12 juin 2006
Eloge aux beaux endormis
Parfois lorsque je marche
Je me déploie fièrement
Et j'entends que tu m'appelles
" lunarella ", "lunarella"
Silence entre deux guillemets
Dont la musique et dont la rime
Ne sont qu'à moi
Et je me replie doucement...
Je suis, en attendant
La Vulve en Ruth et le Volcan,
Du bois bandé, la Belle au Doigt,
Rêvant
De Victor et d'Hugo,
De leurs chênes et des miennes
Et de moi qui Baise
En dormant
Comments:
<< Home
...."Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens,
Mais dans l'oeil du vieillard on voit de la lumière."....
Mais dans l'oeil du vieillard on voit de la lumière."....
chaque chose en son temps.... fiat lux, a ecrit hugo aussi, j en reste la, en depis du texte que l on m a envoyé...
j ajoute aussi que le texte d hugo que l on m a envoyé... je ne le connais pas, je ne le trouve pas sur le net, de quoi est il tiré ? je le trouve peu hugolien... et d ailleurs le commentaire se refuse a etre publié... étrange
Raphaël Zacharie de Izarra
Un texte peu connu de Victor Hugo
L'HALEINE SOLAIRE
Je déteste le soleil épais, pesant, éblouissant des beaux jours.
Les pluies en mai m'enchantent, étrangement. Un ciel couvert de nuages peut réveiller en moi les ardeurs les plus molles mais les plus authentiques. La vie, la vie poétique, cotonneuse, indolente, je la sens sous l'onde de mai, qu'elle prenne la forme de crachin tiède ou de grand voile humide. Mes humeurs s'affolent avec une exquise lenteur lorsque entrent en scène les particules d'eau qui virevoltent dans les airs, s'immiscent sur les toits, humectent les feuilles. Sur la ville la pluie vernale apporte une fraîcheur aqueuse pleine de l'odeur des champs. L'atmosphère est ralentie, trouble, chargée de réminiscences.
J'aime ne voir au-dessus de ma tête qu'un immense manteau d'une blancheur uniforme.
En juin le ciel entièrement couvert me donne une sensation d'éternité, de profondeur, mais aussi d'infinie légèreté. Les aubes de juin sans soleil me ravissent. A la lumière crue et directe de l'été je préfère la clarté douce et diffuse que filtre une barrière de brumes blanches.
En juillet je n'espère que l'éclat nivéen d'une lumière d'avril. Certains jours du mois estival la nue ne laisse passer aucun rayon, alors les champs de blé deviennent pâles comme si la Terre était devenue la Lune.
Août, je le préfère sous un vent doux et serein plutôt qu'embrasé par des tempêtes de lumière. Là, le monde m'apparaît sous son vrai jour : sans les artifices et superficialités communément inspirés par l'astre.
L'alchimie nuageuse provoque en moi un mystère de bien-être qui m'emporte loin en direction des espaces nébuleux, haut vers l'écume céleste.
Entre genèse des étoiles et éveil du bourgeon.
VICTOR HUGO
Enregistrer un commentaire
Un texte peu connu de Victor Hugo
L'HALEINE SOLAIRE
Je déteste le soleil épais, pesant, éblouissant des beaux jours.
Les pluies en mai m'enchantent, étrangement. Un ciel couvert de nuages peut réveiller en moi les ardeurs les plus molles mais les plus authentiques. La vie, la vie poétique, cotonneuse, indolente, je la sens sous l'onde de mai, qu'elle prenne la forme de crachin tiède ou de grand voile humide. Mes humeurs s'affolent avec une exquise lenteur lorsque entrent en scène les particules d'eau qui virevoltent dans les airs, s'immiscent sur les toits, humectent les feuilles. Sur la ville la pluie vernale apporte une fraîcheur aqueuse pleine de l'odeur des champs. L'atmosphère est ralentie, trouble, chargée de réminiscences.
J'aime ne voir au-dessus de ma tête qu'un immense manteau d'une blancheur uniforme.
En juin le ciel entièrement couvert me donne une sensation d'éternité, de profondeur, mais aussi d'infinie légèreté. Les aubes de juin sans soleil me ravissent. A la lumière crue et directe de l'été je préfère la clarté douce et diffuse que filtre une barrière de brumes blanches.
En juillet je n'espère que l'éclat nivéen d'une lumière d'avril. Certains jours du mois estival la nue ne laisse passer aucun rayon, alors les champs de blé deviennent pâles comme si la Terre était devenue la Lune.
Août, je le préfère sous un vent doux et serein plutôt qu'embrasé par des tempêtes de lumière. Là, le monde m'apparaît sous son vrai jour : sans les artifices et superficialités communément inspirés par l'astre.
L'alchimie nuageuse provoque en moi un mystère de bien-être qui m'emporte loin en direction des espaces nébuleux, haut vers l'écume céleste.
Entre genèse des étoiles et éveil du bourgeon.
VICTOR HUGO
<< Home