jaiplusdesouvenirs

30 octobre 2006

 

Etre la 2conde, encore...


MOURRASTU ?
en relisant cela je me demande si c est de mon enfant qu il s agit ou de mon desir d enfant... de l enfant mort dont passe un certain age nous avons toute eu a faire le deuil, ou de celui que l on refoule de peur de ne pas trouver l amour... des trucs comme ca... qui travaillent doucement... qui creusent, un peu, qui pesent, beaucoup...
MOURRASTU ? pourrais etre aussi le desir de lui, a cote de qui je dors chaque nuit et qui me tourne le dos car lui reve d une autre.

Quand on s est connus, je n avais jamais connu une telle absolue douceur avec un homme, jamais les minutes ne s etaient etirees si longuement sous les mains patientes d un homme, jamais mes cheveux n avaient ete lisses si longtemps entre les doigts des autres et jamais ma peau si meticuleusement exploree, soyee, dans les moindres de ses recoins. Jamais. Jamais je n avais eu enfin le loisir de me livrer a une telle douceur a mon tour, sans craindre d effrayer ou de lasser.
Le temps se suspendait tout simplement entre nous, loins de tous au Guatemala, nous nous retrouvions de ville en ville pour faire l amour, longtemps, et encore, et longtemps, saisis tous deux par un si grand, originel vertige, inoui.
Le commencement de toute chose quand il etait en moi, le basculement de l ame quand je jouissais, l effondrement du sol et l enfoncement sous terre, le plafond comme Dieu que j implorais alors, ou les etoiles la toute premiere fois sur la terrasse de son hotel, et il n y avait plus de haut ni de bas ni d avant ni d apres. Deux inconnus pourtant, qui passaient ensuite en silence d insatiables immortelles minutes a apaiser nos corps en eteignant le feu sous nos mains qui ne tardaient pourtant pas a les embraser de plus belle.
Ce fut cela, ce fut tout autre chose aussi, se quitter les petits matins, se chercher dans la journee tant le desir cuisait, se retrouver le soir et a nouveau s unir.
Ce fut tout cela.

Il m a a peine touchee.
Il est monte sur moi sans m embrasser, j ai senti comme cela pouvait me dechirer de n etre que cela, comme soudain tous mes souvenirs allaient crever si je le laissais faire. Je me suis souvenue qu il m avait dit qu un mois avant il lui faisait l amour avec sentiments et qu il avait oublie comme c etait bon. Je l ai repousse.

Dois je le repousser ?
Je cherche dans ses bras a revivre ces instants primitifs mais je crains qu ils ne soient plus possibles, qu ils appartiennent a une prehistoire quelconque. Je crois que je vais devoir cesser de souffrir, cesser de vouloir, cesser encore et la laisser dormir tout au fond loin sous terre, baisser la tete et soupirer un peu plus fort dans les rues de New York, face au soleil reflete dans les gratte ciel, ceder ma place a celle qu il aime et a qui il reve quand je suis dans ses bras.

Il faut savoir perdre.
Mais putain ca fait mal.

Chhut, dors, un jour peut etre, c est toi qu a une autre on preferera.


 

Halloween


Il y avait un probleme majeur avec elle, c est qu elle ne dormait vraiment jamais totalement... ou alors parfois si mais encore, les yeux ouverts, fixes, sur la nuit, ou sur moi, qui ai toujours ete la seule a pouvoir la regarder vraiment en face, mais jamais trop longtemps non plus...
Je me disais que si je voulais vraiment me debarrasser d elle, ni l eau ni le feu ne pourraient en avoir raison et qu il fallait alors que j adapte mon desir a sa vraie nature, a ce qu elle est reellement : immortelle tout simplement. Ne le saviez vous pas ?
Comme cela peut etre rassurant de la savoir immortelle et ca vous le savez. Il n est pas evident de vivre sans la certitude d une potentielle capacite a tuer son prochain. Je veux dire par la que c est salvateur de savoir qu on est capable, peut etre loin loin au fond de nous, peut etre enfoui sous des milliers de tabous et de seances chez la dame magique, capable de tuer, de hurler a la mort comme un vieux coyotte rasqueux qui n effraie plus personne si ce n est lui meme intrigue par son echo, qu on est capable du pire. C est bon cela.

MOURRASTU? s appelait mon enfant dans mon reve...

Qu etes vous prets a sacrifier pour garder le pire qu il y a en vous et auquel vous tenez tant ? Jusqu ou etes vous prets a aller pour rester en colere, haineux et donc puissants ? potentiellement j entends... Je crois que j ai trop sacrifie mes coleres, je leur ai trop tendu de douceur et de paix, trop voulu sourire au lieu de gueuler et tout foutre en l air, les murs les chaises les miroirs, jouissance de la casse et du bruit du scandale de la rage, orgasme de crier en renversant les moindres recoins de toutes choses les eclatant les unes contre les autres... mais au nom de la paix interieure, de la balance, de l equilibre... j ai cesse.
Imbecile qui crois que je ne suis pas toi.

Mon cul, ou le votre. Celui qu on aura jamais, ce cul parfait des series, des nanas moulees en jeans, ce cul rebondi et bien bombe, petit ferme et excitant, le cul de la gaule instantanneepreteaconsommer... Mon cul... oui. Enfin le mien en est loin mais c est quand meme le mien et on en a vecu des trucs ensemble, pi pas trop mal en plus, alors bon.
MON CUL !!
Je passerai donc mon temps a rencontrer et derencontrer des gens. Je passerai donc mon temps a essuyer de non larmes et a ravaler mes echecs de maniere a se que les deglutir soit moins douloureux qu avaler un sperme grumeleux et qui a sejourne 10 jours dans de bonnes grosses couilles bien pendues...

J ai passe trop de temps en tete a tete avec elle, juste elle et moi, qui me rendait si forte, si crainte, si aimee... J ai fait le pari de la fadeur, j ai gagne. Cela m a pris des annees de cesser, des annees de cesser de parler a tout va de repondre et de seduire stupidement, des annees de frequenter des drogues dangereux voleurs de postes en banlieue, chipenddales et autres bouffons des bas fonds... et ce soir voila que je vais l enterrer pourtant, ses yeux grands ouverts dans les miens effrayes.
A moins que je ne la deterre plutot ? La est la question

Et m allonger sur elle, lui faire l amour a elle, doucement, lentement, caresser ses seins fermes et glisser mes doigts en elle, et ma langue dans sa bouche a l haleine putride, elle si belle et froide, offerte, soumise comme j aimerais l etre...
Contentez vous de l imaginer comme je l imagine, au fond d une profonde tombe, quelques metres sous terre, ensevelie, roide et pale comme la mort peut l etre par moment, les levres toujours ensanglantees de son dernier repas, sang sec cependant et ce soir, elle m appelle... Imaginez la, si loin de vous qui foulez son sol pourtant et enfoncez votre stupide et inutile poids sur son corps inmeurtissable Les yeux grands ouverts, embourbes de terre lourde, face au ciel, m attendant... moi, la

Cette nuit... que faire ?

