jaiplusdesouvenirs

26 février 2006

 

Raggafollivores....


On arrive a Ivry, dans une salle un peu deserte, haute sous plafond, vieillie, aux lumieres blafardes, tag sur les murs, ambiance MJC typique banlieue rouge, les mecs mixent en haut de l'escalier, la bar est au fond, tout fait un peu en travaux, cette ambiance un peu underground qu'on aime bien, décalée, ambiance loin de paris bobo ou on va atterrir aprés...
le son du ragga puissant rythmé nous fait osciller du bassin et on se raconte nos vie Sister Ninja et moi en buvant un punch a 1e50
la salle se peuple, le son monte, j'avais oublié cette communauté (une des seules que j'apprecie moi qui suis anti communautariste a mort en ce moment, anti tout d'ailleurs) : palmier de locks, baggi, superficialité du rasta qui exhibe son costume qui flirte avec le deguisement, casquette, bonnet rebondi a la schtroumpf style, vert jaune rouge couleurs de l amour du son, des"bonjours-c'est-moi-je-suis-cool-j-ecoute-du-reggae"(memesitousmespotessontblancsetquenfaitjesaismemepasouestlEthiopie) un peu exuberants qui nous font sourire et la salle s'engorge de jeunesse stimulée apaisée qui balance (du coup je balance une photo de Asher et Etienne -excuse j ai oublié ton nom de MC !- que j'avais rencontrés a Geneve avec Original PLayer :p, pour la couleur locale...)
la ragga s'accélère, se dansehallise et petit a petit s'eloigne des douces ondes qui nous vinmes chercher...
organisation de la soirée : appeler et textoter : Nouh (oui je sais la sagesse, la lumiere), Vdn (l obscurité lumineuse de la douce debauche), Gab (le calme et la securité) , Coco, Anne, Mandrill (l'accent exotique et le toucher tonique)... et tous nous lachent. Nous partimes 10 et nous vimes 2 en arrivant au Bataclan

Attention choc culturel en sortant d ivry-hangar...
Bienvenue au royaume de la fete homo, avec ses bons (musique, exuberance et chaleur humaine) et ses mauvais (heterophobie, 15000 sortes d'ADN sudorifiques sur mes bras pour cause de torses poils) côtés.
Un gros connard croyant que je veux le doubler dans la queue me pousse sans meme me regarder et quand je lui explique que s'il veut me faire comprendre quelque chose il peut me parler au lieu de me pousser car pousser c'est pour les animaux il me repond avec sa voix trainante efféminée comme on les aime "c'est bien ce que t'es non ?" Ok Ninja cassons nous ce gros pédé m'a venere... (et la quelle est la portée de l insulte et qui insulte qui ?)
mais Madama la Folle, grand black carré comme une armoire a glace en marcel blanc imite mon cri d''Aliiiiice' sur un son suraigu que mes cordes vocales sont incapables de produire et vient nous prendre dans ses bras, me reconciliant avec le milieu. C'est pas les folles que j'aime pas, comme partout, c'est l intolerance et les connards... moi fan de Genet (Jean) j'aime la theatralité, j'aime que les gens se mettent en scene, ne se prennent pas au serieux et justement c'est la que le bas peut blesser : quand son originalité (celle qu'on a tous j'entends, sexuelle ou autre) devient une arme de combat, un moyen de domination... on en connait les dérives. berk.

Des travelots font un show sur scène. Tout le monde sussure, "ce sont les parisiennes" mmm la pertinence de l'info m'echappe...
Et nous voici Alice et moi apres 15mn de queue pour le vestiaire et 10mn de queue pour les toilettes (dont le vigie, si si aux chiottes, est le seul hetero de la soirée, quasi, et s'amuse a m'enfermer dans des chiottes pour me le bien prouver) plongée dans cet univers fantasque de folles, de camioneurs en marcel, de petites frappes effeminées, de gros degueu torses poils trempés, de mecs qui ont l'air aussi pédé que moi j'ai l'air lesbienne (c'est a dire pas du tout parait-il). Alice, et moi surtout, le bas ventre contracté devant ce regroupement de non-cibles mais qui n'en sont pas moins hommes, ne sachant ou donner des yeux, tour à tour amusées, genées, moquées, humiliées, ignorées le plus souvent, touchées plus rarement...
Y en a qui nous parlent comme par gout de la provoc du defi on dirait, ou pour nous prouver leur tolérance... par curiosité peut etre.
Et puis Alice et moi allons nous noyer dans la foule, en bas la, ou tout le monde est serré, se frole, se mate... mmmmmhhh. Bordel qu'ils sont beaux, quel gachis me dit ma libido (pourtant si faible en ce moment), quels torses de ouf (pas celui de la photo, ils sont pas tous beaux non plus...) , je m'attarde sur cette partie fantasmagorique, juste au dessus de la ceinture, la ou les muscles dessinent une fleche suggestive, une invitation a la pipe... je bloque sur des tétons qui me donne envie de mordre... et je soupire, ce soir c'est pas pour nous... bon, bon.
Et découverte de l'utilisation de la femme par un type d'homo un peu bi sans doute : toucher une femme, se frotter à elle, est un atout de séduction pour certains pédés. Ah bon... un devant un derriere, mais quand des deux s'en va, l autre le suit, je suis totalement objectisée. Un peu frustrant de les sentir, quand meme ! bander contre mes fesses mais finir par rouler des pelles poilues...
Voila... c'est la fin. J'ai pas envie d'en trouver une...


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