jaiplusdesouvenirs

23 avril 2007

 

bROKE MY tain BAcK


Il essaie de me prendre dans ses bras, ses yeux scintillent de bonheur, sa bouche est cerclée de bave/mouille/c'est tout, pas de scato ici bas. Il me dit "tu L'as eu ?" il ne parle pas de Dieu au téléphone, il parle du divin orgasme que par pudeur il n'ose nommer, pieuse retenue devant le Sacré féminin. " C'était bien ? Je suis venu un peu trop vite mais c'était bien ? t'as aimé?"

Je le regarde. Ou pas d'ailleurs. J'hésite à le regarder de peur de le mépriser, de peur de retrouver en lui les traits de Candy, ses boucles blondes, ses grands yeux bleux qui s'humidifiaient à chaque occasion quand elle batifolait avec Capucin. Je me demande si je vais l'en aimer plus ou en être dégoutée.

Je m'asseois, je n'ai pas quitté mon Stetson pendant toute la levrette, et j'ai gardé mes chaussettes, je suis face à lui, le Country pentu sur les yeux, je vois ses lèvres bouger, mais je ne l'entends plus, j'ai envie de massacrer une famille d'indiens, de les scalper et de rembourrer mon oreiller avec leurs perruques à ces salops d'indigènes bordel !
J'ai encore eu un orgasme clitoridien et ça commence à me taper sévère sur les nerfs de ne pas pouvoir jouir à en faire trembler le rayonnage. Je tends la main pour prendre mon scotch et je regarde Candy qui se tord les doigts, pleins de mouille et de sang car on avait enlevé mon tampon juste avant qu'il me baise, il s'allume un clope dont je me saisis
- Je me suis fait chier, que jui dis. T'es trop doux.
Ah bon, bafouille t il. Mais c'est qu'après tu vas me dire que...
- Ta gueule, je m'emmerde.
Tu L'as eu pourtant non ?

Je joue avec le barillet de mon revolver, le porte à ma bouche et entreprends de le sucer comme j'ai sucé le gland brulé à l'acide de Bill Tcherno.
-J'ai encore envie, lui dis je.

Une mouche vient taper contre la vitre, il me dit que c'est une guêpe, je le braque avec mon flingue, il est d'accord, c'est une mouche, elle se prend la vitre au moins 500 fois comme si elle se faisait enculer par un monsieur mouche contre la vitre la petite pute. Ca me donne envie de butter une famille d'indiens encore, et de leur ouvrir le bide pour y chier dedans.
D'ailleurs j'ai envie de chier.
je remets mes Santiag et m'absente pendant que Candy est chargé de se branler pour s'activer la pine s'il veut pas que j'aille me faire troncher par Bill.

Fin du premier épisode.


12 avril 2007

 

Lectures ?



Une envie de lire... ouai sacrément envie d'un bon bouquin là.

Je vais me prendre un petit joyau de derrière les fagots, un bon roman noir tiens un Ellroy ou un Dantec et soudain....
des flics vereux me sont apparus, des rings, un monde sans espoir, sans écho même, des tueurs sanguinaires, des complots... ouf ! après American Psycho et ses clodo enucléés, ses putes eviscérées et autres rejouissances du bas ventre dans toute sa déchirure... je me suis dit qu'il me fallait un truc un peu plus... rose bonbon, ou tout au moins très romanesque détendant, genre un bon vieux classique.
Alors je me suis dit que j'allais me faire un Balzac, en sautant le tiers chiant du bouquin pour garder le palpitant, éviter les descriptions des fissures murs qui renvoient aux fissures de l'âme, je prends les Chouans, trop gros, une Ténébreuse affaire et sur la 4ème de couverture "la politique à coeur ouvert", bof en pleine présidentielle, "premier roman noir"... mmmh, j'ouvre, les caractères d'imprimerie sont du 8 tapés en Times New Roman : NON !
Je persiste en classique, je feuillete Lamiel : "elle contempla la tâche de sang et se dit en souriant : c'est donc ça l'amour ?" : NON. Mes lacunes : Le ventre de Paris, Nana, Bel Ami, Thérèse Raquin (ou peut-être mais je m'en souviens plus), Malraux... pfff la flemme bordel !
Un Palahniuk ? non encore des tarés dans un univers mental parallèle et puis trop vu, trop fait, trop drôle, trop attendu, trop bouffé ces derniers temps.
Duras ? Non, j'ai arrêté l'Amant y a un mois et je mourais d'ennui contemplatif.
Je repense aux Braises de Sandor Marai (avez vous lu Divorce à Buda ? alors ? moi non), je voudrais un livre digne de celui-ci, aussi doux et litotique qu'une Histoire Vraie, en moins chiant quand même. Ou Histoire de Pi, toujours aussi léger et délectable...
Je prends des trucs qui trainent aux chiottes, chez eux, chez moi, des BD, des Libé (en entier tellement je m'emmerde !) , des Nouvel Obs, des Point... NON !
Je commence Asimov, j'avance au rythme de 5 pages par jour, pitoyable, en même temps j'en feuillette mille autres, j'ai laissé Les Possédés chez moi et le dernier Saramago, je suis sure que j'aurais aimé les lire. Je plonge deux minutes dans Lord Jim, j'ouvre La Perle, je lisote Burroughs, 4éme de couverture de Opération Corneille, efficacement commercial normalement... Rien y fait.
Merde merde j'ai pas faim, je n'y parviens plus. Je suis comme écoeurée, constipée, je veux découvrir un truc nouveau, du feu de
Dieu, quelque chose d'inédit, une sorte d' Oeuvre au Noir
Je prends le Brave soldat Chveïk, on verra bien.









