jaiplusdesouvenirs

28 février 2006

 

Quand Nataraja posera ses pieds au sol....


alors le temps s'arrêtera dit la légende...
....
Le temps s'arrête parce qu'un Dieu cesse de danser.
Voyez vous Shiva, dansant depuis des éternités sa danse cosmique, encerclé de feu, ses quatre bras balançant, cruel Dieu cyclope, destructeur mais de fait créateur, la destruction portant en son essence le principe de re construction. Le jour où la musique (mais laquelle...?) ne lui plaira plus, le jour où il sera lassé de danser... il posera alors son pied au sol -les orteils plus lourdement et plus longtemps qu'à l'accoutumée se poseront d'abord... et le temps commencera à s'interroger... puis doucement le plat du pied... le temps, curieux, ralentira alors sa course... et enfin le talon... et voila que le temps s'arrête, libre désormais, inutile.
La suspension du temps : est ce une menace ou une benediction ?


Veux je être de ceux qui seront sur Terre le jour ou Shiva cessera de danser ? Je suis heureuse de me dire que quelque part, un Dieu danse, un Dieu pour qui le mouvement est le temps.
La danse est déséquilibre, comme la poésie "Commencer de dire des vers, c’est entrer dans une danse verbale" disait Valéry, et pensait-il a Shiva quand il disait :

"« Qu’est-ce que le Temps ? Mais qu’est-ce que la Danse ?... » mais la danse après tout se dit-il n'est-ce pas le Temps ?"

Même Jésus (sacré Jésus) dansait et disait à ses disciples "A l'univers appartient le danseur. Celui qui ne danse pas, ne sait pas ce qui se passe" bon...

Danse, quand tu es brisé.
Danse, si tu as déchiré le pansement.
Danse au milieu du combat.
Danse dans ton sang.
Danse quand tu es en parfaite liberté.

Rumi. (Egypte...)

Bref, je vais achever ce trip philologico-poético ce que vous voulez-oh (comme le premier gaouooo) par des extraits des merveilleux poèmes suivants de Valéry (encore) ... de ces rencontres qui justifent l'amour de mon métier....


Baignée

Un fruit de chair se baigne en quelque jeune vasque,
(Azur dans les jardins tremblants) mais hors de l'eau,
Isolant la torsade aux puissances de casque,
Luit le chef d'or que tranche à la nuque un tombeau. (...)


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