jaiplusdesouvenirs

28 février 2006

 

Pansement noir...


Je vais vous raconter une histoire :
un jour j'ai eu la génialissime idée de penser à des pansements pour les noirs c'est à dire des pansements qui au lieu d'être "couleur chair de toubab", seraient couleur de renoi. Je me disais
"voila la démocratie ! " oui car la couleur est censée incarner un confort, une esthétique. Or nos pauvres amis blacks, quand ils se rasent mal, ils ont l'air cons avec leur gros pansement blanc-rosé !
J'en parle donc à un pote black, qui éclate de rire et me dit "mais on s'en fout nous de ça :c'est ta gêne que tu rejettes sur moi, ta bonne conscience de blanche que tu essaies d'acheter, un pansement c'est un pansement. La différence, nous entre nous on la voit pas"...
Bon c'etait en reponse à Alias aussi, et ceux qui viennent de sa part.
Quand on ne pense plus à la différence, elle disparait en nous, et c'est comme ça que les mentalités progressent, pas en créant des pansements black ou en criant à l'injustice qui accentue les différences. En étant au dessus...


 

Je suis si prés de toi que je pourrais te boire / Ô visage ! ... Ma soif est un esclave nu ...



Sur le modèle un livre un jour, voici un poème un jour... et puisque je suis d'humeur valeryenne, un extrait de

Fragments du Narcisse...

Mais que ta bouche est belle en ce muet blasphème !

O semblable ! ... Et pourtant plus parfait que moi-même,

Ephémère immortel, si clair devant mes yeux,
Pâles membres de perle, et ces cheveux soyeux,
Faut-il qu'à peine aimés, l'ombre les obscurcisse,
Et que la nuit déjà nous divise, Ô Narcisse,
Et glisse entre nous deux le fer qui coupe un fruit !
Qu'as-tu ?
Ma plainte même est funeste ? ...
Le bruit
Du souffle que j'enseigne à tes lèvres, mon double,
Sur la limpide lame a fait courir un trouble !...
Tu trembles ! ... Mais ces mots que j'expire à genoux
Ne sont pourtant qu'une âme hésitante entre nous ,
Entre ce front si pur et ma lourde mémoire...
Je suis si prés de toi que je pourrais te boire,
Ô visage ! ... Ma soif est un esclave nu..
Jusqu'à ce temps charmant je m'etais inconnu
Et je ne savais pas me chérir et me joindre !
Mais te voir, cher esclave, obéir à la moindre
Des ombres dans mon coeur se fuyant à regret,
Voir sur mon front l'orage et les feux d'un secret,
Voir, Ô merveille, voir ! ma bouche nuancée
Trahir... peindre sur l'onde une fleur de pensée,
Et quels événements étinceler dans l'oeil !
J'y trouve un tel trésor d'impuissance et d'orgueil,
Que nulle vierge enfant échappée au satyre,
Nulle ! aux fuites habiles, aux chutes sans émoi,
Nulle des nymphes, nulle amie, ne m'attire
Comme tu fais sur l'onde, inépuisable Moi !...





 

Quand Nataraja posera ses pieds au sol....


alors le temps s'arrêtera dit la légende...
....
Le temps s'arrête parce qu'un Dieu cesse de danser.
Voyez vous Shiva, dansant depuis des éternités sa danse cosmique, encerclé de feu, ses quatre bras balançant, cruel Dieu cyclope, destructeur mais de fait créateur, la destruction portant en son essence le principe de re construction. Le jour où la musique (mais laquelle...?) ne lui plaira plus, le jour où il sera lassé de danser... il posera alors son pied au sol -les orteils plus lourdement et plus longtemps qu'à l'accoutumée se poseront d'abord... et le temps commencera à s'interroger... puis doucement le plat du pied... le temps, curieux, ralentira alors sa course... et enfin le talon... et voila que le temps s'arrête, libre désormais, inutile.
La suspension du temps : est ce une menace ou une benediction ?


Veux je être de ceux qui seront sur Terre le jour ou Shiva cessera de danser ? Je suis heureuse de me dire que quelque part, un Dieu danse, un Dieu pour qui le mouvement est le temps.
La danse est déséquilibre, comme la poésie "Commencer de dire des vers, c’est entrer dans une danse verbale" disait Valéry, et pensait-il a Shiva quand il disait :

"« Qu’est-ce que le Temps ? Mais qu’est-ce que la Danse ?... » mais la danse après tout se dit-il n'est-ce pas le Temps ?"