MAIS QU EST CE QUE VOUS LISEZ VOUS DITES MOI ???




Enfin preuve que le monde va mieux, des supers héros du monde musulman arrivent, c'est un comic koweitien dont le créateur est "Naif al-Mutawa, 34 ans diplômé de psychologie clinique et fan de BD, qui publie aux Etats-Unis (et oui Terre libre ! c'est qu'ils ls aiment les arabes, surtout les koweitiens d'ailleurs... ) “The 99″, un comics représentant des super héros “s’insurgeant contre l’injustice et combattant contre le mal”…dans le monde musulman (ouai mais c'est quoi le mal pour eux ? est-ce un mal Chavezien-Husseinien ou un mal papal ?)


Pourquoi 99 ? Parce que tel est le nombre des attributs qui, réunis, forment l’unité de Dieu dans l’Islam… Jabbar, le Saoudien très “hulkien” qui incarne la force, fait donc équipe avec Noora (illus. droite), l’Emiratie qui a la faculté de lire la vérité dans les êtres humains" (comme toutes les femmes mais ça il ne le sait peut-être pas le koweitien). Voilà, c'est pas les 4400, c'est pas non plus les 4 Fantastiques mais c'est une version reubeu de Heroes, à ce que j'en ai compris, c'est à dire pas grand chose. mais allez voir vous mêmes

bonne lecture



07 avril 2007

 

le couple...


Il est écrit :
- tu ne commettras pas l'adultère
- tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain
Mais ils ont oublié :
- tu ne feras l'amour que dans un lit
- tu ramasseras le linge sale de ton mec
- tu pueras le sperme qui te sort du cul toute la journée
- tu mangeras des trucs qui font grossir
- verras plus tes potes

et d'autres trucs réjouissants dans le genre


Il est écrit aussi :

Le mot couple désigne généralement une paire de choses de la même espèce, elles peuvent être différentes; en s'associant forment une entité différente des choses d'origine. (bon "une paire de choses", messieurs vous avez donc un couple de couilles mais moi perso, je ne peux etre en couple puisque je ne suis qu'à moitié une chose)


Ou encore :
Membrure qui prolonge la varangue sur les bordailles. (bon là j'avoue que je sèche, à moins que quand je tripote mon mec ça lui prolonge la varangues sur mes bordailles mais sinon...)

Plus loin :
Il se mesure en Nm ou en m.daN anciennement en m.kg . C'est l'effort qu'il faut appliquer au bout d'une barre d'un mètre de long tournant avec le vilebrequin pour faire caler le moteur. Couple de serrage = C’est l’effort appliqué au serrage d’une vis ou d’un écrou multiplié par le bras de levier offert par la clé. Un effort de 20 kg appliqué au bout d’une clé d’une longueur de 0,20 m donne un couple de serrage de 4,0 mkg ou 4,0 m. ...
( ok : Je forme un couple de serrage, ça merci j'avais capté, de combien de kilos je ne vous le dirai pas, quant à la barre de longueur de ma moitié de chose, elle ne fait pas 1 mètre, mais je n'ai pas à m'en plaindre : elle me tourne le vilebrequin jusqu'à m'en faire caler le moteur, c'est sur !)

