jaiplusdesouvenirs

03 mai 2006

 

8h25... mon amour


le cul éclaboussé de son sperme qui vient de lui gicler dessus, le dos trempé de ce n'importe quoi biologique, liquide et visqueux... tout ceci est sa seconde sensation au réveil après celle des spasmes de son sexe entre ses mains, et elle a du mal ce matin-là à capter sensoriellement ce qui se passe à présent au niveau de son bas ventre, du mal à déconnecter son esprit, embourbé de fatigue, de la journée de labeur qui l'attend et qu'elle ampute d'une heure matutinale sciemment.
Elle parvient difficilement à se concentrer sur ce qu' il fait à son corps, sa peau, ses doigts farfouillant son sexe, les lèvres de son sexe, leurs intérieurs si doux, le petit bouton de son sexe, les contours du trou de son sexe et enfin le trou lui même de son sexe, dans lequel son doigt, au même moment où elle est supposée entrer en scène, entre en elle. Elle gémit et entend simultanément, comme le glas de sa mauvaise conscience professionnelle, la sonnerie de l'école primaire en bas de chez elle, qui marque l'instant précis où elle est Mme Lunar et dit à ses élèves "Bonjouuuuur" chaleureusement...
Elle les imagine l'attendre, inquiets, guettant son apparition au portail, fomente déjà le projet de son mensonge à son proviseur, et d'un profond soupir et d'un mouvement de rein qui enfonce encore plus profondément en elle le Doigt de Dieu chasse hors d'elle le remord les pensées parasites qui entravent l'arrivée du plaisir extrême.
Car elle a besoin de jouir, elle le sait, elle a besoin psychiquement, physiquement, phsychologiquement, nerveusement, émotionnellement de jouir depuis des jours et des mois, des années même, trop pauvres en orgasmes non onaniques.
Quand enfin, a force de guider sa main et son propre esprit sur le but ultime de ses minutes de rab au pieu, elle finit par sentir les spasmes mécaniques de ses muscles scander en son corps, qu'elle sent cette douce et forte tension qui se libère, et retombe enfin, immédiatement, elle balaie en son for intérieur, du revers d'un profond soupir, le moindre espoir d'aimer cet homme ; même se blottir à nouveau contre lui comme elle se plait pourtant souvent à le faire lui parait inconcevable, et malgré elle, insidieusement, une envie monte qu'elle reconnait bien, celle, irrésistible, jouissance ultime parmi les jouissances, de faire pivoter sa tête a 180° et de grignoter, méthodiquement, la sienne, faisant craquer son crâne sous ses dents, enucléant son doux visage, recrachant par boulettes ses cheveux et ses dents mêlés... pour lui voler son âme, et sa force.




Comments:
ça fleure bon l'arrosage matinal...j'aime ta façon d'écrire, brute et animale...on ressent les soubressauts de ton corps en fusion...miam...
 
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