jaiplusdesouvenirs

09 mai 2006

 

VILLES.....








Vitry, l enfance et Marseille aussi

Vitry le gris

Et Marseille bleue jaune blanche éblouissante parée d'une lumière insoutenable, dorée et insolente, les journées derriere les calanques, le Brusq et les méduses à la Pointe Rouge, les Goudes, le vent, mon bonnet d’enfance

Perdu, le cimetière de mon grand père, aussi

Maubuisson, la famille, l’océan qui m’enlace et à jamais me séduit, les pins… le vent… le feu…

Maubuisson, le cimetière de l'innocence, aussi

Vitry, Ivry, le rap, les graf et les cages d’escalier, le collège le café au lait

Vitry, l’adolescence, rejeter ma racine, la rouler et fumer, pleurer, crier, voler.. partir enfin

L’Italie qui traine et la Corse aussi, sourdes et parfois muettes, si présentes, dans la bouche de mes grands mères en délires qui meurent aux hopitaux des deux pôles de notre longue verticale, Paris Marseille,

Sardaigne de ma mère, Naples de mon père, Corse, et France plus proche encore

Autour de mon cou, pendues par une chaine,

Marseille, l’accent qui traine des O ouverts…. Chose, autre, Guillaume, rose…Belle de Mai et Pomme, Dominique et Timone, plus tard, bien plus tard, quand mes larmes inonderont le Vieux Port parce qu’il m’aura quittée

Villes

Qui déposées dorment.

Horizontales

comme le temps

Je verticale

Passe,

Les cris qui montent au ciel, les kilometres avalés, dévalés, je pleure, je chante, première voiture…

Paris 6è, Ivry, 7 minutes de bonheur allée, 7mn de douleur retour

Maubuisson, douleur, sang, été mais surtout Haine

Maubuisson, fin d’un amour de Tout, un homme en moi déchire…fin d’un amour de Tout

Maubuisson, cauchemar, à genou, allongée, par terre, battue, toujours criant, dormant à même le sol…. 5 ans....

Maubuisson….

Madrid, la Jota, si loin déjà

Madrid encore, Opéra, et même Callao et Retiro, Sol avec toi et Buenos AIres n'est plus si loin, cette nuit éternelle sur les tobogans, les échafaudages, les statues complices, les baisers paniquent et...

Villes, livre a venir

Reposant profondément…

Soeurs des regrets et des peurs

Fantomes de lumière, de couleurs et de gens


Hyères…. Ville échelle, de nous au ciel, vil amour, à jamais renoncée, rendue au passé, rendue, lumière de nous nus sur les rochers mariés, unis, brûlés par les délices du premier jour, nous deux, mon Amour, Levant, Giens, jouis, viens… Adieu



Horizontales villes
Couchées dans la verte vallée de l’étreinte timide d’un souvenir d’enfance,
Ou bien noircies lugubres encaissées dans le gouffre d’une déchirure,
Au flanc d’une colline, que mon désir soulève et que le sien gonflait
Enfin aux bord d’un fleuve que ma peine alimente,

Verticales cités

Aux effluves imagées qui fortes montent à moi

Et puis, soudainement, cosmique je m’eleve,
Au dessus de toi Terre,
Et vous embrasse toutes,

Beauvais et Creil
Grisatres et sans Soleil

Madrid, Maubuisson,
Marseille, Vitry, Hyères...

Quelque fois Tours

Villes mon vil amour




Comments:
Je suppose que tu n'aimes toujours pas ce que tu écris... moi je trouve ce texte particulièrement réussi...
Marseille, Pointe Noire... le Parc Chanot, le Vallon des Auffes... la Plage des Prophètes où j'ai appris à nager, le Frioul au loin...la Place Lanche, avec le petit cinéma qui jouait des films de Massiste... J'arrête là...
Oui, particulièrement réussi...ce n'est pas des louanges, c'est de l'émotion simple et bonne...
 
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