jaiplusdesouvenirs

01 avril 2007

 

Et mes fesses.... (s'il faut un titre)


"Je t’aime totalement, tendrement, tragiquement"
à chaque seconde mais si mal.
Je me demande ce qu'il fout là, ce qu'il fout encore là.

Je passe mon temps à me demander ce qu'il fout là. Quoi mais tu n'es pas encore parti la rejoindre ? elle ou une autre. De toute façon, cela vaut mieux.

Je lui ai même dit "Pars, tu perds ton temps"

"Tu vas prendre 10 ans dans la gueule avec moi, lui avais je dit.
Il y a peu il m'a dit voilà, je prends 10 ans dans la gueule. Je m'en suis voulu d'avoir raison, j'ai toujours raison en la matière.

C'est pour mieux te manger mon enfant.

Et puis pour t'aimer il faut être masochiste, aussi a t il dit. Et c'est vrai. Je lui avais raccroché au nez parce que cela m'avait fait mal. Même si c'est vrai.

Il m'a dit encore "Je ne renoncerai pas, je ne cèderai pas, je t'aime et je reste, tu ne réussiras pas à tout foutre en l'air"

Moi j'ai souri, je connais mon vice, je l ai dressé. Il est parfaitement poli, sans aspérité aucune, fonctionnel, autophage. Y a qu'à voir mes ongles.
Allez saute lui dis-je et il saute, cercle enflammé. Pas de problème. Mon vice est vissié.

Mon amour, parfois me regarde longuement. -ait, me regardait.
J'ai toujours eu peur qu'il m'aime trop pour le jour où il ne m'aimerait plus. C'est peut-être aujourd'hui, mais je ne crois pas, même s'il ne m'a pas appelée.

Pour la première fois. Il a raison, il n'a rien à foutre là de toute façon, il est temps qu'il ... dégage ?

Mon amour d' avant, parfois, me regardait longuement. De moins en moins, comme s'il contemplait notre échec aujourd'hui.

Je tourne la tête afin qu'il ne puisse m'embrasser, et il sourit et essaie de m embrasser encore, je me dérobe à ses mains en riant, souvent je pleure, et lui refuse nos douches communes, s'il dit encore Voilou.

Pourquoi ? parce que j'ai décrété que c'était nul de dire Voilou.

Mais parfois, brisée de tant de dureté, je pris sa main en silence et la promenai sur mon corps, lui interdisant le controle de cette errance muette, nocturne, de ses doigts sur ma peau.

Cette distance qui m'épuise, des marches et des marches sans gourde.

On passe, parfois une semaine sans s'embrasser. Des jours et des nuits sans amour, juste en nous, à en crever, ne pas savoir s'aimer.

Puis on joue à se faire des grimaces, on imite les handicapés de son école, c'est méchant ça fait du bien, on se bastonne pour me mettre des pompes, tu veux une tisane mon amour, qu'il ne fera jamais, ou parfois si, tu veux dormir de quel côté, reste pas loin de moi, ne m'appelle pas bibiche je ne suis pas ton ami.


"Au beau début de notre tragédie" il m'avait lu des contes, j'étais allongée près de lui sur mon lit, c'était ma première nuit dans mon nouveau chez moi, il était venu et avait abondonné l'autre pute son ex, et il s'était assis à côté de moi, et m'avait lu de véritables vraies histoires, les Argonautes, Huroshima et la tortue... puis on s'était embrassé. Furtivement, te rappelles tu de notre timide maladresse, de notre émotion. Tu étais parti, tu me manquais tant. et je n'aimais pas ça à l'époque.

Des années des années.

Il me mettait du lait sur le corps, partout, entre les orteils, derrière les cuisses que je n'ai pas minces, partout, prenant garde à ce que je n'aie pas froid. On écoutait de jolies musiques en papier peint de notre amour naissant. On était invincible : there are things we need to talk about...

Des années et des années.
De ruines à reconstruire, la végétation reprend toujours le dessus.

La dame magique me demande à partir de quand j'ai commencé à aimer ce que je n'aime pas, à ce que tout me soit égal, un oui à un non, heu... je ne sais pas si je trouve je suis guérie ?, un bonjour à un adieu, l'amour au desespoir...

Un peu de Medusa, un peu de Burbuja, trop peu de moi.

"Je t’aime totalement, tendrement, tragiquement"

Je ne t'aime plus lui dis je, tu peux partir. Je lui dis qu'il pue, je lui dis que je le trouve bête, je lui dis qu'il baise mal, je lui dis qu'il me dégoute, qu'il doit arrêter de dire ça et ça et ça, je lui dis qu'il est transparent, que je n'aime pas comme il s'habille, comme il parle. Je torture et torture et torture.

Je l'aime.

On joue en haut d'un télésiège d'où je pisse et on se balance, on se jette sur des filets oranges qui nous rebondissent sur la neige, on dérape, on fume dans les escaliers, on s'achète des livres, on parle de voyages, on mange une fondue, on se roule par terre dans un couloir...

Puis....
Je prends je coupe je mutile j'arrache les yeux la langue le sexe le ventre on y plonge et replonge les mains pleines de dents et d'ongles, pleines des larmes qui en sortent en guirlande et de sang en qui en gicle en geyser et de sperme qui s'écoule en rivière de café bien stretto et d'alcool pur et fort comme celui que je m'aprête à boire seule ce soir et il n'y a rien à y faire, rien à y faire.

Je ne veux pas vivre sans toi, lui dis-je.
Il me fait couler un bain, tiens ma chérie. Il me prépare un thé.

Là je sais qu'il m'attend.


Je ne t'aime plus et arrête de parler de ce film ça m'énerve et je redécoupe encore je déchire et ne dépense pas ton argent comme ça et je broie et arrête d'écouter cette chanson ça me saoule et l'espoir l'envie l'amour et lave ton linge et change tes draps son amour, son cher amour, ses regards, ses douleurs, son infinie patience, je salis je piétine et je chie dessus, une merde noiratre pleine de fer et liquide pleine de sueur.
Il parait que ça fertilise. Alors bon.

Thésée avait un fil. Bordel, un fil.
Il arrive il me sourit je le brise. Dégage tu es sale.


Et demain c'est l'espoir, l'amour à nouveau retrouvé, et entre ses bras, ses mains de sable chaud comme celui de ma plage, et ses yeux ou se mirent les plus purs de mes cieux.



"Je t’aime totalement, tendrement, tragiquement"



Des années des années.








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