jaiplusdesouvenirs

11 avril 2006

 

nostalgophobe


trop de blogs dont la muse est la douleur, O toi qui me fais mal, O toi ma douleur ineffable indicible et tous ces adjectifs à la mode, petite maitrise littéraire d'un lexique à la mode, torturé et à la fois chic, efficace, décalé, désincarné, décanté, désench... Mylène Farmer au secours ! underground, le mot bien placé, juste, qui sonne bien, qui claque même, classieux ; exemples : "impromptu, impétuosité de mon mal être, vanitas vanitatum, argutie ergonomique, ersatz" etc words words words disait il...
on se cache se retranche derriere ses mots, vite blogguer! j en tiens une là de douleur artistique vite un état exploitable, artefact, les maux par les mots, je l'ai déjà dit

eh merde à votre douleur à tous ! savez vous un peu rire ? savez vous dire en criant "j'aime je jouis j'hurle (oui oui j'hurle !) de bonheur, je me vautre dans le ridicule, je me roule dans le sable brulant, les serviettes de plage me font chier !" ou est votre âme ? l'ame n'est pas la larme ni la lame, l'ame c'est aussi le rire, l'éclat là qui résonne, déchire le silence comme un des premiers rayon de soleil qui fissure l'obscurité d'une chambre, au petit matin
Moi aussi je me laisse prendre au jeu du mot qui claque, du mot facile, le mot de bloggeur
"C'etait un matin, je marchais en regardant le sol, la pluie tombait doucement, il s'est retourné et m'a dit : tu es belle comme une marguerite, Duras" et c'est parti je tiens mon post...

moi je dis non !

cette nuit un rêve surréaliste, rêve Bunuelien, je rêve qu'on me colle de fausses paupières sur les yeux, et de faux cils, pour etre plus jolie aussi, aujourd'hui elles sont si lourdes mes paupières que je crois que le rêve les y a laissées, je ne trouve pas le sommeil, je suis entre un souvenir et un avenir, j'hesite à franchir la porte, je suis la main sur la poignée, dehors quoi ? j'ai peur, je me chie dessus, c'est maintenant que je vais savoir si les couilles que je me suis fait pousser avec de l'engrais sont vraiment lourdes et bien plantées entre mes jambes, entre les lèvres de ma chatte et le trou de mon cul
c'est du n'importe quoi ? et alors ? vous jamais ? c'est ça l'âme aussi, du grand n'importe quoi !
ce n'est pas la cohérence, la mise en place, la gestion des sentiments, les ranger dans de jolis cases, en faire des poésies, c'est un tout venant, c'est moi qui monte sur un banc la nuit les seins à poil en chantant je vais t'aimer comme on ne t'a jamais aimé, c'est moi qui prends un bain de minuit et m'ouvre le pied sur une canette de bière et sort en pleurant et riant, c'est moi qui fait l'amour dans les chiottes avec un ado, complètement bourrée, c'est moi qui chante à tue tête dans ma voiture les vitres baissées, c'est moi aussi qui pleure sur mon oreiller avec le mascara qui coule en disant connard connard connard et ça plait plus à notre côté Marilyn Manson...

Oui l'âme c'est le bordel, un joyeux bordel comme disait Genet... chantre de la taffiole, du pet, et de l'amour vache

Stop aux anges diaphanes, stop aux larmes éternelles, au simulacre de la beauté évanescente, non, non... mes anges à moi ont les boules si lourdes qu'ils restent collés au sol, et ces petits chérubins se bourrent gentiment la gueule à la 8.6, décochant quelques fleches Erosiennes à n'importe qui, n'importe comment, à la Belle, à la Bête, au Boeuf et au Crapaud...


l'ame c'est la vie tout court, sechez vos larmes amis bloggueurs, séchez vos larmes... bordel, soyons vivants !


Comments:
Yes! La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie! (j'ai oublié l'auteur!) Et puis mince, elle passe tellement vite, alors il faut se grouiller d'en jouir!

Théo
 
Malraux
 
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