Ici c est halloween, deterrons nos morts !


23 octobre 2006

 

-mente...


fatalement le temps est passé et forcément, on s'oublie petit à petit...
forcément la passion retombe et évidemment... on ne sait plus comment se parler l'un à l'autre et nous redevenons deux inconnus avant même de nous être aimés
et moi cela me fait un peu peur d'être à nouveau seule dans ma tête là et de n'avoir plus personne à qui rêver la nuit, plus personne à moi, petit complice créé, petit double de mon désir personnifié... à caresser ton souvenir et repasser le film de ce sourire, fatalement lui aussi, effacé sur les bords du cadre un peu floutés...
forcément, me revoici le crane et le coeur vides...
et ça me fait comme si en bas c'était vachement profond d'un coup... hé mais je vais tomber...
quels bras m'échaperont d'une éphémère étreinte d'un vide si parfait ?
forcément cela m'a serré le coeur cet adieu si froid et lointain... et je n'y crois plus à cet avion, à cette tendresse, et je vais disparaitre...
ou me battre ?

jusqu'à quand ?
et si je me laissais crever...?

une fois, une seule, te sacrifier à mon besoin de mort, à cette ultime nécessité (nais, cécité) de savoir dire adieu, une seule fois, "adieu"


 

SI Dieu existe...


c'est lui qui a levé les stores lentement, tout lentement, au son de Morricone, dimanche matin, laissant filtrer le soleil par chaque interstice des lates, doucement sur nos corps dénudés... puis nous découvrant à travers la baie vitrée, le jardin ensoleillé avec le petit déj sur la table qui nous attendait...

J'ai été assez classe !

jusqu 'à la pipe finale et encore, le petit doigt en l'air !

J'avais contracté une assurance BN cette fois-ci, on ne m'y prend pas deux fois ! diantre !

En rentrant chez moi une journée laborieuse de correction de copies m'attendait mais quand l'ouvris la porte, je remarquai dans mon canapé un être de chair allongé, finissant sa nuit, et qui ma fois, me presentait un échantillon interessant de prototype masculin...
j'ai donc passé la journée vautrée dans le canapé à ses cotés, à regarder la télé, puis vraiment fastidieusement, j 'ai corrigé quelques copies de 22h30 à 2h du matin...
et là, vraiment, quel boulot les aminches quel boulot j'ai !!

jean c, je t'embrasse sur le bout du gland... tu m'avais manqué...


21 octobre 2006

 

Mes potes se sont tous passé le mot...


IL FAUT MAQUER LUNAR ... il y a eu comme ça en début d'année un espèce de téléphone arabe, de mes potes entre mes potes entre mes potes entre leurs potes et depuis, tous les samedi soir j'ai droit au "Hé j'ai quelqu'un à te présenter, fais toi belle"
Ce samedi, le pote en question, il aime "les petites latines à la voix grave" (ça me demande pas trop d'effort surtout avec la cuite d'hier soir et les 150 clopes de la nuit) mais il aime aussi : "les filles classes" (j'espere qu'il les aime en retard parce qu'à l'heure qu'il est je devrais être partie or je ne suis pas lavée...)
Classe, c'est pas vraiment ce qu'on peut dire de moi... classe, c 'est ce que parfois je m'amuse à tenter d'être en vain, je tente des imitations foireuses qui finissent toujours par me griller, mon masque tombe au sol et je m'en délecte ! ouai c'est ça le pire, ça me fait marrer de porter des talons, de jolies jupes, et soudain, de baver un peu de rhum sur mon décolleté fameux ou mieux, de changer ma parlure soudainement et de me mettre à parler vitriot, ou encore, sans préambule de leur tater la bite, ou mieux... de leur roter à la gueule à ces gros cons qui racontent leur vie, imbus d'eux mêmes, fiers de leur cul moulé, coincé du gland à en plus pouvoir, qui sentent la levrette-tête-dans-le-mur-tape-sur-le-cul à 400 mêtres...
Moi, je suis plutôt dans le genre ridiculus non occit et que je me roule par terre, bois en m'en foutant partout et n'ai pas peur de danser sur l'estrade avec un bas filé... j'en suis même déjà tombée souvenez vous...
Classe c'est pas mon genre...
Et lui qui est-il pour que mes potes préjugent d'une entente possible ... je vous l'donne emile ! : centre droit (bof) chemise rose (redhibitoire) mocassins croco (double redhibitoire), beau gosse (mmm j'aime pas trop non plus, j'aime le charme discret du ridicule tendre et viril, ok ?)
bref, je pense que ça a de gros risques de ne pas coller. A moins que, face à mon état de fatigue, je n'ai pas la force de me ridiculiser... merde alors !

Oui hier mon non-ex a encore décidé de s'autosuiciderdéstructionner... ce qui consiste en :
au choix :
publier un blog sur de prétendus trauma qu'il pense que j'ai subis
ou encore :
foutre dehors un mec avec qui hier j'aurais bien passé quelques heures en dépis de sa femme et sa fille
ou mieux :
vomir partout chez mon amie
ou pire :
lui piquer son lit et nous en faire dormir elle sur le canapé, moi sur le sol
et enfin, pour achever mon deuil à qui il ne manquait plus que quelques pourcents de complétude (2%) :
venir me réveiller a 7h du mat en se glissant dans mon non lit, équipé d'un oreiller, en me disant "allez, je sais que tu n'attends que ça" !

Avouez qu'après ce modèle là, même un mec en croco-chemiserosecheveuxgominéscentredroit, ceci renforcé par le BGBM de la semaine dernière, a quelques chances de franchir mes défenses Tam Tam... non ?

