jaiplusdesouvenirs

05 avril 2007

 

La nouvelle rêvée...


-Avoue. Oui mon chéri. Allez avoue. MMh. Parle. Tu me fatigues. Allez. Dis moi la vérité, je sais que tu mens. Je peux lire tranquille ? C'est trop facile ! tu t'échappes toujours, tu fuis tes responsabilités et tu te réfugies dans une autre activité ! Parle maintenant dis le ! Tu m'emmerdes, je n'ai rien à dire. Tu mens. Et toi tu m'emmerdes. Ouai c'est ça, c'est moi l'emmerdeur et toi t'es la salope. Tu vas trop loin, méfie toi que je ne commence pas à m'enerver pour de bon. Ouai bein vas-y pour une fois enerve toi et parle à bon escient. Non ce soir je n'ai pas envie. Ah bein tiens, tu lances des allusions douloureuses et puis tu te tais, mais ma parole tu es une putain de sadique ! Et toi masochiste qui vois des piques où il n'y en a pas.

L'amabiance se tend, lentement, comme les ressorts d'un piège qui se referme.

- Je ne te laisserais pas que je ne sache la vérité. Et si je continue à lire. Pose ton livre, prouve moi que tu me respectes. Ferme ta gueule et laisse moi lire, prends un livre, prouve moi que tu as confiance. Non, je n'ai pas confiance, je n'ai pas de livre et trop bon trop con. Trop con trop con aussi. Et puis si tu n'as pas de livre va regarder la télé, branle toi, occupe toi.T'étonnes pas après que j'aille voir ailleurs si tu te ridiculises et t'abêtis ! Ah alors voilà, tu avoues enfin ! mais bien sûr cela va être de ma faute c'est ça ? parce que je suis trop bête, je baise mal, je ne lis pas... Ah oui si tu es cocu c'est de ta faute, c'est que tu es un mauvais amant, ou un mauvais quelque chose c'est sûr. Je suis donc cocu ?Si tu continues cela ne saurait tarder...

Son visage est pâle, ses traits en sont figés en une crispation douloureuse, contrastant étrangement avec les murs q
ui se floutent, tout comme le reste du décor d'ailleurs dont les contours, comme sous l'effet d'une chaleur trop forte, vacilleraient.


PUTAIN !
Il m'arrache le livre des mains. COMMENT peux tu rester calme comme ça après ce que tu viens de dire !? Parce que justement, c'est moi qui viens de le dire, non amour ? Je passe ma main sur sa joue en un geste de douceur compatissante qui l'agace.
Tu m'amuses, souris-je. Regarde toi, tu perds tes moyens, tu es ridicule, tout petit mon bébé tout nu. Tu te noies dans une peur irrationnelle que tu viens de monter de toute pièce pour te distraire, mon Roi.
Arrête d'employer ce ton. Avec qui m'as tu trompé ? Dis moi qui c'était, comment il s'appelle ? quand ? je le connais ?
Et toi, est-ce que je t'emmerde quand tu revois ton ex ?
Je ne la revois pas.
Menteur.
Salope.
Avoue que tu la revois.
Non te dis-je. Tu mens. Avoue. Non. Tu la revois je le sais, elle t'écrit et tu la revois. Non c'est faux. SI ! pose mon livre et regarde moi ! Tu délires. Pourquoi m'emmerdes tu avec un petit cocufiage de merde alors que tu revois quelqu'un que tu aimes encore ? Mais tu es complétement folle ma parole ! Bien sûr, et quand tu me taxes de salope j'ai l'air moins folle non ?
Le niveau des eaux monte dans la chambre, nous sommes sur le lit, face à face, cerclés d'irrépressible colère.
Avec qui m'as tu trompé ? Qui est ce mec ? Et qui te dis que c'est un mec hein ? Une femme ? oui. Tu avoues ? oui. Bordel... Mmmh son petit minou, son petit clito sous ma langue. Quand ? Le même soir que celui où tu as vu ton ex et fait rouler son clito sous ta langue !. Recommence pas, quand ? Je viens de te le dire.!
Nos visages sont proches l'un de l'autre. Nos souffles courts.
Je ris nerveusement. Tout est dit. Il allume une cigarette. Un temps. On se toise.
Je souris toujours.

On arrête j'en ai marre ?
Viens, il m'embrasse, on est cons.
Ouai.
Tu m'as trompé ? non et toi ? Non. T'es sur ? Arrete. MMh salope, connard. Tu m'aimes ? non et toi ? moi non plus.






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