Même Jésus (sacré Jésus) dansait et disait à ses disciples "A l'univers appartient le danseur. Celui qui ne danse pas, ne sait pas ce qui se passe" bon...

Danse, quand tu es brisé.
Danse, si tu as déchiré le pansement.
Danse au milieu du combat.
Danse dans ton sang.
Danse quand tu es en parfaite liberté.

Rumi. (Egypte...)

Bref, je vais achever ce trip philologico-poético ce que vous voulez-oh (comme le premier gaouooo) par des extraits des merveilleux poèmes suivants de Valéry (encore) ... de ces rencontres qui justifent l'amour de mon métier....


Baignée

Un fruit de chair se baigne en quelque jeune vasque,
(Azur dans les jardins tremblants) mais hors de l'eau,
Isolant la torsade aux puissances de casque,
Luit le chef d'or que tranche à la nuque un tombeau. (...)


 

fusion ou vestige 2...


Tu voulais, m'as tu dit un jour, faire ce que tu n'avais jamais fait, ce qui était fort banal comme beaucoup de choses dont tu rêves et que tu n'as pas faites, O toi, mon encore trop aimé: faire l'amour au bord de la mer, sous un ciel étoilé (je suppose que tu le fantasmais étoilé).
Au dessus de mon lit, j'ai collé, montant sur une échelle, de ces petites étoiles en plastique, qui phosphorescentes me rappellent non pas le spectacle réel d'un ciel étoilé, mais qui me rappellent à moi-même, tout simplement, lorsque, comme souvent, j'oublie qui je suis... je regarde ces misérables étoiles, et je me dis "souviens toi de ces moments où tu contemples le ciel, le vrai et beau, profond, l'abime inquiétant de ce grand nulle part au dessus de toi"
voila, elles me renvoient à moi, à rien d'autre. et comment pourrait il en etre autrement ?
mais quand, couchée dans mon grand lit confortable, j'ouvre les yeux sur ces petits points jaune- verts ridicules, alors je pense à toi qui m'as dit ca un jour : je n'ai jamais fait l'amour au bord de la mer, en regardant les étoiles et la lune.
laisse moi te faire l'amour sur ma plage, O mon cruel adoré... en haut de ma dune, là, je le vois cet endroit où j'ai souvent marché malgré les "interdictions d'évoluer" proférées par les crs l'été, laisse moi te raconter le vent qui souffle dans les hautes herbes landaises dont je ne connais pas le nom savant (même si cela aurait été de rigueur en cet instant si solennel ou tu vas m'appartenir),
le vent regarde... les couche et les relève, elles dansent et susurrent. La lune n'est pas pleine, mais suffisamment lumineuse pour qu'on en devine leur mouvement ondulé, qui fait comme le velours d'un vêtement, sens tu le vent dans tes cheveux, mon amour ?
... écoute, le ressac des vagues à nos pieds, le temps ralentit, s'arrete, disparait, il n'y a plus d'hommes sur terre, nous sommes au temps d'avant le temps, avant les hommes, abollissant toute matière, c'est le temps du rêve... préhistorique. Le temps n'est plus que bruit des vagues, souffle et sable...
tout nous observe
laisse moi te raconter aussi comment, mais sans mouvement, sans poids, je me suis hissée doucement au dessus de toi, précautionneusement translucide, pareille à l'ignorante Ruth, pour ne pas te gacher le spectacle des étoiles qui brillaient à travers mon corps, ni celui de la lune, qui irradiait de ma silhouette diaphane. je ne suis qu'une pale clarté qui se meut au dessus de toi, mon amour, pour ne pas te déranger, pour que tu ne me voies pas de peur que tu me chasses, je reste transparente, comme je l'ai toujours été.
tu ne sens rien jusqu'à ce que je te prenne en moi, doucement, le long de moi, que tout en moi brule de toi, que mon souffle se mêle à celui du vent, que mon corps nu balance au rythme des herbes des alentours qui, soudain gigantesques nous cachent, à nuls yeux cependant.
En moi tout l'univers ! je suis la Nuit, te chevauchant silencieusement, dansant d'un plaisir qui nous rend immortels. Je suis le Vent, la Lune le Ciel et l'Eau, je suis le Feu en nous.
tes yeux s'entrouvrent alors plus noirs que le ciel, et j'ai le temps d'y entrevoir les étoiles plus brillantes encore que celles, jalouses, qui nous épient. Et tu me vois soudain, je redeviens opaque, lourde soudain. Je redeviens matière, j'ai peur : je suis a nouveau moi, trop réelle, en contact contact contact... le temps reprend son cours, j'ai froid, le vent se lève mais nulle vie à tenter, je frissonne et c'est moi qui ouvre alors les yeux... sur mes étoiles phosphoresentes, jaunes-vertes, presqu'éteintes.
Seule, dans mon lit, parfois j'en pleure mon amour, mais souvent, souvent sans que tu le saches, je suis immaterielle, cosmique, et tu es en moi.


