jaiplusdesouvenirs

12 octobre 2007

 

ENTRE AUTREs


Ce que jamais le couple ne remplacera c est….


dans la solitude,




benie la solitude, masturbation et miettes dans le lit, desordre et coups de fil, larmes immotivées mais surtout,




et soudain,




si lentement,




les premieres notes, l élévation de ce qui s impose, se reconnaît, de facon non intelligible, comme en secret notre musique, ce sourire bien entendu qu elle nous adresse quand elle démarre, elle qui nous porte et nous exprime, fait que l on adhere a la vie avec une plus grande acuité, ce face a face a nous meme et a nos souvenirs, ce mur impermeable ou défilent invisibles nos petites choses si precieuses, ce besoin de parfois retrouver l emoi de Baltimore ou d Over the rainbow, cette incommunicabilite de soi a soi, pourtant si evidente, cet enracinement et l echo encore parfois vierge, je t en prie reste originel de peur de me perdre a moi meme, du retour a la toute premiere fois des toutes premieres fois ou l on a aime sur cette chanson, dix ans, en Italie, un an, a Paris, auparavant. Notre vie faite Bulles...
Notre cœur qui implosait de joie toute nouvelle, en enlacant en creux l absence, pour y danser un slow ridicule, nos mains comprimees sur notre ventre, comme on pressait la peluche de notre enfance.
Cette acuite du souvenir que nous vole un amour quand il en remplace un autre.

Mais la solitude aussi de retrouver ses propres regards caressant par la fenetre les nuits, quqnd cigarette allumee nous suspendions le temps a nous meme seulement, enlaces par l absence et le manque et qu ils nous faisaient co,,e de grandes ailes d ange ds le dos…. Ou quand parfois encore, partageant notre cigarette, notre joint, notre dernier verre d alcool, avec la solitude et le manque dans une discussion muette dont un meme regard a la verticale balayait le ciel de Paris, ou de Maubuisson, louchant sur la lune, les etoiles, un espoir quelconque. Un reflet de soi. Un assentiment du ciel.

Ces instant ou pendue aux bras des chassis des fenetres, des instants ou bercée par moi-même enlacee du velours toujours confortable du vide, la tete sur l epaule d une voix interieure, et lentement je tournoyais dansante, me plaisant a me dire que nul au monde ne le saurait jamais, ne me verrait jamais.
Quand les premieres notes de mes morceaux, de mes concerto, de mes balades et du flamenco qui dechire la nuit, et me rendent louve hurlant au silence de moi-même, a la propre lune que je peux etre. Sans l autre.

Sans l Autre.

Qui pourtant si souvent est Soleil.

De ma chambre en coloc a Château d Eau, de ma terrasse a Maubuisson, et de tous les instants ou la nuit ne fut qu a moi, le lever du jour a moi seule et la musique a moi seule, comme une immense me vague me bercant en son sein.

Ce matin en remettant ma play list de celibataire, qui depuis a ete remplacee par ma playlist d amoureuse, m est revenue la quietude de ces instants que pour rien au monde je ne vous devoilerai.
Et sur l ecran de l horizon defilaient comme defilent sur un ecran de cinema le generique de fin et les noms de ceux qui ne sont plus, des instants que j ai sacrifies a la vie a deux….




Puisse-je ne jamais me couper de moi au point d oublier le bonheur de se pencher seule a une fenetre pour y contempler la nuit y cherchant une etoile. Et surtout, que le manque de moi souvent me revisite et que sur ce mur se confondant avec le ciel, defile invisible ma vie, et a peine invisibles des signes obscurs comme drappes de nuages, invisibles les adieux, invisible les etres et leur peau et leur voix, invisibles des aria et les danses echevelees. A moi seule intelligibles.

Ne pas se fondre.


Comments:
magnifique texte
mais où êtes vous?
vous avez abandonné votre blog?
if6was(vous étiez venue un jour sur le mien....
 
Enregistrer un commentaire



<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?

eXTReMe Tracker