jaiplusdesouvenirs

25 août 2006

 

noir baiser


Comme il boit a moi je bois a lui, nos souffles ne font plus qu un et, voila que je m en souviens a nouveau chaque nuit, je n entends plus que le bruit de nos baisers immateriels, deux Dieux du vent que nous sommes, empallés jusqu au fin fond de nos tripes d un meme desir brulant, presque effrayant de puissance, contre lequel nous jouons a lutter, resister et vaincre, presque tragiques et graves, son assouvissement.
Ses levres se tiennent loin des miennes qui se tendent entrouvertes vers lui et son souffle les caresse les aspire les leche les reprend accelere et semble ceder un instant s approchant de ma bouche qui sait reculer au dernier instant et refuser son contact pour jouir a nouveau de la tension que le desir insatisfait accroit.
Si nos jambes s enlacent avec force et émoi, si nos jambes se nouent telles des lianes et nos sexes se contractent l un sur l autre, si petit a petit ma main glisse en tremblant sur sa joue, si nos langues parfois s'effleurent, si dans le noir mes yeux cherchent son regard et ne le trouvent pas, si ma poitrine se souleve plus fort, mes seins s affermissent et mes reins se cambrent, voila que je m en suis encore souvenue hier soir a l heure de m en aller dormir seule, nos bouches elles se refusent toujours l une a l autre et nos souffles sont plus rauques, plus proches.
Je me souviens chaque nuit, de toi, de nos baisers immateriels, et j ai peur, j ai peur que jamais plus je n y regoute, j ai peur, j ai peur, de n avoir en guise de tout repos, que le souvenir de nos bouches d'avant qu enfin, sur quelques notes de piano, elles ne s unissent dans le noir, loin, la bas, dans le secret de cette chambre.


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