jaiplusdesouvenirs

-mais je ne l'avais pas vue- une gentille fée me regardait, qui approuvait mes secrets déjà pourtant moins verts, et battait doucement des paupières et des ailes, dans un leger ronronnement, souriant à mes rêves épars, vautrés au sol comme on écarte les membres après l'amour....
Elle s'approcha de moi à mon insu et entra dans .... ohhhh !

"Une race naîtrait de moi ?"
A mes entrailles se sont mélées des racines enchevetrées -comment y sont -elles arrivées ?- jusqu'à ne faire plus qu'un c'est-à-dire que le rouge sombre du sang et le terne pâle acolore de la racine qui ne vit jamais le jour, ne firent qu'une seule indicible couleur. C'est-à-dire aussi que leurs formes si inextricablement une s'embrasèrent en une étreinte viscéro-végétale, chevelure de tripes profondes en mon ventre, s'enouant l'un de l'autre et buvant l'un à l'autre la sève et le sang, toujours renouvelés...
De cette union étrange poussa le tronc et souvent la nuit je le sens qui pousse entre mes jambes qu'il délicatement écarte pour créér de toi, à moi, un pont.

Et la fée sur sa branche bat doucement, toujours, des ailes et me frissonne.

Un tronc de mon ventre poussa jusqu'au tien. Je ne parle pas de coeur, je parle de ventre.
Une race naitrait de moi ? de racine de fée de tripes et de l'immense mélange du beau merdier que tout ceci, mon amour ?