jaiplusdesouvenirs

07 décembre 2006

 

rires


l'ivresse de la jeunesse...
suis encore jeune ?
je ne crois pas ?
marcher d'un grave pas et d'un grave souris,
ravagée, à 18 ans mon visage a changé
plus tard moi, a 25 peut etre j ai vieilli

depuis quand ce rire puissant à en faire chavirer le sang ne m'a t il pas ébranlé les sens ? depuis quand n'ai je pas ri comme adolescente lors de mes premiers joints avec mes amies, dévalant les rues de banlieue nocturne quand tout m'appartenait ?
parfois mon rire m'inquiete, il sonne faux, me semble étrange tant il est loin de moi. Long et profond tremblement, qui tel un orgasme monte, met en branle tous mes organes, résonne en mes entrailles, monstrueux, inhumain, si inhabituel... m'agite de secousse, croit tel un orgasme et éclate enfin libéré, hors de mon pouvoir, presque inquiétant de puissance et si libérateur...

Que n'es tu là toi qui me fais tant rire que le réél me semble merveilleux ?

Le week end dernier, dans les rues de Rome, ivre de beauté et d'haschich, nous marchions dans la brume nocturne qui me faisait une traine de mariée, le long des grands boulevards silencieux, et deserts, je te traduisais d'improbables phrases et nos regards s'émouvaient de tant de joie native. Nos éclats de rire purs claquaient comme le froid et déchiraient la nuit qui nous souriait maternelle et complice.

Mais c'est déjà fini.

Tout comme plus tard tu te jetas sur moi pareil à un désespéré qui croyait plus en rien et qu'un miracle rend à la vie, tu pensais trouver en moi ton salut dans l'amour, tu t'emparas de ma bouche et mon corps, ce feu qui t'habitais, ta jeunesse sans concession, toi que les douleurs n'ont pas encore abimé... encore tellement neuf... tellement vivant. Mon amour, t'avais -je murmuré.

Mais c'est déjà fini.

J'en ai encore une fois conçu l'étrange idée d'un rire qui n'émanait pas de moi, il m'a presque effrayée tant je n'y suis plus habituée, je l'ai regardé s'élever au dessus de nos têtes, tels un milan qui prend son envol et tournoie un instant avant de disparaitre, puis m'apaisant j'ai fini par le reconnaitre. Mon rire qui m'étonne.. quelle triste chose... Monstre parfois quand il me surprend comme hier en cours devant mes élèves et que je peux y resister et qu'il les gagne en hilarité générale, monstre quand je ne peux le calmer, sorte de kyste, de protubérance sonore mal maitrisée...
Que je voudrais rire encore comme je riais enfant !
Que je voudrais rire encore de mes rires d'adolescentes cachée dans le grenier avec mes frères : retrouver les batailles d'oreiller, les rires aux joues crispées qui bandent douloureusement les joues, à nous en faire pleurer....

Le feu le sang le rire ne plus dormir seule l'amour le sperme la vie les cris la douceur... vivre bon sang vivre !

Rire... RIRE ! RIRE ! comme un impératif, l'épiphanie d'un dieu quelconque, une prière, un espoir, rire... je vous en prie, laissez moi rire... je vais en crever de tristesse sinon.


Comments:
oui je vois ! et apres ca fait nanana nana nanana nanaaaaa ! non ? trop belle !
 
femme qui rit...
 
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