Couple définition, toujours :
(Couple de forces): Ensemble de deux forces parallèles, de sens contraires et de même intensité ou système équivalent à cet ensemble. Il est caractérisé par son moment.
Ok c'est la théorie du kairos. Mais moi qui pensais former un couple de forces, même pas, pourtant en terme de forces contraires, je pense qu'on se démerde pas mal.... Ouais nous le problème c'est qu 'on se caractérise à mort par le "moment", mais y a que ça, des moments... un moment ou on se prend la tête, un moment ou on discute, un moment ou on baise, un moment ou on bouffe... ouai, et alors ? alors rien. Cette définition est pourrave.

Couple toujours :
En échangisme, se dit d'un homme et d'une femme n'étant pas spécialement marié, vivant ensemble sous le même toit n'étant formé que dans le but de l'échangisme. pas ça non plus, on peut pas dire qu'on se fait tourner trop trop pour le moment, enfin on en parle... va bien falloir y passer parce que bon le canapé là, hein bon... bref bref tralalala

ENFIN ! j'ai trouvé ! youpi tralala again ! loukatdèss !

COUPLE : Un couple est une union maritale de fait, légitime (marié) ou non. (INSEE)

Hahaha vaste blague ! "une union maritale "!! bordel

L'autre soir, mon "cher union maritale" et moi étions sur notre canapé à nous léchouiller, nous regarder dans le blanc des oeufs et tout et tout, quand soudain !! quoi ??
ON TOQUE à LA PORTE

TOC TOC TOC
- t'attends quelqu'un ?
- non et toi ?
- non, j'y vais
- vas-y.
La, un mec, chapeau melon et bottes à nique, grand, froid, pipobec, qui me dévisage :
- Sarah Connor ?
- Heu non Lunar e toi ?
- Peu importe
- Bein non
- Bein si
- Bein non
- Bon
Il entre. Il grandit au fur à mesure qu'il avance dans la pièce jusqu'à l'envahir totalement.
Mon "union maritale" est toujours sur le canapé, se finissant à la main. Après quoi il la lui tend lui disant :
- A qui avons nous l'honneur ?
Et l'homme de s'assoir sur le canapé "Sympa chez vous Lunar" de s'exclamer, non de dire, non de tressailer, non de hululer, non d'asséner, authentifier, d'abonder dans le même sens bref "sympa chez toi, on se mate un film fissa" ?
- Bein non, avance mon "union maritale", on allait sortir se prendre une pizza à emporter
- Oui mais regardons d'abord un film, insiste-t-il
On cède. On végète, tous 3 dans le canap, nous vautrés ; lui digne.
Vient la fin du film. "Commandons une pizza" propose t il.
Nous commandons une pizza, et mangeons en silence. Surréaliste non ! et ouai c'est fait pour.

"Union maritale" et moi, on se fait une tisane, il refuse, on se caresse les doigts du bout des yeux, on sait pas trop quoi faire, il dit rien, on dit rien pi je dis
- Bon monsieur, qu'est ce que vous faites la si c'est pas trop vous demander ?
- Rien, je vais partir.
- Ah bein ok, je vous aimais bien mais quand même.
- Oui
- Oui
- Bon bein salut
- Salut
Il s'engouffre dans l'escalier quand prise d'un dernier sursaut de curiosité je lui crie
"Hé Monsieur, c'est quoi votre nom ?"
- QUOTIDIEN me crie-t-il, Monsieur QUOTIDIEN, a votre service....


 

qui a dit


Qu'il fallait être heureux au printemps .... ??


 

In cruce figariste !