 

fusion et vestige... puisque c'est si loin...


je n'y arrive pas, je n'y arrive pas
c'est aussi bete que ca mais je ne parviens pas à t'oublier
c'est d'un banal
mais souviens toi de nos baisers, de ce que tu faisais a mon corps, comme il transpirait contre toi, sous tes doigts, comme je retenais mon souffle et fermais les yeux beatement souriante, comme tu touchais tout comme personne ne l'avait fait auparavant.
je n'y arrive pas.
cela ne cède pas
j'ai cette fausse sensation souvent que je t'ai enfin vaincu mais immanquablement je rechute quand soudain un traitre souvenir colle tes levres aux miennes, tes mains sur mes fesses, entre mes jambes, en moi, quand je me souviens de la premiere fois ou tu m'as rejointe ds mon lit remontant le long de mon corps toi qui etais couché a mes pieds, de la derniere fois ou je t ai rejoint ds ton lit, pour te dire enfin que je t'aimais et y pleurer. quand je me souviens malgré moi de ta langue sur mes levres, sous mes levres, au fond de moi, sur mon visage, etonné, soumis, abandonné, moi vaincue, ta langue, une obsession, depliant et fouillant tout mon corps, lui donnant vie pour la premiere fois lui que je croyais si bien connaitre, et connu... je suis accablée par mon désir de toi, je ne sais plus comment me sortir de lui, comment remédier a ca
pourtant j en ai eu apres toi, c'etait pas toujours desagreable meme si cela l etait souvent, ils me faisaient l amour dignement, souvent mal cependant, mais quand ils m embrassaient, je reculais le visage, écoeurée que cet organe etranger ne soit pas le tien, que ce ne soit ni tes levres, ni tes dents, ni tes mains, sur mes seins, qu'ils ne savaient pas toucher alors que toi tu te les appropriais si bien, et apres ton sexe, dans ma bouche, il fut si dur d'en prendre un autre...
tu t'es tout approprié, je t ai tout offfert, concédé. pourquoi faire ? pour me laisser crever la seule alors que toi tu embrasses, leches, suces, avales, degoulines en une autre qui t'aspires en elle ? et moi si seule, si triste, si obsédée par toi, jusqu'ou vais je aller dans cette force creuse ? mais il n'y a meme pas eu de nous, il n y a eu que moi a toi, tu n as rien donné, tu t es servi mais merde merde je ne peux pas vivre comme ca, en serrant les jambes de peur d inonder tous les wagons du monde les avions du monde de mon desir de toi ! je ne peux pas passer mon temps a fuir mon mal et a te desirer !
je n'y ARRIVE PAS ! et combien de temps encore vais je prendre ce tram, le coeur serré de désir ardent comme si c'etait hier ? des mois, des mois me séparent de ca, et rien n'avance, rien ne change, il n'y a que des illusions de victoires, de répis, et soudain, alors que mon esprit bascule attiré par la perspective des rails qui se perdent ds la brume, soudain, alors qu'une chanson douce et souvent ridicule passe anodinement sur une radio TOI... qui ressurgis, TOI, qui t'en prends a moi.
tout est pretexte.
un rayon de soleil et c'est nous deux qui marchons dans paris cote a cote, un rayon de soleil et c'est moi a la fenetre de chez toi qui ecoute une musique aux airs de flamenco, une rose dans un jardin et c'est nous main ds la main flottant sur les volutes embaumées de celles d'antant, un clair obscur dans un couloir et c'est nous cachés au travail, et enfin toi sur moi partout, toujours, immobile qui me caresse et me fais jouir, des heures et des heures sans bouger à s'embrasser, comme des adolescents, j'ai redécouvert l'erotisme foudroyant du baiser, à en comprendre Ronsard mieux que jamais, eternel baiser des amoureux, ou le temps se fige
et le temps est figé
et je ne sais plus quoi faire...
et je vais te dire... j'ai vraiment mal, et vraiment peur, car je sais qu'elle s'approche de plus ne plus celle qui prend ma place, MA ? hahaha, je n'en ai jamais eue, meme pas celle d'un meuble bancal que l'on garde et qui encombre parce qu'on a la flemme de le balancer, jamais eu de place, ni en toi ni pres de toi
jamais eu de place, tes regards etaient si timides, deja traitres, tes bras si rarement m'enlacaient... pourquoi ai je tant voulu y croire moi qui ai été tant aimée et desirée vainqueur de tant de tourments, de tant d'hommes, de tant de guerres ? pourquoi perdre la seule qui m'importait ?
et ne venez pas me dire que c'est parce que je le perds que je l'aime... on ne perd que ce que l'on a possédé, et si jamais cette sorte de defaite existe, dites moi, un jour a t elle un terme ?