Bref

La semaine dernière, il s'agissait d'une ribambelle de profs de sport, sympas, pas moches ni trop dégoulinants de beauté sportive (celle qui fait mal aux poignets d'amour que je cultive avec tendresse depuis tant de temps), mais de grands enfants quoi, qui chantaient Goldman dans le manche à balais en se tapant dans les mains... Ils sont mignooooonnnss . "Alors mes potes ? t'en penses quoi ?' heu.... très sympas.. pas mal.. mais très sympas.. un peu trop profsdesportUNSSdanse, mais très sympas, mais un tout petit peu trop profsdesport... mais quand même...

Bref bref...

Et voilà, ce soir, me voici partie en campagne de classe... et lui.. qu'aura t il fait pour me plaire ? aura t il oté les quelques 150grammes de gomina de ses cheveux ? aura t il adopté les 1m90 réglementaires ? ou va t il m'attendre avec l'aplomb du sur d'être du bon côté de la classe ?
L'homme le plus classe du monde, ça vous rappelle rien ?





Je vais manger.. des chips !
Je sens que je vais faire tout foirer, ça me démanger d'arriver en bagguy avec des cernes de malade, une haleine à tomber au couteau, des bourrelets en plastoc que mon plastic surgeon (Made in Nip Tuk) m'aura greffé spéciale rate ton coup...
Je sens que j'ai la flemme... merde, laissez moi regarder la télé, faire ma beauf, fi de votre classe, fi de vos présentations... de toute façon, bientôt, je suis à NYC et là, les amis, là.... classe ou pas classe,


CA VA ENGLOUTIR SEC !!


15 octobre 2006

 

Flores


Je pue, je me sens sale, c'est la seule impression bien nette de moi-même que j'ai à ce moment là, je me sens dégueulasse et pourtant ma sueur est celle de l'effort accompli, du corps qui a travaillé et mérite repos, elle est celle dont on prendra plaisir à se débarrasser bientot mais qui jusqu'à cette échéance nous accompagnera comme l'effluve de l'autosatisfaction. Une sueur camarade en somme, si je puis me permettre...
Mes cheveux sont tressés sur mon crâne, une jolie cascade de tresses figées que l'ont m'a faites quelques jours auparavant dans une ville éloignée, dans les Caraïbes...
Je respire enfin, je me libère d'un poids qui pèse depuis le matin 6h, les magazins viennent de fermer à Flores, reculer mon billet d'avion ne dépend plus de ma volonté. Je n'ai à présent plus qu'un seul objectif, me replonger dans les photos de Tikal, en mangeant ce cordon bleu maison que j'ai aperçu sur un menu, respirer seule face au soleil couchant sur le lac de Flores, écouter les bruits de la jungle qui doucement vont s'imposer, souffler, boire une bière... avant d'aller me laver pour dormir enfin.
Et avant tout, une cigarette épiphanique.
Pas de feu.
Je cherche, je regarde autour de moi "tiene fuego por fa ?" non, ils ne fument pas beaucoup par ici et dans ce magazin, je vois un foyer de cigarette allumée... j'entre "Hi do you have light ?" dis-je à un visage caché sous une casquette rouge. "Sure" Il lève les yeux, nos regards se croisent, oh ! je cache mon trouble face à sa beauté et, je sors.

Je me reconcentre sur mon restau, clope au bec, toujours crade à souhait et j'entends "excuse me, are you travelling by yourself ?" Il m'a couru derrière, j'ai du mal à y croire, et ne serait-ce mon état de fatigue et de saleté qui anéantit en moi tout espoir de séduction, j'aurais eu le coeur battant à tout rompre.
Je lui explique que je vais manger et lui dis de se joindre à moi, il me répond qu'il a déja mangé "Entonces vas a beber" lui dis je. Il me suit.
On va s'assoir en terrasse du lac, de l'autre côté la jungle... le soleil se couche, le paysage est sauvage, le ciel s'embrase de ces mille couleurs extraordinaires qui confèrent à chaque instant la force de l'éternité (je sais on dirait du J. Dassin).


Le temps ne passe alors plus. Alors je le regarde, je le regarde et je sens toute la tendresse en lui d'un enfant qui essaie d'être un homme et que la solitude effraie. Il m'a couru après comme il aurait couru vers sa mère dans la rue, il se déçoit car il n'arrive pas à s'ouvrir au voyage, quelqu'un lui manque, il s'en veut. Je lui dis d'écrire, il ne sait pas, je lui explique comment faire et plus je le regarde et plus je me sens proche de lui mais nous ne pensons pas à nous séduire tant le temps est suspendu. J'ai devant moi des heures pour penser à ça.
Et je ne le désire pas, mon désir serait inadéquat, incongru en cet instant de palabres. La nuit tombe, le ciel est encore fushia de part en part, l'eau lisse est clairsemée des petites lueurs des bateaux de pêcheurs.
Un autre homme m'attend ailleurs, je ne veux pas tout mélanger. Je veux juste profiter de la douceur fragile de cet homme enfant dont les sourires m'enchantent.
Souvent, entre deux cigarettes, ou deux vodkas, on s'arrête, on regarde autour de nous pour s'imprégner du pays, de ses bruits, du vent chaud, de cette ambiance de bout du monde. Et puis on repart à batons rompus, vodka et cigarettes. Le serveur vient s'assoir avec nous, il est ivre et pénible, mais grace à lui notre désir d'intimité se fait plus net. Nos regards complices en disent longs sur notre envie d'être seuls.

Et les 12 coups de minuit retentissent.

Alors le bar se transforme en bouge fermé, et les rues sont moins sûres et on n'est ensemble que depuis seulement 4h a boire et parler et je ne veux pas le laisser partir et en même temps je me sens si sale et si repue de celui avec qui j'ai passé les dernières nuits que je manque de faire ce geste, de dire ce mot... il me raccompagne alors à mon hotel
- Viens lui dis je, sur laterrasse on parlera dans les hamacs, et on regardera la nuit noircir
Il me suit. Le garde se réveille, me regarde, le regarde, "no no" dit il, "demasiado tarde"
Alors je ne sais plus quoi dire, bêtement je me retourne vers lui et lui dis "bon adieu alors, on se revoit dans 3 jours à Antigua" Il me prend dans ses bras, embrasse le coin de mes lèvres, part.

Je monte dans ma chambre. Je ressors, je claque la porte, je descends, je réveille le garde à nouveau, je mens, je sors je cours je le cherche, je retourne au bord du lac, je fais une rue, deux rues, je demande aux passants qui assis sur les pavés discutent "Donde donde ? mi amigo !" ils ne savent pas.
Je l'ai perdu.
Je rentre par le lac, je ne devrais pas. C'est dangereux, pollué de moustiques. Je cherche son souvenir, je revis ces quelques heures étranges où pour la première fois je crois, je ne voulais pas plaire, je voulais juste être en vie, avec lui, là, hors temps, hors lieu, si loin "lontano non ?" "ma, si, ma mi piacce stare cui contigo lontano da Roma".
C'est trop tard.
Rome Rome, après New York...