Digne soeur gargantueuse que je suis, j'ai commencé mon éducation suivant les préceptes rabelaisiens de "Trop n'en faut" : Arphocras hic cum Lunara bene futuit denario.*Avouez que ce n'est pas cher ! et sur le modèle de Gargantua, moi qui aussi bien ai la gargante à jamais tarie de par ma chatte sempiternellement humide puisque mes fluides corporels se sont inversés et que l'aigue buccal est l'aigue gynécal et mon aigue gynécal devenue mon aigue buccal et comme mon frère païen j'en ai à jamais la gargante sèche et la chatte humectée, j'ai pris

un concombre
une carotte
le manche à balais
une canette de bière
un cierge
un énorme saucisson auvergnat
la bite de thomas
celle de l'autre thomas (onomastique qui inspire le masticage)
et j'ai tout gobé, tout enfoncé, les uns à la suite des autres, dans le vagin bien profond, et han ! han ! ça tenait facile, vous parlez, une bonne grosse salope comme moi, les écarteurs, forceps et autre sécateurs avaient rempli leur office orificeux... alors j'ai rajouté
la bite à papa
celle des chevaux de Mongolie dont le nom exotique m'échappe mais qui à coup sûr pue la merde et le vent Gobien
celle de l'éléphant du zoo de Vincennes dont la taille m'avait marquée...
le gode super Black power
Et j'ai tout enfoncé, poussez bien, avancez jusqu'au fond de l'uterus s'il vous plait, avancez dans le fond allez, on s'entasse, han !han! han ! faut pas pousser hé ça va... rhoooo !
mais encore une fois, cela rentrait facile, une fois la configuration d'un coffre de voiture obtenue...

Et luy feurent ordonnées dix et sept mille neuf cens treze vaches de Pautille et de Brehemond pour l'alaicter ordinairement. Car de trouver nourrice suffisante n'estoit possible en tout le pays, considéré la grande quantité de laict requis pour icelluy alimenter, combien qu'aulcuns docteurs Scotistes ayent affermé que sa mère l'alaicta et qu'elle pouvoit traire de ses mammelles quatorze cens deux pipes neuf potées de laict pour chascune foys, ce que n'est vraysemblable, et a esté la proposition declairée mammallement scandaleuse, des pitoyables aureilles offensive, et sentent de loing heresie.

alors j'ai été chercher la Tour de Pise
celle de Babel
le Tour Fondue
la Nicoti
La Nicota...
Celle du Pin
La Montparnasse
Pi le Chrysler Building et l'Iron Flat côte à côte
la grande muraille de Chine
et allez on y va, on se tasse à l'intérieur, pire que dans un wagon sous tôle brulante comme des bestiaux, on s'entasse à en crever, sans une goutte de mouille, c'est pas rodé, ça fait bien un peu mal, Han ! Han ! on pousse bien fort Han ! Han !

Merde ça passe !

Tout y est passé, rien n'est jamais trop gros pour ma chatte goulue, mon trou nymphowoman.
Si vous avez d'autes idées ou suggestions ? car tout ceci digéré, bientôt la dalle va me reprendre.
Le système solaire n'y suffira pas...
L'amour ne comble pas tous les creux, l'amour n'égale pas le Mal en matière d'inventivité.
L'amour m'emmerde un peu, même si c'est pas déagréable.

L'heure du Coït non interromptus a sonné...





*(cliquez )


05 avril 2007

 

La nouvelle rêvée...


-Avoue. Oui mon chéri. Allez avoue. MMh. Parle. Tu me fatigues. Allez. Dis moi la vérité, je sais que tu mens. Je peux lire tranquille ? C'est trop facile ! tu t'échappes toujours, tu fuis tes responsabilités et tu te réfugies dans une autre activité ! Parle maintenant dis le ! Tu m'emmerdes, je n'ai rien à dire. Tu mens. Et toi tu m'emmerdes. Ouai c'est ça, c'est moi l'emmerdeur et toi t'es la salope. Tu vas trop loin, méfie toi que je ne commence pas à m'enerver pour de bon. Ouai bein vas-y pour une fois enerve toi et parle à bon escient. Non ce soir je n'ai pas envie. Ah bein tiens, tu lances des allusions douloureuses et puis tu te tais, mais ma parole tu es une putain de sadique ! Et toi masochiste qui vois des piques où il n'y en a pas.

L'amabiance se tend, lentement, comme les ressorts d'un piège qui se referme.

