jaiplusdesouvenirs

11 juin 2006

 

Paris l'été...


C'est étrange comme on s'accroche à nos rêves de princesse
moitié bourrée, après avoir encore trouvé le moyen de tomber par terre ce week end parce que mon talon s'est pris dans la roue d'un vélo alors que j'etais sur un porte bagage... les gens ont accouru et moi je riais par terre, les "4 fers en l air" comme on dit, je sentais bien, comme il y a deux semaines, que j'avais mal quelque part, que j'aurai un bleu demain, mais cela me faisait rire d'être la face aux étoiles, le pied dans le rayonnage, le talon explosé, la robe soulevée, sur le bitume
moitié bourrée, je rentre, il est 4h et j'ouvre mes mails et j'écris
la lune était sans doute pleine, ou presque, noyée dans un puissant halo de brume irradiant d'argent en 'contre jour' les immeubles sans que jamais pourtant je ne l'aperçoive
après le vélo, j'ai couru après mon bus de nuit, tac toc tac toc le talon éclaté rythmant ma marche d'une fausse note, et me voici en pleins néons, les passagers ont des cernes jusqu'aux chevilles, aussi ivres que moi qui ne le suis d'ailleurs pas tant que ça, et me parlent, me regardent
et me revoici marchant, tac toc tac toc, je souris bêtement, à la lumière de la lune, à ma peau moite et mes cuisses qui se frottent sous ma robe, au bruit de mes talons qui résonnent dans le silence de ma rue déserte, aux senteurs discrètes de l'été, ah si seulement un arbre embaumait l'air! aux hommes qui me parlent
mademoiselle vous êtes charmante mademoiselle ça va tu t'appelles comment
non ce soir je n'ai pas envie de parler

je l'ai vue, il l'a regardée et elle a montré d'un geste discret ses boucles d'oreille, il a souri, j'ai compris qu'il lui avait offertes peu de temps avant
moi aussi j'avais les boucles d'oreille qu'il m'a offertes ce soir, et je me suis sentie si seule à ce moment là
et puis c'est marrant comme on s'accroche à nos rêves de princesse parfois...
j'ai poussé la porte de ma chambre et j'ai cru, non, je me suis autorisé à croire, comme hier, comme si souvent, qu'il serait peut être dans mon lit, à m'attendre, endormi, et que je me blottirais contre lui, au sortir de ma douche, après avoir fait glisser mon vieux peignoir, et que je m'allongerais nue, contre sa peau, qu'il m'enlacerait dans son sommeil...
nos rêves de princesse
mes yeux s'habituent au noir, et je reprends mes esprits, je suis bien seule, j'allume mon ordinateur...
voilà... bonne nuit
mes rêves de princesse...


Comments:
C'est bien chez vous . L'air y est salubre .
 
On a tous bien évidemment reconnu sous le pseudo "utilisateur anonyme", la fine plume de Yves Contassot. Merci à lui.
 
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