27 février 2006

 

Il est si tard....


et aujourd'hui je n'ai encore pas trouvé l'amour...
journée gachée ?
journée vécue...
allez c'est deja ca..
bonne nuit en RDC, bonne nuit rue de Picardie, bonne nuit à Lyon, bonne nuit a Arpajon, bonne nuit non, pas a Madrid, plein de cauchemars pour toi zorra, bonne nuit dans le grenier de vitry, bonne nuit a Voltaire, bonne nuit a Molitor...
oui je sais je sais j y vais... pffffffff


26 février 2006

 

Raggafollivores....


On arrive a Ivry, dans une salle un peu deserte, haute sous plafond, vieillie, aux lumieres blafardes, tag sur les murs, ambiance MJC typique banlieue rouge, les mecs mixent en haut de l'escalier, la bar est au fond, tout fait un peu en travaux, cette ambiance un peu underground qu'on aime bien, décalée, ambiance loin de paris bobo ou on va atterrir aprés...
le son du ragga puissant rythmé nous fait osciller du bassin et on se raconte nos vie Sister Ninja et moi en buvant un punch a 1e50
la salle se peuple, le son monte, j'avais oublié cette communauté (une des seules que j'apprecie moi qui suis anti communautariste a mort en ce moment, anti tout d'ailleurs) : palmier de locks, baggi, superficialité du rasta qui exhibe son costume qui flirte avec le deguisement, casquette, bonnet rebondi a la schtroumpf style, vert jaune rouge couleurs de l amour du son, des"bonjours-c'est-moi-je-suis-cool-j-ecoute-du-reggae"(memesitousmespotessontblancsetquenfaitjesaismemepasouestlEthiopie) un peu exuberants qui nous font sourire et la salle s'engorge de jeunesse stimulée apaisée qui balance (du coup je balance une photo de Asher et Etienne -excuse j ai oublié ton nom de MC !- que j'avais rencontrés a Geneve avec Original PLayer :p, pour la couleur locale...)
la ragga s'accélère, se dansehallise et petit a petit s'eloigne des douces ondes qui nous vinmes chercher...
organisation de la soirée : appeler et textoter : Nouh (oui je sais la sagesse, la lumiere), Vdn (l obscurité lumineuse de la douce debauche), Gab (le calme et la securité) , Coco, Anne, Mandrill (l'accent exotique et le toucher tonique)... et tous nous lachent. Nous partimes 10 et nous vimes 2 en arrivant au Bataclan