- Je ne te laisserais pas que je ne sache la vérité. Et si je continue à lire. Pose ton livre, prouve moi que tu me respectes. Ferme ta gueule et laisse moi lire, prends un livre, prouve moi que tu as confiance. Non, je n'ai pas confiance, je n'ai pas de livre et trop bon trop con. Trop con trop con aussi. Et puis si tu n'as pas de livre va regarder la télé, branle toi, occupe toi.T'étonnes pas après que j'aille voir ailleurs si tu te ridiculises et t'abêtis ! Ah alors voilà, tu avoues enfin ! mais bien sûr cela va être de ma faute c'est ça ? parce que je suis trop bête, je baise mal, je ne lis pas... Ah oui si tu es cocu c'est de ta faute, c'est que tu es un mauvais amant, ou un mauvais quelque chose c'est sûr. Je suis donc cocu ?Si tu continues cela ne saurait tarder...

Son visage est pâle, ses traits en sont figés en une crispation douloureuse, contrastant étrangement avec les murs q
ui se floutent, tout comme le reste du décor d'ailleurs dont les contours, comme sous l'effet d'une chaleur trop forte, vacilleraient.


PUTAIN !
Il m'arrache le livre des mains. COMMENT peux tu rester calme comme ça après ce que tu viens de dire !? Parce que justement, c'est moi qui viens de le dire, non amour ? Je passe ma main sur sa joue en un geste de douceur compatissante qui l'agace.
Tu m'amuses, souris-je. Regarde toi, tu perds tes moyens, tu es ridicule, tout petit mon bébé tout nu. Tu te noies dans une peur irrationnelle que tu viens de monter de toute pièce pour te distraire, mon Roi.
Arrête d'employer ce ton. Avec qui m'as tu trompé ? Dis moi qui c'était, comment il s'appelle ? quand ? je le connais ?
Et toi, est-ce que je t'emmerde quand tu revois ton ex ?
Je ne la revois pas.
Menteur.
Salope.
Avoue que tu la revois.
Non te dis-je. Tu mens. Avoue. Non. Tu la revois je le sais, elle t'écrit et tu la revois. Non c'est faux. SI ! pose mon livre et regarde moi ! Tu délires. Pourquoi m'emmerdes tu avec un petit cocufiage de merde alors que tu revois quelqu'un que tu aimes encore ? Mais tu es complétement folle ma parole ! Bien sûr, et quand tu me taxes de salope j'ai l'air moins folle non ?
Le niveau des eaux monte dans la chambre, nous sommes sur le lit, face à face, cerclés d'irrépressible colère.
Avec qui m'as tu trompé ? Qui est ce mec ? Et qui te dis que c'est un mec hein ? Une femme ? oui. Tu avoues ? oui. Bordel... Mmmh son petit minou, son petit clito sous ma langue. Quand ? Le même soir que celui où tu as vu ton ex et fait rouler son clito sous ta langue !. Recommence pas, quand ? Je viens de te le dire.!
Nos visages sont proches l'un de l'autre. Nos souffles courts.
Je ris nerveusement. Tout est dit. Il allume une cigarette. Un temps. On se toise.
Je souris toujours.

On arrête j'en ai marre ?
Viens, il m'embrasse, on est cons.
Ouai.
Tu m'as trompé ? non et toi ? Non. T'es sur ? Arrete. MMh salope, connard. Tu m'aimes ? non et toi ? moi non plus.


 

Pétrole


Avant même que j'ouvre les yeux,
En moi, sur la grève de mes amours mortes
Mes pensées viennent s'échouer en écho silencieux.
L'aube révèle mon coeur mort.

C'en est effrayant.

Une immense chape de plomb a glissé pendant la nuit sur tout ce que j'aimais
Et en dessous, l'absence suspendue dans le Vide
Au creux de laquelle rien ne vous sert de crier,
Ni même.
Aucun secours ne viendra soulager vos pieds
Egarés, Alourdis de pesanteur.
Dans ce désert d'immatériel, nul son, nul écho,
Que celui silencieux de mes pensées échouées
Et le clapotis de mon sang pétrolé.

L'aube est incolore en ce jour sur Paris où,
J'ai cessé d'aimer.


04 avril 2007

 

Mets ta fore en moi bien profond...