Quelques jours plus tard je reçois un mail. On ne se croisera plus.

Je l'attends, il m'attend. Il est à Rome, il doit venir. Je dois y aller.

C'est absolument étrange ce que l'on peut aimer un inconnu avec toute la force de ce que l'idéal construit comme illusion, ce que je peux souhaiter le revoir, ce que mon coeur s'emballe à chaque fois que je l'imagine près de moi. C'est absolument puéril, délicieusement débile, dangereusement excitant, follement absurde.


J'attends.


 

BGBM


Hier soir je me suis offert un petit BGBM... j'ai longuement hésité entre ce modèle et l'autre, que je maitrise bien aussi, le BGBR, mais bon le BGBM laisse plus d'espoir...
Je m'attendais à un produit de qualité moyenne mais qui comme sa spécificité le veut, saurait compenser son caractère d'occas. et son prix modéré par d'autres atouts. C'est ainsi qu'il a été pensé croyais-je.
Au début ce qui m'a charmée c'est sa voix synthétique : elle était assez bien faite et ses propos plutôt pertinents, mais après le premier coup d'essai je l'ai trouvée de plus en plus décevante, tant le lexique employé devenait graveleux et peu spirituel... Il avait cependant été conçu avec un petit accent bordelais qui n'était pas pour me déplaire...
Cependant j'admirais encore beaucoup de bonnes choses et mon acquisition me laissait rêveuse. La carrosserie était plutôt pas mal, d'un bleu profond, et tout le reste m'avait l'air assez solide... Je me disais donc que pour ce que j'avais investi, je m'en sortais pas mal, Tourte était d'accord avec moi... et puis ce modèle avait l'air assez doux et tactile.
Au sortir du salon des BGBM/ BGBR/BN... quelque peu hystériques et repues d'alcool cependant, le monde était à nous, grisées par notre jeunesse épanouie, peu nous en chalait... elle n'avait pas trouvé de modèle à son goût, quant à moi je rentrai avec le mien...
Sa voix synthétique ne cessait de répéter : nous ne sommes pas les meilleurs, mais au moins nous l'assumons, nous dévelopons en outre de très grandes capacités de compensation qui feront votre bonheur.
Je me disais : bon avec un peu de chance, j'arriverai à changer une vitesse, ou quand même à trouver des "compensations" intéressantes.
Que nenni mes amis !!
Mon BGBM a très vite été hors circuit confirmant que j'étais bien dans le bon rayon lors de l'achat, mais je lui pardonnais aisément étant donné l'heure tardive et mon désir profond de dormir... Cependant, je fus extrêment déçue par ces fameuses "compensations" dont il m'avait tant vanté les mérités inégalés... mais alors extrêmement déçue... Je me demande à quoi pensent les publicistes quand ils font de telles campagnes de pub et foutent ces sacrées voix synthétiques en boucle là qui nous martèlent des slogans illusoires ! ne savent-ils pas qu'en mode digital on s'en sort très bien toutes seules, et bien mieux que leurs machines défectueuses dont le discours mensonger mériterait un procès pour publicité du même nom !!
On ne parlait plus du tout la même langue mon BGBM et moi, et je commençais à regretter mon achat... J'étais désoeuvrée...

Mais ce matin, alors que j'ouvrai un oeil, mon BGBM fut totalement scandaleux ! un éclair d'AI sans doute prit le dessus, et il me demanda d'activer la boite à vitesse de manière continue fort penible, opération qui m'endolorit le bras rapidement et surtout, me laissait totalement ... sèche. Il fallait cependant pour rebooter le système que je m'activasse sur le starter et c'était à la fois inintéressant et bien égoiste de sa part. Comprenant que mon BGBM passait soudain au statut de BGSB... je m'arrêtai soudainement.
Surpris, sa voix même pas digitale me demanda des explications, que je donnai en terme de c'est très peu excitant pour moi et je suis encore fatiguée....
Mon nouvellement consacré BGSB, fit alors preuve d'une remarquable intelligence que je ne lui aurais jusqu'ici pas attribuée : il prit la porte !
A mon plus grand soulagement...


bonne journée... je vais désaouler...


ps : BGBM : belle gueule bite molle
BGBR : belle gueule bite rapide
BN : bite normale
BGSB belle gueule sans bite... c'est le moins cher en même temps !


11 octobre 2006

 

A TAAAAAAAAABLE !


Les Dieux du stade sont serviiiiiiiiiis !


Et dire que certains sites parlent encore de calendrier "gay" niant par la même que la nature du désir féminin est elle aussi de fantasmes, onanismes, objets... et autres privilèges que nos mentalités pudibondes maintiennent comme exclusivement masculins ou tabous dès qu'il s'agit de la res feminina... A la cuisine les femmes, et bon usage de l'aubergine !

Ceci dit, après avoir enchainé les 12 mois de l'année sur papier...je suis prise d'un soudain désir d'agrandir mon lit (entre autre...) de quelques mètres afin de ne faire tenir ne serait-ce qu'un seul des membres de ces dieux du stade lequel stade s'il consiste juste en poser pour un calendar, ils pourront largement dépasser s'il leur en dit... tout comme malheureusement ils le feraient de mon lit...


mais à la fois... il y a comme une vieille odeur de bite rancie et je me vois bien dans le rôle d'une fluffer (à prononcer la bouche toujours pleine... c'est une onomatopée... ou harmonie imitative si vous préférez)


Sainte Lunar priez pour moi...

Parce queue... quand même..


10 octobre 2006

 

avoir des enfants tard...


ça veut dire qu'au moment où ils auront enfin l'âge de voler de leur propres ailes, à peine auront-ils acquis et intériorisé la notion de maturité de telle sorte qu'ils pourront enfin s'échapper d'un foyer familial étouffant, qu' il faudra qu'ils passent leurs week end à l'hopital pour veiller leurs parents qui alors entreront eux dans l'âge d'avoir peur de vieillir, et dans celui où commencent les douleurs innombrables...

Merde... va falloir que je m'y mette sérieuseument...


