jaiplusdesouvenirs

02 octobre 2007

 

Le seul bien qui me reste au monde...


Blessed was le plus ancien des temps ou l on pleurait discretement retenant nos reniflements et masquant nos intarrissables larmes sur Morricone qui alors ne composait que pour nous, pleurions simplement parce que le paysage voulait bien se donner la peine de defiler sous nos yeux pluvieux, a travers les vitres de la voiture parentale, enfermes que nous etions dans le cocon asphyxiant d un amour familial que nous regretterons pourtant chaque jour. Mais plus tard seulement...

Blessed was le temps de nos premieres amours si dechirantes ou de Nothing Compares a Paranoid Android nous maudissions notre vie notre cul trop gros notre avenir necessairement sombre nos parents encore une fois, nos premiers cafards, nos traitres d amis. Si purs premiers spleen, si beaux et cette gratuite de nos larmes d alors que l on accusaient de nous debiliser, nos larmes, juste parce que le dimanche soir se donnait la peine de preceder le lundi, d etre si noir en hiver.

Blessed is le temps ou l on pouvait pleurer tout son soul sur un concerto de Mozart ou l'adaggio de l'Empereur de Beethoven, si proche de moi ce temps-la que lorsque je tends le bras il me semble encore pouvoir le toucher et meme y froler mon visage pour y secher mes larmes en me murmurant doucement ca va passer ca va passer. Un an peut-etre, a peine quelques mois, et je m enfermais maudissant les coupables et devenais l'Autruche, tete sous l oreiller...

Benis soient ces isntants de pures maladie, de tristesse a crever.
Car, mais plus tard seulement, c est passe.

Et je me damnerais, pour chialer et plonger comme l enfant que je ne sais plus etre, la tete dans l'oreiller, ou a l arriere de la voiture de mes parents, ou entre les bras de ceux qui surent me consoler, ou prendre moi ayant 13 ans, un de ces va-et-vient dont ma mere avait le secret et qui parfois me firent saigner les levres, pour que me quitte un homme, ou que meure un oiselet trouve dans le jardin, ou une tortue, ou mon chat enter mes bras, pour que mes amis me blessent, pour que j aie saintement, ou stupefiantement, peur de la mort, qu a nouveau je me sente capable de vomir expier hurler ne plus contenir la nausee permanente de qui ne sait plus aimer, ni chialer.

Pleurer bordel, comme ici le ciel se le permet chaque soir m invitant d un sourire grondeur a inonder les rues de Bangkok, pleurer comme on jouit et m amuir jusqu a disparaitre dans cette mer de larmes au milieu de laquelle mes yeux seraient deux iles vagabondes.
Pleurer pour a nouveau aimer.

Et marcher dans les rues a m en user le coeur sur les recifs de la connerie humaine et vouloir tout detruire pour ne plus avoir a porter le fardeau d un coeur sec et qui en me souriant se venge de l avoir, peut etre, mais peut etre seulement, trop use.


Comments:
heureusement que t'as pas de vrais malheurs toi! paske sinon...
 
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