25 février 2006
PARIS PAS PRIS
Je suis rentrée ce soir à pied, de mairie d'ivry a vitry sur seine. la ligne 7 
est la pire de toute. un metro sur deux me ramène chez mes parents, et c'est si lent, si lent...
chatelet, sully morland et jussieu et place d it, porte d'italie, porte d'ivry... si loin derriere et doucement, maison blanche : "chtik chtik ce train a pour direction mairie d ivry je repete ce train a pour direction mairie d ivry"... je me demandais dans l'errance de mes voyages d 'ado qui me ramenaient au lycée s'il etait correct de dire "ce train est en direction" ou" a pour direction" ou "a pour terminus" (aaaaaaaaaaaah une araignée sur le bureau !!!!!! espoir ?? tuons l'espoir le sale espoir, comme baudelaire, mes cheveux se herissent, je la hais, elle est sur le telephone... bonsoir chère compagne...)
la ligne 7...
Quand j'avais 16 ans, j'etais en premiere, je me suis mise a aller en boite. On prenait le mtro a 23h a mairie d'ivry, le coeur battant... on allait au mac do place d'it, pour se maquiller. De cette epoque date mon gout pour les mecs faciles, les projo, les podiums, les n'importe nawak avec n'importe qui. A l'epoque j'avais pas le droit de sortir, je devais faire le mur maman je peux dormir chez machine et on allait au Palace !
A coté du Rex... on avait peur de se faire refouler quand on faisait la queue habillées au marché de vitry... et une fois dedans tout nous paraissait magique, etre dans le monde des grands pour danser "Sing alleluhia", les mater danser sur le podium, tout nous etourdissait, nous grisait et embrasser des mecs c'etait le debut... On buvait pas a l'epoque, on buvait un jus d orange et on suivait à l'eau du robinet dans les toilettes. Les garcons etaient plus agés que nous et sentir leur sexe sur mes jambes m'effrayait un peu...
A 6h du mat on rentrait avec un des premiers metro, fourbues, heureuses, on se demandait si on allait revoir le garçon qui s'etait frotté a nous (mais qui avait compris qu'on etait que des petites pucelles de rien du tout), on faisait doucement pour pas reveiller les parents de Charlin, et on allait dormir. A chaque fois que je rentre le soir aujourd'hui encore, seule, j'ai 16 ans, je me revois dans le métro comme il y a 12 ans, le matin a 6h ou la nuit a 23h, qui ne maitrisait pas encore bien Paris la nuit, les gens, les couleurs des rames, les stations, la peur au bide de me faire griller par mes parents, de me faire refouler de la boite... cette sensation etrange et grisante de l'interdit, de nos premieres libertés... un jour je le dirai mieux que ça. Il est 03h43...
super glauque ligné 7.... dernier metro je le prends, ne reussissant toujours pas à me reconcilier avec mes colocs, j'arrive mairie d'ivry.
ouai voila, ca c'est mairie d'ivry, la ou j ai un peu grandi , fait mes armes quoi, la mairie est jolie, le truc c'est qu'il y a que ca a ivry, la mairie, naaaaaaaaaaaan, j abuse, y a le moulin d'ivry aussi, rendons lui justice, il est meme dans le pariscope...
Édifié sous Louis XIV en 1674, le moulin de la Tour est l’ancien moulin de la seigneurie d’Ivry et de Saint-Frambourg. Il est l’unique survivant des moulins à vent du Val-de-Marne. Tombé dans l’oubli, complètement démantelé, il faillit disparaître en 1975, victime de l’expansion immobilière.
Il fut heureusement sauvé par la municipalité et par une association. Cette dernière, depuis, a retrouvé la toiture, les ailes, les planchers, les portes et fenêtres du moulin. Ainsi que divers mécanismes de mouture.
on rigole on rigole mais la suite de l article dit bien que c'est un des derniers moulins dans son genre et il est a ivry et oui ! le val de marne c'est pas seulement le 113 !
bref, j'arrive à mairie d'ivry... ouai et la mon bus, le 182 (que j'ai pris chaque jour entre mes 15 et 18 ans pour aller au college) ne passe plus bien sur... non, le service termine à 23h35 exactement...
c'est ca la banlieue...
alors voila, la marche sous la bruine commence... premier objectif, le coin de la rue la bas, place parmentier, et je repense a Mathieu, mon premier amour qui m'avait dit je t aime et quitté un mois plus tard, me faisant jurer comme tout un chacun que je ne retomberai jamais amoureuse. Place parmentier, je m'engage sur la loooooooooongue avenue qui borde l'hopital Charle Foix ou ma grand mere est morte, ou j ai fait des brocantes,
abandonné un chat, meme que dans cet hopital un soir je m etais refugiée apres qu on avait volé un poste de voiture et on nous courait apres avec des bat?tes de bois et de fer, et je m etais cachée ds le parc et j avais jeté le poste dans la nature... absurde... bref...il pleut, il fait froid et nuit... heureusement Denis m'appelle et on discute tout le long du chemin de l 'hopital, mais ma vessie se fissure sous la pression de la pisse rhumcoca... encore 3 rues... au bout de la rue du lycée Jean Macé, à l angle de laquelle je me postais apres que mathieu m a quitté pour le croiser comme par hazard et me noyer dans ses grands yeux bleus et pleurer sur je l aime a mourir (merde ces photos sont enormes !!!), tout au bout de cette rue, il y a le premier mur de ma vie, le premier mur qui a existé pour moi. il etait ecrit dessus "liberez mandela" au tout debut, puis apres "contre le pen une vraie politique de gauche" c'etait il y a 15 ans... comme quoi hein les murs ne mentent jamais
et me voici dans ma rue, apres etre passé sous le pont du rer vitry sur seine .... et ma maison.
personne n a voulu sortir ce soir, j avais pris un café... voila.
est la pire de toute. un metro sur deux me ramène chez mes parents, et c'est si lent, si lent...
chatelet, sully morland et jussieu et place d it, porte d'italie, porte d'ivry... si loin derriere et doucement, maison blanche : "chtik chtik ce train a pour direction mairie d ivry je repete ce train a pour direction mairie d ivry"... je me demandais dans l'errance de mes voyages d 'ado qui me ramenaient au lycée s'il etait correct de dire "ce train est en direction" ou" a pour direction" ou "a pour terminus" (aaaaaaaaaaaah une araignée sur le bureau !!!!!! espoir ?? tuons l'espoir le sale espoir, comme baudelaire, mes cheveux se herissent, je la hais, elle est sur le telephone... bonsoir chère compagne...)la ligne 7...