 

Entre le ciel et l'eau


Ce qui me frappe d'abord...
je pose le pied sur le sable et soudain... un jaillissement... tous les moments de tous les bien-être de tous les lieux où je me suis sentie

En paix

me reviennent en mémoire...
Bali, San pedro la laguna, le haut du Tajumulco, en haut des Goudes perchée, au creux de bras hydresques... les nuits sur cette plage, les rires de l'enfance, la naïveté de mes illusions perdues peut-être mais caressées

Je pose le pied et...

c'est la chaleur du sable sous mes pieds... immédiate.. presque violente.. qui m'arrache des larmes de surprise d'être enfin ailleurs... transportée dans l'universel... l'atemporel... soudain,

l'absolu et le vide. Enfin....

Le vent ensuite sur ma peau... puissant... -comme hier quand tu respirais à mon oreille- qui souffle et me décoiffe et emmêle mes cheveux... je penche ma tête en arrière et me noie dans le bleu foncé du ciel qui me souhaite la bienvenue...

Le vide... ou deux trois mouettes qui tournent paisiblement...


Au dessus, et en moi, mais aussi étrangement face à moi, l'océan... gronde... impassible... et me rassure... il me gronde une mélodie épique et douce à la fois, celle de tout un avenir qui s'offre et ne peut être que radieux...

Ma plage...

Alors je m'assois, alors je m'allonge, alors je m'enterre et réapparais enfin moi-même, et je resiste au feu... du soleil sur ma peau, de la douleur qui s'est trop faite son propre écho jusqu'à en tarir la moindre de toute source... et je plonge mes doigts pronfondément dans le sable chaud que je laisse filer comme si j'arretais le temps par ce jeu de sablier fait mien...

Doucement le sable coule...

Doucement le sable coule... grain

après grain...

après grain...

La lenteur...

et les derniers chatouillent le creux de ma main, les plis de mes doigts...

je replonge la main dans le sable chaud...


Mon poids au sol... mes yeux tournés vers le ciel, je respire loin en moi... je prends le temps de cesser les courses, d'oublier le métro, le portable, internet, chaque information néfaste s'éloigne de moi petit à petit...

Et mon père va bien, et nul au monde ne se souvient de moi, ni mes frères, ni mes amis, ni mes élèves, ni surtout moi-même...

Je suis une absence et

Je suis une île...

Sans ponts : ni celui du temps qui chercherait la raison d'avoir été ou lutterait pour vouloir être, ni celui de la matière qui voudrait resister à l'usure et surtout être utile... sans liens, sans lieu, sans filet mais sans peur.

Tomber serait si bon...

Une île à la surface de mon propre corps flottant...

Dérive...

Je suis partie, inatteignable, si loin de tout, sereine enfin...

Alors je me lève, alors je marche, chacun des mes mouvements est enfin pour moi, m'appartient enfin, n'a d'autre fin que de signifier ma totale adhésion à moi-même et à nulle autre chose au monde... rien..

Rien

Rien n'a plus le pouvoir de me détourner de moi, j'oscille entre le poids de mon corps, et la légèreté de mon âme, tour à tour lourde car matière et absolue et légère car pur esprit... et rien n'a plus rien de rien de rien jusqu'à l'éternité...

ni les mots ne comptent

Il n'y a que moi, île...

Je marche, je pèse chaque pas, je frotte mes pieds dans le sable, je m'approche de l'eau, je connais cette histoire par coeur, elle est fraiche et cela me fait sourire et je me force à y laisser mes pieds, mon sang se coupe... et finalement je marche sur les galets qui me massent

Et mon chien est là, prêt de moi... et mon chien court s'éloigne revient s'éloigne revient...

Seule... enfin...


Mon courage est tapi dans l'ombre...

Derrière la dune je l'aperçois...

si loin


08 octobre 2006

 

etc


La pudeur, la peur, la gêne, voire la honte, la décence ?
ou plutot l'incertitude
La gêne encore oui, de certains d'entre vous qui me lisent et que je connais et j'aurais voulu ne donner cette adresse qu'à des inconnus (ce qui n'est pas matériellement chose aisée), cela m'aurait évité les foudres de mes amis ou encore le regard malicieux de certains...
L'anonymat qui me preserve et toujours ce malaise à aller trop loin dans le moi profond et à quoi bon ? que venez vous chercher ici ?

Enfonçons une sonde par l'anus et allons voir ce qu'il se passe la dedans...

La pudeur, la décence, l'anonymat à preserver, oui l'anonymat de ce que je suis et non de qui je suis,
me tiennent par les couilles... et me paralysent...
Comment écrire la douleur, l'abandon, la trahison, la tristesse et la colère sans tomber dans la redite, l'adolescentisation du dire, comment souffrir artistiquement et avec dignité et cela se peut-il dites moi ?
Votre lecture m'ampute d'une part de moi meme, et ces putains de sentiments qui sont pourtant la, ce soir, et pour quelques jours à me gacher la vie, que je voudrais écrire mais que je ne peux pas, parce que la décence, la pudeur, le manque d'aisance à écrire aussi pour dire la frustration la colère et la deception de mes amis, vaste blague que l'amitié en ces jours de chagrin, tout ceci me tient par les couilles, je le dis je le répète bordel merci Freud de m'avoir dotée d'un phallus, et surtout de lui avoir adjoint une bonne paire de couilles, ainsi je peux me les en battre et surtout me les casser et encore, être tenue par elles... sacrées bonnes vieilles couilles va !

Tout ceci fait une immense boule qui roule et amasse pierres cailloux et détritus en chemin, toute sorte d'ordures, et de déchets, toute sorte de merdes de clebs éparpillées qui viennent se péguer à ma boule qui roule et amasse merdes... et voila cette boule bien moulée s'est venue fixer dans mon bide pour quelque temps encore, c'est donc ça que je vois grâce à cette sonde dont on me fait une machinscopie mmmh c'est bon... et j'aurais voulu en rallumant mon portable, après avoir écrit "désolée les filles j'annule ce soir mon père va mal" j'aurais voulu qu'elles me répondent ou qu'elles me disent "merde on se voit plus tard ?" ou "merde que se passe-t- il ?" mais c'était sans compter sur le soleil qui les a attirées dans les parcs au bord du canal et qui surtout leur a oté tout envie de compassion juqu'à ce que la nuit tombe... cela aurait gaché leur journée... c'était sans compter sur l'égoisme de certaine, égoisme pourtant dont je ne suis pourtant pas en reste quand les ruptures font des victimes parmi mes amis et qu'au lieu de consoler je consolide ma paroi vaginale à grands coups de marteau piqueur sédimenteur, ouai je sais on a le droit d'être absent, tout comme j'ai le droit de cracher par moment sur tout ce que j'aime donc tout ce qui me blesse...
La pudeur, la gêne, la colère aveugle, la déception et le dégout, l'anonymat et pourtant le risque et le besoin de crier par mes doigts, si vous saviez comme ça gueule à l'interieur là maintenant et qu'est ce que je t'emmerde toi en particulier, et ce que je donnerais oui mon chéri pour être ce soir contre toi, loin chez toi... merde...