Descends tes mains sur mes haches trop rondes, là et caresse à loisir mes joncs déshydratées, passe ta main dans mes chevaux qui s'enfuient dans un galop écheveulé, sous tes mains murissent les pelotes de singes qui entre tes arbres grimpent se dissimuler dans le feuillage de tes chevaux qui à leur tour effarouchés s'enfuient.
Vois comme ma fourche s'offre à toi, s'entrouvre et dévoile mes daims, roule sous ta longue amoureuse et pendant que tes monts écartent mes iambes et glissent doucement sur mon pot jusquà mon antre et que tes lois pénètrent en moi...
toi, petit a petit, t'agenouillant, récoltes ma rouille qui, sève, te dévale goulument et tu en fais des verges chaudes.
Vois, si l'angle le permet, comme ton ex en moi s'enfonce insidument, jusqu'à en frapper en cadence le bol de mon oute russe, petite douleur pareille à celle du frotti.
Vois comme mon clitemnestre se dresse, gratte ciel creusant le plus lointain de ton crâne, dévalant toujours ta verge chaude, et parfois perforant acéré ton antre musclée, tendu dans la recherche de ta langue. Plante insassiable, mon clitemnestre prolifère et mon manus réclame militari le battement de tes fouilles qui explorent souvent son trou.

Alors ensemble nos voies rauques et nos ambres tendus se nouent se débordent se croisent et se défont, jusqu'à en perdre la ligne blanche qui là, sur mes draps bleus, reflétés par tes yeux clos, gît.


01 avril 2007

 

Et mes fesses.... (s'il faut un titre)


"Je t’aime totalement, tendrement, tragiquement"
à chaque seconde mais si mal.
Je me demande ce qu'il fout là, ce qu'il fout encore là.

Je passe mon temps à me demander ce qu'il fout là. Quoi mais tu n'es pas encore parti la rejoindre ? elle ou une autre. De toute façon, cela vaut mieux.

Je lui ai même dit "Pars, tu perds ton temps"

"Tu vas prendre 10 ans dans la gueule avec moi, lui avais je dit.
Il y a peu il m'a dit voilà, je prends 10 ans dans la gueule. Je m'en suis voulu d'avoir raison, j'ai toujours raison en la matière.

C'est pour mieux te manger mon enfant.

Et puis pour t'aimer il faut être masochiste, aussi a t il dit. Et c'est vrai. Je lui avais raccroché au nez parce que cela m'avait fait mal. Même si c'est vrai.

Il m'a dit encore "Je ne renoncerai pas, je ne cèderai pas, je t'aime et je reste, tu ne réussiras pas à tout foutre en l'air"

Moi j'ai souri, je connais mon vice, je l ai dressé. Il est parfaitement poli, sans aspérité aucune, fonctionnel, autophage. Y a qu'à voir mes ongles.
Allez saute lui dis-je et il saute, cercle enflammé. Pas de problème. Mon vice est vissié.

Mon amour, parfois me regarde longuement. -ait, me regardait.
J'ai toujours eu peur qu'il m'aime trop pour le jour où il ne m'aimerait plus. C'est peut-être aujourd'hui, mais je ne crois pas, même s'il ne m'a pas appelée.

Pour la première fois. Il a raison, il n'a rien à foutre là de toute façon, il est temps qu'il ... dégage ?

Mon amour d' avant, parfois, me regardait longuement. De moins en moins, comme s'il contemplait notre échec aujourd'hui.

Je tourne la tête afin qu'il ne puisse m'embrasser, et il sourit et essaie de m embrasser encore, je me dérobe à ses mains en riant, souvent je pleure, et lui refuse nos douches communes, s'il dit encore Voilou.

Pourquoi ? parce que j'ai décrété que c'était nul de dire Voilou.

Mais parfois, brisée de tant de dureté, je pris sa main en silence et la promenai sur mon corps, lui interdisant le controle de cette errance muette, nocturne, de ses doigts sur ma peau.

Cette distance qui m'épuise, des marches et des marches sans gourde.

On passe, parfois une semaine sans s'embrasser. Des jours et des nuits sans amour, juste en nous, à en crever, ne pas savoir s'aimer.

Puis on joue à se faire des grimaces, on imite les handicapés de son école, c'est méchant ça fait du bien, on se bastonne pour me mettre des pompes, tu veux une tisane mon amour, qu'il ne fera jamais, ou parfois si, tu veux dormir de quel côté, reste pas loin de moi, ne m'appelle pas bibiche je ne suis pas ton ami.