Attention choc culturel en sortant d ivry-hangar...
Bienvenue au royaume de la fete homo, avec ses bons (musique, exuberance et chaleur humaine) et ses mauvais (heterophobie, 15000 sortes d'ADN sudorifiques sur mes bras pour cause de torses poils) côtés.
Un gros connard croyant que je veux le doubler dans la queue me pousse sans meme me regarder et quand je lui explique que s'il veut me faire comprendre quelque chose il peut me parler au lieu de me pousser car pousser c'est pour les animaux il me repond avec sa voix trainante efféminée comme on les aime "c'est bien ce que t'es non ?" Ok Ninja cassons nous ce gros pédé m'a venere... (et la quelle est la portée de l insulte et qui insulte qui ?)
mais Madama la Folle, grand black carré comme une armoire a glace en marcel blanc imite mon cri d''Aliiiiice' sur un son suraigu que mes cordes vocales sont incapables de produire et vient nous prendre dans ses bras, me reconciliant avec le milieu. C'est pas les folles que j'aime pas, comme partout, c'est l intolerance et les connards... moi fan de Genet (Jean) j'aime la theatralité, j'aime que les gens se mettent en scene, ne se prennent pas au serieux et justement c'est la que le bas peut blesser : quand son originalité (celle qu'on a tous j'entends, sexuelle ou autre) devient une arme de combat, un moyen de domination... on en connait les dérives. berk.

Des travelots font un show sur scène. Tout le monde sussure, "ce sont les parisiennes" mmm la pertinence de l'info m'echappe...
Et nous voici Alice et moi apres 15mn de queue pour le vestiaire et 10mn de queue pour les toilettes (dont le vigie, si si aux chiottes, est le seul hetero de la soirée, quasi, et s'amuse a m'enfermer dans des chiottes pour me le bien prouver) plongée dans cet univers fantasque de folles, de camioneurs en marcel, de petites frappes effeminées, de gros degueu torses poils trempés, de mecs qui ont l'air aussi pédé que moi j'ai l'air lesbienne (c'est a dire pas du tout parait-il). Alice, et moi surtout, le bas ventre contracté devant ce regroupement de non-cibles mais qui n'en sont pas moins hommes, ne sachant ou donner des yeux, tour à tour amusées, genées, moquées, humiliées, ignorées le plus souvent, touchées plus rarement...
Y en a qui nous parlent comme par gout de la provoc du defi on dirait, ou pour nous prouver leur tolérance... par curiosité peut etre.
Et puis Alice et moi allons nous noyer dans la foule, en bas la, ou tout le monde est serré, se frole, se mate... mmmmmhhh. Bordel qu'ils sont beaux, quel gachis me dit ma libido (pourtant si faible en ce moment), quels torses de ouf (pas celui de la photo, ils sont pas tous beaux non plus...) , je m'attarde sur cette partie fantasmagorique, juste au dessus de la ceinture, la ou les muscles dessinent une fleche suggestive, une invitation a la pipe... je bloque sur des tétons qui me donne envie de mordre... et je soupire, ce soir c'est pas pour nous... bon, bon.
Et découverte de l'utilisation de la femme par un type d'homo un peu bi sans doute : toucher une femme, se frotter à elle, est un atout de séduction pour certains pédés. Ah bon... un devant un derriere, mais quand des deux s'en va, l autre le suit, je suis totalement objectisée. Un peu frustrant de les sentir, quand meme ! bander contre mes fesses mais finir par rouler des pelles poilues...
Voila... c'est la fin. J'ai pas envie d'en trouver une...


 

Sisyphe


qui pousse un rocher
Godot qui n'arrive pas
Et moi qui attends...
la lumiere
un corps chaud
la chaleur
la joie
l'heure d'aller au ciné...
moi qui devais plus atendre, c 'est raté


25 février 2006

 

fierté gay ou ne plus comprendre le monde dans lequel on vit...


(ca va pas te plaire ma biche...)