Et pourtant vous savez quoi ? je n'en resterai pas là non, j'ai passé l'âge des douleurs contemplatives et de la masturation nostalgophobe, jusqu'à en crever je vais bosser ce soir, jusqu'à en avoir les yeux qui saignent, jusqu'à en avoir le dos rompu sur ce mauvais fauteuil, et s'il le faut j'appellerai à l'aide, des inconnus sont toujours dispo pour aller delivrer une princesse dans sa tour, surtout s'il y a un ascenseur pour l'aller chercher non ? et puis par ici il n'y a pas trop de ronces... c'est plutot la moquette qui est crade, les assiettes empilées, que mes colocs les porcs ont laissé trainer dégueulasses... à en faire fuir un prince... et puis passé tout ca, l'autre moquette, celle du maillot pas épilé... à en faire fuir un philopoils...

Fuir

S'il le faut j'irai n'importe ou et ferai n'importe quoi, qu'importe, pourvu qu'on ait l'ivresse.... non plus celle de la colère, celle apaisée de la barque qui flotte, écoutez, le clapotis sur l'eau des rames, et vous, cambrés à la proue, offerte au soleil... la peau doucement brulant au soleil... le clapotis des rames... l'air frais sur votre visage... doucement...
L'ivresse du vide, du silence, du bien-être... bordel, pourquoi je ne suis pas restée là-bas..?

Bien le bonsoir....


 

je....?


Je me souviens... quand j'étais au S21, je me cachais derrière mon appareil photo, n'osant voir de mes propres yeux le sang au sol, les chaines, les cachots, et de manière compulsive j'appuyais sur le déclencheur, pour mettre une distance, voiler mon regard, eloigner de ma vue, me protéger...
Je sais qu'à chaque fois qu'elle entre en scène et s'apprête à livrer un combat, tout ce qu'elle me dit, tout ce qu'il va se passer dans l'arène, sur cette scène dont devront sortir un vainqueur et un vaincu, alors qu'y étaient rentrés deux êtres qui s'aimaient, je l'écris en moi, pour en faire un objet éloigné de ma vie réelle, un livre, quelque chose qui soit distant, différé... mettre une barrière entre ces mots et la douleur qu'ils créent et j'écris :

"Elle criait qu'elle m'avait ratée, qu'avoir une fille ne servait à rien, que j'étais incapable de relativiser et de l'aider. A grand renfort de sopalin, son maquillage caligraphiant sa peau comme de l'encre sur une feuille blanche, deux rigoles noiratres qui la rendaient encore plus pathétique.. Elle s'étouffait dans ses sanglots, me disant qu'elle m'appelait à l'aide, qu'elle s'en était toujours sortie sans moi mais que cette fois elle ne pourrait pas, non elle n'y arrivait plus, que je devais être là, qu'être adulte ce n'était pas ce que je faisais, que je me devais aujourd'hui de venir voir mes parents chaque jour, que je n'vais jamais rien compris, n'avais jamais été là... Elle lui disait qu'elle avait échoué à lui inculquer les moindres valeurs oui, et pourtant, pourtant elle lui avait toujours tout donné : une voiture, et à mes frères des années d'études, sans rien demander en retour, qu 'on était, qu'ils étaient une vraie famille et que je, qu'elle n'avait pas le droit de ne pas être là, de n'avoir pas le temps, de dormir jusqu'à midi. Que jamais elle n'aurait pensé en arriver là, que ses enfants étaient si égoistes, si peu mâtures, et elle l'ainée, quel mauvais exemple... Entre deux sanglots, elle me répétait tout son sacerdoce éducatif, toute la mission de sa vie, sa profession de foi, son combat de tous les jours pour avoir fait de nous ce que nous n'étions pas, quel échec, me disait-elle, lui disait-elle, quel échec d'avoir une fille comme toi...

"Moi j'écoutais, le plus stoïque possible, essayant de fermer aussitot qu'ouverte, chaque petite porosité douloureuse que ses mots creusaient en moi. Des slaves, ratée, minable, irresponsable, incapable... de petits soubressauts, des coups bas dont il fallait que je maitrise l'amplitude de douleur afin qu'elle ne se propage pas, comme toujours, comme depuis toujours, me concentrer sur autre chose, ne pas céder, ne pas souffrir, ne pas entrer dans son jeu. Je regardais mon chien, m'évadais par la fenêtre, m'ouvrais à la chaleur du soleil sur mon visage, m'efforçant de ne pas. Mais la connaissant, je savais que tant qu'elle ne m'aurait pas vue en larme, elle poursuivrait et je me souvenais qu'enfant je l'appelais en secret Folcoche. Elle était capable de continuer ainsi pendant de longues, d'interminables minutes... en vérité des années...
Les morceaux de sopalin sur la table s'empilaient, métaphore de notre relation, le visage grimé de ma mère maquillée pour son entrée en scène, son jeu pathétique de mère bafouée, mon père de sa voix faible essayant de la contenir, mais elle, qui avait tant aimé les tragiques,
se prenait au jeu de sa propre douleur, le meilleur rôle qu'elle ait su jouer, et moi, de plus en plus tassée, de plus en plus silencieuse, finalement. J'aurais voulu que tu me dises je t'aime crie t elle, que tu me soutiennes et m'aides et non que tu te lèves en retard, que tu brilles par ta continuelle absence... Tu ne sers à rien, lui dit-elle, prends ton chien et pars.
Alors... ?
Alors je pleure... bien sur... qu'auriez vous fait à sa place ? partir ? mais c'est oublier que son père est malade... crier ? ça va venir bien sûr, elle lui a légué son amour du theâtre et les mots déjà s'entrechoquent et se bousculent, tous plus meurtriers et violents les uns que les autres... mais en attendant...
Victorieuse, son chagrin diminue, voir sa fille pleurer quand même ça la remue et puis l'objectif est atteint et c'est là, oui là, que ma sa colère explose, et elle lui en fout plein la gueule et je n'ai de cesse qu'elle chiale encore plus et encore plus bordel tu crois que tu vas t'en tirer comme ça à me dire ce genre de saloperies ? tu crois franchement que je vais te laisser me foutre en l'air ? lui crie-t-elle, pendant combien de temps et jusqu'à quel âge crois tu que tu vas m'abaisser à la pire des culpabilités ? et jusqu'à quand vas tu avoir besoin d'exercer ta domniation de merde sur moi jusqu'à ce que j'en chiale pour que tu sèches tes larmes ?
Quel genre de mère es tu pour faire d'elle ton meilleur ennemi, ton souffre douleur, pour que la
douleur de ta fille t'apaise ?..."

