jaiplusdesouvenirs

17 novembre 2006

 

Ami du lyrisme....


Quelques planches de bois forment comme un radeau qui se balance, et roule... Vides, comme deposées par une main divine sur la plane surface de la mer dont les reflets de violente lumière aveuglante blessent mes rétines. Deserts, au gré des courants errant, s eloignent à l horizon et parfois, ces rondins qu une mince ficelle élimée par le sel relie encore entre eux on ne sait par quelle volonté entêtée, réapparaissent au premier plan, si près de mes yeux, presque si près de l ecran que ces planches, ces rondins, ce radeau, ce leger vaisseau fantôme... semble comme le percer, jusqu'à m'en heurter la face, le visage, la peau, les dents, les lèvres...
Déchirer et bien sûr, en sang, salé par l'eau de mer...
Un peu plus loin il y a un tonneau, quel fut le drame qui amena ici tous ces décombres ?, pensons, pensons... Imaginons...
Un tonneau rond qui roule au roulis , la liqueur qu'il enfermait alors les fit bien souvent rire et s'aimer, de ces soirées memorables ou ils suçaient bouche au goulot, souviens t en !, buvaient l'un à l'autre et encore se reprenaient... or je suis à présent tonneau de Danaïdes, fontaine lacrimo-éthyliques.... Mais toi qu'es tu ?

Mais sans doute ce coffre empli de trésors qui murmurent aujourd'hui leur histoire secrète, etait il en ébene que je le vois gésir au fin fond de l abîme ? Qu'enferme-t-il dis moi, le sais tu ? Un crime, des bijoux, un amour inavoué ? De quoi cette bouche d'ombre nourrit-elle ses rires à travers les lèvres desquels brillent de carnassières dents ?

Qui coula le bateau, comment s'éparpillèrent ils ?
Que font-ils que sont-ils ? ces déchets, ces décombres, ces épaves, ces restes ?
Ou sont les occupants, du lit qui flotte au loin, du mat, qu'on voit là bas, des rebus du vivant, et là le gouvernail, et des planches encore.... et des planches, des planches... laides, à en crever...

Quel drame... ?


Ce radeau, c'est toi, ce tonneau, c'est toi encore et nos nuits où l'alcool était un fin nectar propice à nos prières et notre communion, et ce lit, nos amours, souviens-t'en, et ces planches la haine qui se dresse entre nous, ce coffre c'est mon coeur, l'océan...


mon grimoire....


Comments:
pourquoi tant de planches?
au mieux nous nageons,
au pire nous flottons...
jamais nous ne coulerons...
les vents et les courants,
contraires ou favorables,
nous porterons,
et, tot ou tard,
nous déposerons,
sur les rivages de Kolybame,
l'île chérie du creux de la nuit.
Nous disposerons la bas
de combustible à profusion,
pour nous y réchauffer
pour nous y reposer...
mais reste à y retrouver
(dans le coffre inavoué)
le briquet, l'étincelle,
qui allumera le brasier,
in flux again...
 
hé... salut...
 
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