Quand mon ami VdN me présente ses copains, je les trouve toujours sympas, tout à fait normaux (attention au terme...), absolument comme vous et moi, comme mon collegue au college, comme une des meilleures amies de ma mere, comme n'importe qui qui a choisi de baiser un mec plutot qu'une femme, ou une femme plutot qu'un homme, une grosse plutot qu'une mince, une noire plutot qu'une blanche etc
Mais quand je me ballade dans le marais, vais au Pulp ou dans un milieu homo, je me sens mal à l'aise. Quand j'ai réalisé qu'un espece de label de blog s'appelait gayattitude j ai halluciné. Je vais créer l'heteroattitude.com, ou alors la biattitude.com ou alors l'attitude.com. On sera entre nous, il faudra un badge pour entrer genre : montre les traces de merde sur ta bite ou le poil de chatte entre tes dents ou les deux ou alors montre que t'as juste "une attitude" un truc a revendiquer.
Quel est cet étrange besoin, ou même simplement ce fait tout simple, d'aller se regrouper par pratiques sexuelles ?
Allez c'est partie : sodoattitude.com, cuniattitude.com, levretteattitude.com... "oui quand j'etais plus jeune je souffrais beaucoup car tout le monde me traitait d'adepte du cuni c'etait insupportable j ai failli plusieurs fois en finir avec la vie, j ai avalé 3 litres de spermes qui m ont fait bcp peter, puis j ai ingurgité des capotes" temoignage emouvant d'une enfance incomprise et malheureuse. "Quand j'etais petit on me traitait de pédé" et moi de salope, (ah oui coucher avec deux mecs différents par semaine ou les deux à la fois, la grande classe !) et pi le pire c'est que CA DURE ENCORE !!! le machisme c'est pour tout ce qui n'est pas macho....
Vous le savez bien bordel que quand on traite quelqu'un de pédé on ne pense pas à son partenaire sexuel, et que le mot a subi un évidement sémantique et qu'il ne veut plus dire "homosexuel" ! vous le savez bien que les hommes sont bêtes et méchants ! avec les grosses, avec les noirs, avec les femmes... pervers polymorphes de sa plus tendre enfance à sa plus lointaine vieillesse. Quand je traite Dumas de pute à la télé, je trouverais ça bizarre que les protituées crient à la misanthropie, la putophobie, bien qu'elles soient victimes elles aussi d'un dérapage non pas verbal mais sémantique et qui a ses origines dans l'archéologie socio-linguistique, du temps ou le cul, c'etait sale et encore plus qd c'etait vénal. Et quand je dis que j'ai les idées noires ? heureusement que la Licra ne me fait pas un procés !
Pourquoi faire les victimes ? ou alors de deux choses l'une : soit on déclare l'embargo sur les insultes inapropriées (attention la liste : batard : "tu veux voir mon extrait de naissance !" salope : "tu veux que je te présente mon mec" baltringue : "tu veux que je tue un dragon ?" pute :" tu veux voir ma fiche de paie tamponnée par l'educ nat ?"pédé : "comment tu sais ?") ou alors on arrête de psychoter la dessus et on accepte que cette injure est bête. A moins qu'elle ne soit justifiée, comme quand on me traitait de planche a pain quoi... ouai j'avoue moi non plus j'ai pas toujours correspondu à un canon et ça a été trés dur...
On souffre toujours de ne pas baiser comme son voisin surtout qd son voisin est un gros con avec une grande gueule. Moi j'aime que mes mecs me reveillent la nuit pour me baiser, moi j'aime me faire prendre partout et tout le temps, j'aime qu'on me tire les cheveux et que les gestes soient parfois violents... alors ? alors je suis maso bien sur. J'aime embrasser des femmes quand je bois. alors ? alors je suis parfois bi. bon ou sont mes blogs ? ou est ma communauté ? quels blogs vais je mettre en favori ?
Quel dommage qu'au bahut on se fasse pas de prevention pour dire "eh vous savez quoi ! les homo c'est comme les juifs ou les noirs ! c'est normal ! allez trouvons nous tous un gentil pédé et allons lui serrer la main comme Celarié qui embrasse un sidéen"
En fait je ne comprends pas... non seulement je ne comprends pas les codes homos, la communauté homo (de toute façon les trucs communautaristes je trouve ça flippants, vivre sur une marginalisation, vivre entre initiés de maniere endocentrique (sans trique ?), dans un systeme clos, sectaire... bref berk berk) mais surtout ce que je ne comprends pas c'est que notre sexualité determine une communauté... apres tout c''est meetic, c'est speed dating, c'est homo... on lis pédé, on bouffe pédé, on écrit pédé...? parce que nous "on peut pas comprendre" ?
pourquoi explique mec ? tu sais quoi ? parfois je trouve ca presque blessant de ta part et pourtant je sais que cela correspond chez toi a une recherche de toi meme etc mais je capte pas que cela existe, je parle meme pas de toi, je parle des autres...
parce que dans le fond si des blacks faisaient ca (et ils le font) ou autres, cela paraitrait sectaire. est ce un soutien, une facilité dans le dialogue, le desir de partager une experince ? mais n'est elle pas commune à l homme, depassant ce genre de determinisme sexuel ?
non désolée, on est ce qu on est... la je vous suis plus...


