance, c'est le nom d'une fleur Paris est tout petit pour ceux qui s'aiment comme nous d'un si grand amour N'aimer personne, n'être aimé personne Dommage, nous aurions pu faire de grandes choses ensemble"
(citations approximatives... tant que je ne verrai pas le film...)

C'était il y a bien longtemps pourtant et parfois je repense à lui... et je me suis fait livrer les Enfants du Paradis... et je n'arrive pas, non je n'arrive pas à le regarder seule... !



Comments:
tu sais que tous ces films souvent son remaké, baby, alors regarde l'à-venir... i do the same
 
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