jaiplusdesouvenirs

10 octobre 2006

 

Entre le ciel et l'eau


Ce qui me frappe d'abord...
je pose le pied sur le sable et soudain... un jaillissement... tous les moments de tous les bien-être de tous les lieux où je me suis sentie

En paix

me reviennent en mémoire...
Bali, San pedro la laguna, le haut du Tajumulco, en haut des Goudes perchée, au creux de bras hydresques... les nuits sur cette plage, les rires de l'enfance, la naïveté de mes illusions perdues peut-être mais caressées

Je pose le pied et...

c'est la chaleur du sable sous mes pieds... immédiate.. presque violente.. qui m'arrache des larmes de surprise d'être enfin ailleurs... transportée dans l'universel... l'atemporel... soudain,

l'absolu et le vide. Enfin....

Le vent ensuite sur ma peau... puissant... -comme hier quand tu respirais à mon oreille- qui souffle et me décoiffe et emmêle mes cheveux... je penche ma tête en arrière et me noie dans le bleu foncé du ciel qui me souhaite la bienvenue...

Le vide... ou deux trois mouettes qui tournent paisiblement...


Au dessus, et en moi, mais aussi étrangement face à moi, l'océan... gronde... impassible... et me rassure... il me gronde une mélodie épique et douce à la fois, celle de tout un avenir qui s'offre et ne peut être que radieux...

Ma plage...

Alors je m'assois, alors je m'allonge, alors je m'enterre et réapparais enfin moi-même, et je resiste au feu... du soleil sur ma peau, de la douleur qui s'est trop faite son propre écho jusqu'à en tarir la moindre de toute source... et je plonge mes doigts pronfondément dans le sable chaud que je laisse filer comme si j'arretais le temps par ce jeu de sablier fait mien...

Doucement le sable coule...

Doucement le sable coule... grain

après grain...

après grain...

La lenteur...

et les derniers chatouillent le creux de ma main, les plis de mes doigts...

je replonge la main dans le sable chaud...


Mon poids au sol... mes yeux tournés vers le ciel, je respire loin en moi... je prends le temps de cesser les courses, d'oublier le métro, le portable, internet, chaque information néfaste s'éloigne de moi petit à petit...

Et mon père va bien, et nul au monde ne se souvient de moi, ni mes frères, ni mes amis, ni mes élèves, ni surtout moi-même...

Je suis une absence et

Je suis une île...

Sans ponts : ni celui du temps qui chercherait la raison d'avoir été ou lutterait pour vouloir être, ni celui de la matière qui voudrait resister à l'usure et surtout être utile... sans liens, sans lieu, sans filet mais sans peur.

Tomber serait si bon...

Une île à la surface de mon propre corps flottant...

Dérive...

Je suis partie, inatteignable, si loin de tout, sereine enfin...

Alors je me lève, alors je marche, chacun des mes mouvements est enfin pour moi, m'appartient enfin, n'a d'autre fin que de signifier ma totale adhésion à moi-même et à nulle autre chose au monde... rien..

Rien

Rien n'a plus le pouvoir de me détourner de moi, j'oscille entre le poids de mon corps, et la légèreté de mon âme, tour à tour lourde car matière et absolue et légère car pur esprit... et rien n'a plus rien de rien de rien jusqu'à l'éternité...

ni les mots ne comptent

Il n'y a que moi, île...

Je marche, je pèse chaque pas, je frotte mes pieds dans le sable, je m'approche de l'eau, je connais cette histoire par coeur, elle est fraiche et cela me fait sourire et je me force à y laisser mes pieds, mon sang se coupe... et finalement je marche sur les galets qui me massent

Et mon chien est là, prêt de moi... et mon chien court s'éloigne revient s'éloigne revient...

Seule... enfin...


Mon courage est tapi dans l'ombre...

Derrière la dune je l'aperçois...

si loin


Comments:
me plait pas ce texte... en friche....
 
Non, il est bien...

En tout cas dans l'expression d'un ressentir.

Bien sûr, si un cartésien veut pinailler, il dira qu'une île devrait plutôt être dans l'eau, assaillie de vagues, qu'allongée sur la plage...
Et que s'il n'y a que soi, "seule", la présence d'un chien est un peu incongrue (mais bon, à force de s'éloigner, revenir, s'éloigner... peut-être qu'à la fin il se noie...:):):):)

Sans offense -et ami des bêtes !
 
une ile entre le ciel et l eau.. est elle sur l'ean si elle est entre l'eau ? et pi mon chien c'est comme le tic tac de l horloge qui revèle le silence... c'est la nonpresence...enfin voila, encore un pinailleur... bordel !
 
"une ile entre le ciel et l eau.. est elle sur l'ean si elle est entre l'eau ?"

Ah bon?

Mais :

"Ma plage...
Alors je m'assois, alors je m'allonge
plonge mes doigts pronfondément dans le sable chaud
Mon poids au sol...
Je suis une île...
Alors je me lève, alors je marche..."

Le ciel, je veux bien, mais l'eau, elle est où ?
En tout cas pas sous l'île puisque c'est écrit du sable...

Je comprend plus rien !
 
non c'etait juste pour te montrer qu une ile peut etre sur une terre imaginaire quoi, comme le prouve la chanson... de l'/ile/ j'ai isolé le séme/isolement/... et j ai abandonné le sème "bout de terre au milieu de l'eau"
voila quoi, mon ile est psychologique... encore :) ?
 
OK...

Je t'envoie le petit poisson que j'ai pêché dans l'eau..

Grillé, c'est pas mal !
 
Le poisson pêché dans les vagues près de ta plage en île était-il bon ?
 
Lunar,

tu ne réponds jamais ?
 
que veux tu que je reponde a ca ? et puis ce genre de comm la n est pas des plus interessant non ? j ecris pour ecrire pas pour repondre...
 
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