 

c'est decidé...


j'arrete d'attendre... a present, je suis l'attendue et non l'attendante
stop à l'incessant
stop aux obsessions
etc
dodo............
attention mon blog va devenir comercial je previens vous allez voir !


 

VOYAGE INTERIEUR.....












































 

No title...


Entrons dans l univers concurrenciel des blogs...
j'ai réalisé hier soir chez VdN qu'il existait un monde souterrain, un monde ou le blog existe comme expression de soi, réelle expression de soi
En fait c'est quoi un blog ? je vous écris ou je m'ecris ? destabilisant...
ici vous lisez de moi ce que je veux que vous y lisiez
si j'étais pédé, j aurais plus de lecteur, solidarité ou esprit gregaire, interrogation sur une communauté qui se crée, pourquoi cet endocentrisme ? je ne sais pas
entre eux, ils se lisent se repondent et créent un monde d'euxà eux, auquel on capte rien nous qui aimons l'ergonomie "bite-chatte"...
par moment je voudrais etre pédé moi aussi, etre cette amie décalée genre "c'est mon amie pédé"
bein non
je ne suis pas une amie pédé, quand je suis une amie -ce que je pense avoir la pretention d'être pour quelques personnes- je suis juste moi
pas de talent particulier, rien. moi... si, un talent : celui de marcher entre deux files de voitures qui vont a toute allure... me sentir vivante entre deux lignes de mort, vue de tous et inconnue.

hier vous vous souvenez, on jouait au jeu de "qui tu voudrais etre si tu etais du XV siecle ? et du XVI ?" etc
quelque part, cela me faisait mal de me dire qu'ah oui, qu'est ce que j aimerais etre quelqu'un d'autre en ce moment...
mais qui en fait ?
aimerais-je etre cette moi d'il y a quelques années quand je vous ai tous rencontrés, vous qui peuplez mes nuits ? aimerais je etre a nouveau cette jeune fille, salope, regard profond et franc, femme fatale chaudasse, la bouche prête a piper, la chatte deployée à votre rencontre ? un kit pret-a-niquer-pret-a-foutre-dehors "tu connais la sortie merci ciao" ?
aimerais je etre de ces gens qui arrivent partout a deux, partent à deux, dont on devine a travers les regards et les caresses que la nuit sera tendre et ardente ? putain quelle jalousie parfois de leur etreinte discrete...aimerais je etre Mata hari, ou G. Sand ou Rabelais Leonardo ?
etaient ils heureux d etre des genies ? sont ils des morts plus heureux, ont ils moins souffert, plus aimé ou été comblés que moi avec tous mes mois, mon putain d'anonymat, mon manque d'originalité et de talent ?
bein non, question rhétorique... bien evidemment
aimerais je être moi pour autant ? n aimerais je pas souvent etre celle dont le succés eclate insolemment aux yeux de tous, celle que comme avant on aime dés la premiere nuit ?
ouai en ce moment etre soi-meme est tout un probleme, apprendre l'humilité de la fadeur, de la normalité, du savoir-fermer-sa-gueule et disparaitre un peu
et du savoir perdre surtout...
ce post est trop intime, moi j assume pas de me livrer a vous comme sur un journal.. non
mais a quoi sert il alors ce blog ? et vous a quoi servez vous au fond ? vous que je vois chaque soir a qui je parle et raconte et me confie ? A QUOI SERVEZ VOUS BORDEL ?
a ce que je vous aime, car j ai besoin d aimer plus que d etre aimée...
a moins que ce soit ca qui blesse en ce moment... a en crever parfois... ce manque d amour, ce putain de manque d amour, depuis des mois, des années, chaque grain de sable qui tombe sur le tas si lentement, ce vide de merde, ces deux oreillers encadrant mes oreilles, ma peau qui ne sert à rien, mes seins, mes fesses, mon sexe... tout si inutile, gaché.... mon coeur qui ne s'emeut plus meme si parfois j'en pleure...
je me crée une emotion, je me la monte en sauce, je verse une larme, et je me sens vivante
bordel quelle misère
et pourtant tout va bien... oui le pire c'est que tout va bien....






 

FOUS TON PUTAIN DE CANON DANS MA BOUCHE !


























LE DROIT A LA LUXURE LE CUL LA BITE LA SODO LA BRANLETTE LA CHAIR ET LA SUEUR L AMOUR L AMOUR L AMOUR L AMOUR LE SEXE ?..........


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