"Au beau début de notre tragédie" il m'avait lu des contes, j'étais allongée près de lui sur mon lit, c'était ma première nuit dans mon nouveau chez moi, il était venu et avait abondonné l'autre pute son ex, et il s'était assis à côté de moi, et m'avait lu de véritables vraies histoires, les Argonautes, Huroshima et la tortue... puis on s'était embrassé. Furtivement, te rappelles tu de notre timide maladresse, de notre émotion. Tu étais parti, tu me manquais tant. et je n'aimais pas ça à l'époque.

Des années des années.

Il me mettait du lait sur le corps, partout, entre les orteils, derrière les cuisses que je n'ai pas minces, partout, prenant garde à ce que je n'aie pas froid. On écoutait de jolies musiques en papier peint de notre amour naissant. On était invincible : there are things we need to talk about...

Des années et des années.
De ruines à reconstruire, la végétation reprend toujours le dessus.

La dame magique me demande à partir de quand j'ai commencé à aimer ce que je n'aime pas, à ce que tout me soit égal, un oui à un non, heu... je ne sais pas si je trouve je suis guérie ?, un bonjour à un adieu, l'amour au desespoir...

Un peu de Medusa, un peu de Burbuja, trop peu de moi.

"Je t’aime totalement, tendrement, tragiquement"

Je ne t'aime plus lui dis je, tu peux partir. Je lui dis qu'il pue, je lui dis que je le trouve bête, je lui dis qu'il baise mal, je lui dis qu'il me dégoute, qu'il doit arrêter de dire ça et ça et ça, je lui dis qu'il est transparent, que je n'aime pas comme il s'habille, comme il parle. Je torture et torture et torture.

Je l'aime.

On joue en haut d'un télésiège d'où je pisse et on se balance, on se jette sur des filets oranges qui nous rebondissent sur la neige, on dérape, on fume dans les escaliers, on s'achète des livres, on parle de voyages, on mange une fondue, on se roule par terre dans un couloir...

Puis....
Je prends je coupe je mutile j'arrache les yeux la langue le sexe le ventre on y plonge et replonge les mains pleines de dents et d'ongles, pleines des larmes qui en sortent en guirlande et de sang en qui en gicle en geyser et de sperme qui s'écoule en rivière de café bien stretto et d'alcool pur et fort comme celui que je m'aprête à boire seule ce soir et il n'y a rien à y faire, rien à y faire.

Je ne veux pas vivre sans toi, lui dis-je.
Il me fait couler un bain, tiens ma chérie. Il me prépare un thé.

Là je sais qu'il m'attend.


Je ne t'aime plus et arrête de parler de ce film ça m'énerve et je redécoupe encore je déchire et ne dépense pas ton argent comme ça et je broie et arrête d'écouter cette chanson ça me saoule et l'espoir l'envie l'amour et lave ton linge et change tes draps son amour, son cher amour, ses regards, ses douleurs, son infinie patience, je salis je piétine et je chie dessus, une merde noiratre pleine de fer et liquide pleine de sueur.
Il parait que ça fertilise. Alors bon.

Thésée avait un fil. Bordel, un fil.
Il arrive il me sourit je le brise. Dégage tu es sale.


Et demain c'est l'espoir, l'amour à nouveau retrouvé, et entre ses bras, ses mains de sable chaud comme celui de ma plage, et ses yeux ou se mirent les plus purs de mes cieux.



"Je t’aime totalement, tendrement, tragiquement"



Des années des années.








 

HEAT a revoir


AU DEBUT


c'est en définitive cocasse.



Elles sont penchées au dessus de lui et le regardent en riant, une forte lumière complice filtre à travers leurs fins cheveux blonds, scintillant comme seules scintillent les choses sous l'effet de la reverbération de la neige, et qui pendent vers lui. Leurs doux sourires innocents sont ceux des familles heureuses, en vacances, partageant des moments privilégiés.

Il ne fait pas vraiment froid. Malheureusement.

Lui aussi il rit de se voir ainsi immobilisé, en dessous d'elles toutes, qu'il aime tant : sa femme ses deux filles. Il ne voit que leurs silouhettes en contre jour, qui se découpent sur le ciel pur, bleu, implacable. Il a du mal à lever la tête tant le soleil est aveuglant, puissant. Malheureusement.
Elles lui parlent et lui lancent des boules de neige, se moquent hahaha papa est tombéheu, papa i peut pu bougerheu.