J'écris dans ma tête ces scènes quotidiennes, qu'un jour peut-être j'aurais le courage de retranscire en premiere personne, peut etre un jour pourrais je dire en parlant de cette mère-là, que je ne souhaite à personne, et que je souhaite à tous à la fois.... JE.


06 octobre 2006

 

un nouvel ami....


Et oui pendant que vous vaquez a vos occupades, pendant que mon bain coule excité à l'idée de m'accueillir nue en ses eaux bouillantes pour m'y caresser l' derme, mes seins flottant à sa surface enlacée de ses bras ondins, des îles, mes seins... et le sable mes mains, pendant que loin, là bas en bas, votre Terre tourne s'eclatant la panse d'un rire sogrenu sans vraiment prêter attention aux fuites d'inspiration, ni nonobstant à celles d'eau inutilement versée du plateau de mes 1000 vaches... pendant que quelque chose dont j'ignore le nom et la substance suit donc son cours au lieu des miens, que les saisons ne sont plus quand à mes nuits vous restez sourds, pendant que pendant... que pendent les pendus au bout de leurs guirlandes de lumière à d'impromptus Noel, -souviens toi, les corbeaux leur ont déjà becté les yeux, je le sais, puisque son regard ne se porte plus sur moi, adieu-... pendant pendant... que le temps passe m'efface, trépasse et ressasse à pêcher des miracles en un monde où seul l'inexplicable éléctrique (non ça c'est nul)... pendant pendant disais je que sur mon clavier je frappe, que mon cerveau se met en place, que je neglige mes amis pour toute sorte de mauvaises raisons si ce n'est celle d'avoir le droit d'être une enflure égoiste par moment, et au même moment ou vous êtes qui sur msn avec moi, qui en famille devant la 3, qui dans son pieu seul ou à deux (les rimes sont malheureuses d'être si peu percutantes, les voici pleurant des armes de crocodiles, des dents quoi)... pendant pendant
que mon texte prolifère, que les mots se gribouillent s'indisposent et tentent vainement de signifier,
que nul n'est plus,
que tout part en couille au sens littéral (même moi deviens plus petite et plus ronde)
et que s'accelère la chute des feuilles, des mots, et le mouvement des doigts qui martèlent, que le rythme est encore celui d'un ressenti et non d'un entendu,
pendant tous ces pendants, sans queue tête ni tambours ni trompettes...





lui, est mon nouvel ami... oui... le voici, c'est Oscar...
pendant que vous ne faites rien, que lire des blogs débiles, éparpiller ce temps qui me manque tant.. moi, je me suis fait un nouvel ami, Oscar... merci...


03 octobre 2006

 

Préface à un jusqu'à quand...


Dans un état d'excitation typiquement samedisoirienne nous voici Tourterelle et moi, unies par les liens sacrés de la chaudasserie pétassière, femelles en rut que nous hommes, jupes hautes en peu de couture, mais elle me bat dans la courtesse, lèvres fardées de lipgloss ou un truc qu'aux réunions tupperware on cite souvent, pénétrant le regard figé dans ce club parisien. Et voici t y pas que je traversasse la scène, toujours grisant cette impression de marcher sur des nuages, d'écarter la foule d'hommes en sueur qui s'agrippent à nos membres flottant... Allez ma belle, embrasse moi donc, on va les foutre en transe... Proies qu'ils sont ! Que vous êtes jolies, que vous nous semblez bonnes...
Poppers dans les narines et autres substitut energétiques, sous diverses formes, et pourquoi pas ? j'ai pas grandi... allez aux chiottes, que vous importe, on s'connait pas, zêtes pas mon père alors quoi ? par moment je me ferais bien prendre n'importe où, par n'importe qui et je dis et pense ça jusqu'à ce que justement tiens ! N'importe qui ! m'en fasse la proposition "toi et moi n'importe ou darling " Bouge ! une pichnette et il va s'écraser contre le mur... cafard...

Vodka orange ? vodka pomme ? vodka orange ? Pure celle-là.. Merde mes machoires sont crispées sur un sourire débile, c'est monté vite cette fois, non pas de coke c'est par principe, ouai petite joueuse et alors ? je suis pas dans Hell... et je t'emmerde
Et lui le vlà qui s'agite et han han han il crie il bouge et ses bras partent de droite et de gauche, il se transforme ? bordel qu'est ce qu'il a pris ai-je l'impression de réussir à penser entre deux démissions de mes divers cerveaux, il me regarde Viens danser, tiens le frère de Gilbert Montagné, allez viens, c'est mieux avec une fille... !! ouai mais en même temps mec comment dire, t'es seul devant le miroir et pi tu vas trop viiiiiiiiiiiiiiite... hmmm cette jupe me fait de belles jambes... Mais tout le monde s'en fout...
Merde ça y est... un trip parano... le premier... Ou est elle passée ? Est ce elle cette chevelure sauvageonne écrasée par une main dominatrice ? MMmh bon tant pis allons danser...
Yep Boum boum boum trop bien le son... vraiment, boum boum boum voilà je suis éclatée j'ai envie de baiser... tour d'horizon, rien à se foutre sous la dent... repertoire...? aie, vais je tomber si b... oui... boum... chute d'estime... je l'appelle allez viens viens ... il peut pas... pas ce soir chou, me dit il chou... je deteste ça, sans doute ne connait il plus mon prénom... chou...
Et voilà mon pote pète une synapse mexicaine ou un truc dans le genre, rupture de connexion logique dans son crâne cocaïné, alcoolisé, energydrinké, popperisé, il essaie de me voler mon portable, mes clopes, je cours apères, bordel reviens mon con, que haces, il se met a me parler espagnol , ah bein tiens, c'est pas l'heure cabron, que te pasa lui dis je, il en chialerait, nada nada... ah bon alors ça va mais il repart et l'autre roule toujours des pelles et là c'est la fête du string, l'autre se transforme avec ses bras de monstroplante, mon pote s'enerve ce sont tous des connards, je n'aime que toi embrasse moi, ven conmigo et compagnie, je tourne la tête on sait jamais, des fois que dans le coin là... bon...
Allez viens crie l'espece d'épouvantail... non ça va comment dire... tu ressembles juste à rien... bordel tout s'accelère, tous des connards hijos de puta viens danser le miroir ça va viiiiiiiiiiiiiiite, ouai mes jambes là ça va, faudra que je pense à me rhabiller comme ça à l'occase mais j'ai les cheveux crades non là franchement les mecs si je pouvais rentrer manger un pain au choc poppers ? ok avec un fond de vodka on va bien la finir cette sacrée bouteille, jolie bouteille, on s'est bien fait sa chtite soeur... Allez viens dormir chez moi... j'ai envie de toi... n'y pense pas Lunar, tu le diras juste à personne que tu l'as appelé... y a pas de honte si c'est pas public... pour une fois tu diras rien... viens danser.. non non