Quand j'avais 16 ans, j'etais en premiere, je me suis mise a aller en boite. On prenait le mtro a 23h a mairie d'ivry, le coeur battant... on allait au mac do place d'it, pour se maquiller. De cette epoque date mon gout pour les mecs faciles, les projo, les podiums, les n'importe nawak avec n'importe qui. A l'epoque j'avais pas le droit de sortir, je devais faire le mur maman je peux dormir chez machine et on allait au Palace !
A coté du Rex... on avait peur de se faire refouler quand on faisait la queue habillées au marché de vitry... et une fois dedans tout nous paraissait magique, etre dans le monde des grands pour danser "Sing alleluhia", les mater danser sur le podium, tout nous etourdissait, nous grisait et embrasser des mecs c'etait le debut... On buvait pas a l'epoque, on buvait un jus d orange et on suivait à l'eau du robinet dans les toilettes. Les garcons etaient plus agés que nous et sentir leur sexe sur mes jambes m'effrayait un peu...A 6h du mat on rentrait avec un des premiers metro, fourbues, heureuses, on se demandait si on allait revoir le garçon qui s'etait frotté a nous (mais qui avait compris qu'on etait que des petites pucelles de rien du tout), on faisait doucement pour pas reveiller les parents de Charlin, et on allait dormir. A chaque fois que je rentre le soir aujourd'hui encore, seule, j'ai 16 ans, je me revois dans le métro comme il y a 12 ans, le matin a 6h ou la nuit a 23h, qui ne maitrisait pas encore bien Paris la nuit, les gens, les couleurs des rames, les stations, la peur au bide de me faire griller par mes parents, de me faire refouler de la boite... cette sensation etrange et grisante de l'interdit, de nos premieres libertés... un jour je le dirai mieux que ça. Il est 03h43...
super glauque ligné 7.... dernier metro je le prends, ne reussissant toujours pas à me reconcilier avec mes colocs, j'arrive mairie d'ivry.
ouai voila, ca c'est mairie d'ivry, la ou j ai un peu grandi , fait mes armes quoi, la mairie est jolie, le truc c'est qu'il y a que ca a ivry, la mairie, naaaaaaaaaaaan, j abuse, y a le moulin d'ivry aussi, rendons lui justice, il est meme dans le pariscope...Édifié sous Louis XIV en 1674, le moulin de la Tour est l’ancien moulin de la seigneurie d’Ivry et de Saint-Frambourg. Il est l’unique survivant des moulins à vent du Val-de-Marne. Tombé dans l’oubli, complètement démantelé, il faillit disparaître en 1975, victime de l’expansion immobilière.
Il fut heureusement sauvé par la municipalité et par une association. Cette dernière, depuis, a retrouvé la toiture, les ailes, les planchers, les portes et fenêtres du moulin. Ainsi que divers mécanismes de mouture.on rigole on rigole mais la suite de l article dit bien que c'est un des derniers moulins dans son genre et il est a ivry et oui ! le val de marne c'est pas seulement le 113 !
bref, j'arrive à mairie d'ivry... ouai et la mon bus, le 182 (que j'ai pris chaque jour entre mes 15 et 18 ans pour aller au college) ne passe plus bien sur... non, le service termine à 23h35 exactement...
c'est ca la banlieue...
alors voila, la marche sous la bruine commence... premier objectif, le coin de la rue la bas, place parmentier, et je repense a Mathieu, mon premier amour qui m'avait dit je t aime et quitté un mois plus tard, me faisant jurer comme tout un chacun que je ne retomberai jamais amoureuse. Place parmentier, je m'engage sur la loooooooooongue avenue qui borde l'hopital Charle Foix ou ma grand mere est morte, ou j ai fait des brocantes,
abandonné un chat, meme que dans cet hopital un soir je m etais refugiée apres qu on avait volé un poste de voiture et on nous courait apres avec des bat?tes de bois et de fer, et je m etais cachée ds le parc et j avais jeté le poste dans la nature... absurde... bref...il pleut, il fait froid et nuit... heureusement Denis m'appelle et on discute tout le long du chemin de l 'hopital, mais ma vessie se fissure sous la pression de la pisse rhumcoca... encore 3 rues... au bout de la rue du lycée Jean Macé, à l angle de laquelle je me postais apres que mathieu m a quitté pour le croiser comme par hazard et me noyer dans ses grands yeux bleus et pleurer sur je l aime a mourir (merde ces photos sont enormes !!!), tout au bout de cette rue, il y a le premier mur de ma vie, le premier mur qui a existé pour moi. il etait ecrit dessus "liberez mandela" au tout debut, puis apres "contre le pen une vraie politique de gauche" c'etait il y a 15 ans... comme quoi hein les murs ne mentent jamaiset me voici dans ma rue, apres etre passé sous le pont du rer vitry sur seine .... et ma maison.
personne n a voulu sortir ce soir, j avais pris un café... voila.