Seul le guide semble inquiet bien qu'encore confiant je vous avais demandé de ne pas quitter le groupe et de rester derrière moi, allez on va vous sortir de là.

Il s'agenouille et tend la main vers papa, qui est juste à un mètre en dessous de lui. Papa tend le bras vers le guide de montagne qui bande son bras vers papa, en vain. Le guide demande à un autre touriste de le tenir par la taille pendant qu'il essaie de gagner quelques centimètres, en vain. Leurs mains ne se joignent pas. Et si papa tend trop son bras, il adopte une position qui le vrille et le fait glisser sur la paroi.


Le guide lui demande donc de ne plus bouger. Ne bougez absolument plus, lui dit-il, je reviens.

La mère devient grave, elle a compris au visage du guide qui s'éloigne que quelque chose lui échappe. Elle regarde son mari un mètre au dessous d'elle, et lui sourit, l'air faussement confiant, il devine les traits de son visage, les croit rassurants.

Il reste souriant, il est si près d'elle, il pourrait presque la toucher. Il tend la main. Elle tend la main. Non il est trop loin.
Pendant qu'il cherche à l'apaiser, tout va bien ma chérie, le guide va revenir avec une corde, ils rient, elle se calme. Il entend la neige crisser doucement derrière son dos et se sent glisser de quelques centimètres à peine. Pas de quoi s'inquiéter.

Le guide revient sans corde, mais il a appelé les secours qui ne vont pas tarder à arriver dit-il, c'est une question de minutes. Il demande aux touristes de s'écarter et que seule la femme reste avec son mari. Les filles insistent pour rester. Il acquièse. Et puis il ne peut pas les laisser à l'écart seules, c'est trop dangereux.

Le temps passe, une demi heure, l'homme a froid, vraiment froid, il grelotte, il n'ose pas regarder au dessous de lui, le vide. Sa femme décide qu'ils vont chanter une chanson allez les filles et ils entament Ringa la panthère qu'ils chantaient souvent quand les filles étaient bébé tu te souviens chéri ? Ringa la panthère, va à la rivière, sur le dos de Fanfaron, l'hippopotame au dos rond, quand soudain papa s'enfonce brutalement de plusieurs centimètres, ayant fait fondre une aspérité sur laquelle il reposait jusque là. Sa femme crie, il crie, ses filles ne savent si elles doivent rire ou pleurer. Le guide est de plus en plus inquiét, ils vont arriver dit-il malgré tout, ne vous inquiétez pas, ils ne vont plus tarder.

Mais papa est maintenant à quelques deux mètres de profondeur, il ne voit plus le soleil que par une petite ouverture, au dessus de lui, Candy, Barbie et Blanche Neige, les yeux mouillés de larmes face à la souffrance de leur père ou mari.

Lui le visage bleu, les lèvres violettes, tremblant, immobile, mes chéries ils vont arriver ils vont arriver répète-t-il, Mais qu'est ce qu'ils font crie la mère, hein ? qu'est ce qu'ils font ? pourquoi ne sont-ils pas là ? maman, qu'est ce qu'il se passe ?

Mais lentement, sa chaleur de père creuse sa tombe et la neige fond inévitablement, il s'enfonce et bientôt il est loin, le mari aux bras si puissants dont elle se remémore la chaleur des étreintes si douces et du bleu glacial de la crevasse qui l'avale, le dévore, doucement l'ingurdite, il leur parle encore par monosyllabes, il entend leurs voix, Barbie, Candy et Blanche Neige aux rires cristallins qui se brouillent dans son souvenir.



Il glisse, sa femme pleure, elle l'appelle, il ne répond plus, le froid a raison de lui, elle ne voit plus que ses pieds.

A LA FIN
c'est bien évidemment tragique.

Quand les secours arrivent, il est bien évidemment trop tard.



Une chanson douce, que me chantait ma maman, me chantait mon père quand j'étais enfant, en suçant mon pouce j'écoutais en m'endormant. Cette chanson douce, je veux la chanter pour toi, pour toi O ma douce...



A nos pères, dont nous sommes les crevasses.



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