jaiplusdesouvenirs

08 août 2006

 

LIVING STONES (ou : Jason... et ma toison dort)


Et la il se mit a pleuvoir, une pluie droite, sans detour ni concession, epaisse, puissante, belle, a laquelle nul n echappe, ni sous un coupe vent ni sous un toit ni en courant...
La mer etait a quelques metres de nous, rugissante, eclairee de temps en temps par les flash des eclairs, et a travers la lumiere des lampadaires, je voyais le vent battre les feuilles des palmiers qui s ebrouaient, la pluie, comme chatiment divin, inexorable, attendue par tous les pecheurs de Livingston et par tous ceux qui cette nuit la criaient justice ou vengeance.
La veille je n avais pas dormi pour avoir regarde les etoiles de trop pres sur un lit improvise, j etais abrutie de fatigue apres 10heures de bus et les Garifunas nous etaient plutot hostiles ce soir la, que les derniers evenements avaient rendus nerveux.
Ma fatigue rendait la realite quelque peu hallucinante, je ne savais plus vraiment si je revais ces gens qui couraient, qui cherchaient, s interpelaient, si je devais en rire ou redouter quoique ce soit de personnel, une atteinte, une insulte, un regard penible plein de sous entendus sexuels ou, racistes...
Je me contentais de m abriter, avec Helene, dont la jambe folle et le prenom concourraient a me plonger dans de tragiques speculations sur le cours des choses...
Jason ota alors brusquement son t.shirt et son corps apparut dans toute sa puissance, ses muscles luisaient sous la pluie et les traces d impact de balle qu il nous avait auparavant montre autour d une biere amicale, prenaient ici une toute autre portee, comme un appel au sang verse, une promesse belliqueuse, la preuve brandie qu il etait pret a aller jusqu qu au bout : quand la police ne sait plus quoi faire dit il elle a recours a des gens comme moi qui n ont pas peur de mourir...
Je reviens ajouta t il, et il s elanca sous la pluie battante, a demi nu. Il disparut rapidement dans l obscurite, comme avale par la danse sournoise de la pluie de la nuit du vent.
Jason, ex Marine, qui avait lutte aux cotes de Marco dans le Chiapas, avait promis aux policiers, qu avant 8h du matin, il leur livrerait l homme, un Negro comme lui, qui avait viole la jeune latine la veille au soir et qui avait eu l audace de lui sourire alors qu il les avait apercus enlaces, sans se douter qu il tenait sous son bras un couteau pointe sur elle... Si ce n etait lui, alors ce seraient les latinos et alors une grande guerre raciale commencerait.
Il avait 7h, 7h de chasse lui avaient dit les latinos, a suivre les pistes que des informateurs venaient lui livrer chaque minute.
Jason, heros de la ville pour un soir, forcant le respect, et nous, Helene et moi, a nous demander ce que l on foutait la avec ce mec qui nous avait choisies comme effigie de sa quete... nos Gallo dans la main, mi souriantes mi effrayees des qu ils nous abandonnait pour suivre une nouvelle piste.

...........



Elle mange salement, la bouche ouverte et me degoute, avec ses airs de jolie jeune fille
Elle boite, elle a du courage, beaucoup de merite car apres un accident qui la laissait a jamais hemiplegique elle voyage seule, mais je n ai plus envie de faire ses noeuds et de la porter a chaque flaque d eau pour ne pas qu elle mouille sa chevillere en cuir, et de supporter ses plaintes
Il fait bien l amour c en est surprenant surprenant bordel qu est ce que j ai aime ca, nos serviettes par terre, les etoiles et cette rose au dessus de mon front que je lui ai offerte en partant et qu il a ecrase, contrit, mais ecrasee... salaud, j arrive
Il me dit chaque fois Hola je lui dis on va boire un verre il rougit et je l oublie ensuite, il m atttend encore vous croyez ?
il me dit que de me revoir lui fait battre le coeur, comment lui dire que je ne l aime pas et que pourtant je l aime tant ?
je suis decue : ca des fajitas mais l assiette est vide !
j ai fini ma biere... aurevoir... la nuit m attend


Comments:
yep fajitas je prends
 
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