Non...
Je vais plutot comment dire...
Manger un pain au chocolat...
Ou la la ça s'est drolement vidé là on dirait non ?
mmmmhhh
On rentre ? Tiens il fait vachement jour ? non ? ou c'est moi qui aie gardé mes lunettes ultra violets ou alors il c'est l'aube ? fais voir ta tête ? oh putain me dis pas que j'ai la même... ? merde... merde... ouai on va dormir ouai... allez...

Jusqu'à quand bordel... jusqu'à quand.... ??


 

La prof....


Brèves de chuchotements...

Elle a de la cellulite regarde (bande de petits connards bande de petits connards j'vais me sentir comme ..... )

CA !!! >>>>>


Téma on voit son string qui dépasse (éh merde remettons le discrètement en place)

(putain pourquoi ils rigolent tous ? qu'est ce que j'ai de la craie ? la trace du slip ? la fermeture éclair ? de l'encre ? ahhh je deviens parano, concentre toi sur Maupassant) Bon ça suffit maintenant que se passe t il ? si je vous fais rire rendez moi service et dites moi pourquoi ? ..... non ? c'est pas vrai ? bon bein que voulez vous que j'y fasse ! (AAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaah un trou au cul ! humiliation suprême !! hhhaaaaaaaaaaa la honte sur moi !! mes descendants ! et les enfants de mes enfants et leurs enfants de leur enfants.... ! non non non ! s'ils viennent au tableau vont se sentir un peu comme.... )

CA !!! >>>>>>


putain je kiffe ses seufs à la prof (ok t'es pas censée comprendre le verlan... cool il kiffe mes fesses ! il doit s'imaginer que cela ressemble à ... )

CA >>>>


alors qu'en fait c'est plutot... CA >>>>



Vas-y c'est bon elle ressemble à rien avec ses vieilles lunettes du futur et ses vieux veuch rouges genre crête de coq là, téma ses sketba c'est la honte j'ai les mêmes, elle casse les couilles cette sale hypocrite.
Je vois Frédéric que tu maitrises l'art de la tirade et de la vindicte ? Alors je te casse tes précieuses couilles et par ailleurs je suis dotée d'une crête de coq ? Bien tu vas conjuguer au subjonctif imparfait dans le bureau de la CPE la phrase suivante "avoir une crête de coq et casser les couilles", exemple : Que j'eusse une crête de coq et que je cassasse les couilles, que tu eusses un crête de coq et tu cassasses les couilles... allez DEHORS ! (une crête de coq putain cela m'a couté 70euros cette couleur à la Jojovitch là ! bordel de petit con ! je t'en foutrais moi de la crête de coq avec ton vieux tatouage ... !)


Oooohhh noooooooonnnn, elle est lààààààààààààààààààààààààà (et merde, ils se sont pas enfuis... ) entrez en silence... asseyez vous... Amandine, présente, Amaury, Ouai, Amad, Ouai Mdame, Benoit, Benoit ? Benoit une fois, deux fois ? adjugé absent, Zoé...

Et là ........... : Chut, écoutez, ouvrez grand vos oreilles... place au maître.... :

. Quand même grandirait l'abjection publique
A ce point d'adorer l'exécrable trompeur ;
Quand même l'Angleterre et même l'Amérique
Diraient à l'exilé : - Va-t'en ! nous avons peur !
....
....
...
Si l'on n'est plus que mille, eh bien, j'en suis ! Si même
Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla ;
S'il en demeure dix, je serai le dixième ;
Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !


Ouahhh c'est beau Madame... Oui c'est beau... Allez, on écrit le titre : le romantisme, Victor Hugo.... (ah ce que c'est bon, dire qu'il y a des comptables...)


01 octobre 2006

 

JUSQU A QUAND


vais je me demander jusqu' à quand ?
et jusqu' à quand supporter la violence des samedi soir bouteille de vodka popper's herbe cuir moulant mains traineuses regards lubriques nuit solitaire mal de crâne, bordel ?
et surtout quand vais-je cesser de me demander pourquoi ?
jusqu'à quand vais je avoir (j'avais mis "va t on" mais apres tout vous allez peut etre bien vous) cette vie de colérique ultradopée superbavarde extravertie pseudodépressive survoltée paranoiaque insécure et ... célibataire... (ajoutez "donc" entre "et" et "célibataire") ?

zatizekouechtione

même dans mon rêve le coucher de soleil se dérobait à moi sous la pluie et les chiens aboyaient quand je cherchais le réconfort de la mer...

entre autres en plus.... entre plein d'autres trucs désagréables....

quand va donc cesser l'ère autogène (ouai pourquoi pas) du questionnement ? et de l'incohérence ? et de la violence de ces samedi vendredi soirs relations humaines convoitises et défaites ou victoires jambes écartées bonne pioche baise de merde ou pas de baise ou vie d'ado insensée appeler ses pires ex être heureuse qu'ils ne viennent pas et regardez moi cette chambre jonchée de bas et de hauts et d'accessoires messaliniens (clin d'oeil) et ce coeur empli de hauts et de bas et d'accessoires saint thérésiens... désastre

le présent a un gout de déjàvu (en anglais dans le texte) aujourd'hui
Ruines, de jolies ruines soit, mais ruines, comme si les romains n'avaient construit que ça comme disent les élèves, ruines, du corps, de l'âme, du plus rien qui tourne en rond ovale, du temps que je n'arrive pas à rattrapper surtout en me couchant les lendemains de lendemains... ruines... même si certaines ont encore de la gueule...



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