jaiplusdesouvenirs

27 mars 2006

 

ECRIRE


ECRIRE pourquoi ? pour qui ? en fait je n'en sais rien, parce qu'ecrire est un besoin et qu'il nous est vital...
ECRIRE quoi ? cela non plus je ne sais pas mais c'est La Réponse, tout simplement, l'unique, il ne saurait y en avoir d'autre... croyez vous que l'on ait le choix ?
ECRIRE comme faire l'amour, par caprice, écrire comme prier, par foi, écrire comme manger, par nécessité, écrire comme chialer, par hasard de la douleur qui souvent nous surprend, écrire comme faire l'amour encore, par envie, rarement par amour, écrire mieux que faire l'amour qui souvent est évidé d'amour, écrire comme on aime, car on a pas le choix d'aimer ou pas, comme on a pas le choix d'écrire ou pas... l'écriture nous possède, nous dépossède aussi, puisqu'à travers elle on existe, mais on en brûle aussi de ne pas cerner, dire, trouver le mot, le ton, le rythme justes. De tout ce qui nous hante faire une partition, il en est de chaque mot comme de chaque note, et puis ensuite savoir l'interpréter, pour en faire une symphonie, polyphonie des mots, des mois...
ECRIRE à n'en plus s'appartenir mais devenir un être de formes, l'être du Dire, l'être des mots, qui nous rassurent, nous consolent, nous comprennent, surtout nous trahissent, souvent nous déçoivent, à s'en perdre soi-même, à s'en écarter du chemin qui devait nous mener à nous et nous en éloigne bien plus qu'on osait l'imaginer
On le sent ce petit bout de soi qui crie, qui veut sortir, qui demande à éclore... mais qui es tu toi en moi, que je contemple du haut de mon Besoin ? qui es tu qui pousse en moi depuis toujours à taper contre mon ventre, à bien trop souvent le tordre, tyranique exigence de Vie, à exiger de vivre plus fort que moi même je vis, à demander à voir le ciel plus bleu que moi même je le vois... Pourquoi exiges tu de moi cette perfection que moi-même je ne puis atteindre, si imparfaite moi, si demie de tout ?
Se perdre, encore, car j'aime me perdre. Se perdre pour mieux s'atteindre
Et puis lutter toujours...
Oui peut etre Franck, peut etre creuser... Mais ou ? et quoi ? avec les ongles ? comme ca là ? creuser ma chair ? creuser la terre de ma chair ? tu veux que je m'agenouille, me recroqueville et que je gratte et gratte la terre, a m en faire saigner les ongles que je n'ai plus pour les avoir trop bouffés quand, au lieu d'empoigner un stylo, un clavier, mes tripes, je laissais le doute me bouffer...? creuser vers quoi ? Moi ? crois tu ?
Voila, ça y est j y suis à genoux, bien plantée, les yeux rivés au sol, n'en décollant plus bon sang je pensais y échapper et voila, à nouveau à genou, qui a dit que vivre à genou était inhumain ? n'est ce pas ce qu'il y a de plus noble, de plus grand, de plus élevé quand la terre est une feuille et le sang l'encre ?
Alors voilà je m'y mets bon d'accord, je vais essayer...
Une petite farandole de lettres en moi trépigne, intestinale, viscérale... minuscules fantomes des abymes interieurs, microscopiques aliens... "la première faute ce fut le premier poids" que ces mots pèsent lourds à qui ne sait écrire...

"La poésie se fait dans un lit comme l’amour
Ses draps défaits sont l’aurore des choses"






Comments:
j aime pas le z a hazard... voila
 
"La poésie se fait dans un lit comme l’amour
Ses draps défaits sont l’aurore des choses"

Parfois l'on se dit que c'est pour ces phrases là qu'on écrit...

Oui, "écrire", "aimer" c'est le même mot, c'est être défait de tout.... et brûler...
Franck
 
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