21 février 2006
.... buccale... (trahis-je notre secret ?)
.....elle est donc là, face à lui. Ici tout sent soudainement la gerbe, il se sent lui-même pris d'un malaise incontrolable, elle s'allonge et grandit grandit et ses contours deviennent souples et flous et son visage peu à peu se déforme : ses yeux s'exorbitent marquant les fossés de ses cernes qui noircissent, ses joues se creusent en des ombres inquiétantes, seules ses lèvres se détachent encore et de façon presque insolente et surnaturelle de ce visage de cire et, sanguines, effrayemment toujours plus ecarlates, semblent un appel à la mort ou l'amour ce qui en cet instant revient au même. Plus fine et haute que lorsque je commençais à écrire cette phrase, plus blanche et Reine, le corps exsangue les lèvres sang, sa bouche comme un phare dans la nuit, l'appel à une débauche éhontée et inouie, elle s'approche doucement de lui. Démesurément offerte et pourtant belle, dangereusement belle dans son informité. Malgré le vertige dont il est pris, il est encore suffisamment lucide pour savoir qu'il ne veut pas ni lui parler ni la toucher. Et que lui dire...? Elle lui sourit pourtant d'un air presque condescendant, proche de lui, perchée et ses lèvres remuent hypnotiquement mais la musique l'empêche d'entendre ce qu'elle lui dit. Il se sent si petit et méprisable, il sent qu'il sue. Il regarde autour de lui, la tête de son ami est enfouie sous de longs cheveux blonds.
Il cherche le refuge de la lumière, des toilettes, il s'excuse, se lève et titube mais lui tourne le dos, s'éloigne.
Des monstres androgynes, torse mâle et longues jambes fines labyrinthiquement unis, sont échoués sur des canapés, monstres dorsaux sans face, démentant le mythe de cette moité dont les dieux nous séparérent pour nous punir d'avoir été trop proches d'eux.
Au centre du club, sur une scène dont les murs sont comme cloués de pâles ampoules, une lumière éclaire de vert une femme luisante et nue, aux jambes interminables qui serpente et se laisse froler par d'avides mains tendues, s'élèvant vers elle de l'obscurité du par-terre presque pour la saisir, comme les marroniers décharnés en hiver qui pointent leur membres au ciel. C'est soudain un bras qui jaillit dans le halo de lumiére de la scène, tendu vers la danseuse, suivi par une autre femme reptilienne qui se hisse sur l'estrade et, bientôt enlacées, se caressant et s'embrassant, leur peau ombrées de vert, lianes échevelées, elles ne forment plus qu'un corps informe.
Le spectacle des femmes l'excite et le gêne, il sent soudain un souffle dans sa nuque et immédiatement quelqu'un qui glisse sur son ventre et son sexe une aveugle main habile. Il se laisse aller dans un état second, envahi par tant de désir que tout s'estompe autour. Elle l'attire et le tourne face à elle et sans qu'il ait cependant le temps de l'apercevoir, elle est à genou et le tient entre ses mains, l'approchant de sa bouche. Levant soudain les yeux vers lui, il la reconnaît et avec l'abandon d'un heureux desespoir, il enfonce son sexe en elle, comme on planterait un pieu dans le coeur d'un vampire, et se laisse vider de son sang qui se mêle si bien au rouge de ses lèvres....
à suivre...
Il cherche le refuge de la lumière, des toilettes, il s'excuse, se lève et titube mais lui tourne le dos, s'éloigne.
Des monstres androgynes, torse mâle et longues jambes fines labyrinthiquement unis, sont échoués sur des canapés, monstres dorsaux sans face, démentant le mythe de cette moité dont les dieux nous séparérent pour nous punir d'avoir été trop proches d'eux.
Au centre du club, sur une scène dont les murs sont comme cloués de pâles ampoules, une lumière éclaire de vert une femme luisante et nue, aux jambes interminables qui serpente et se laisse froler par d'avides mains tendues, s'élèvant vers elle de l'obscurité du par-terre presque pour la saisir, comme les marroniers décharnés en hiver qui pointent leur membres au ciel. C'est soudain un bras qui jaillit dans le halo de lumiére de la scène, tendu vers la danseuse, suivi par une autre femme reptilienne qui se hisse sur l'estrade et, bientôt enlacées, se caressant et s'embrassant, leur peau ombrées de vert, lianes échevelées, elles ne forment plus qu'un corps informe.
Le spectacle des femmes l'excite et le gêne, il sent soudain un souffle dans sa nuque et immédiatement quelqu'un qui glisse sur son ventre et son sexe une aveugle main habile. Il se laisse aller dans un état second, envahi par tant de désir que tout s'estompe autour. Elle l'attire et le tourne face à elle et sans qu'il ait cependant le temps de l'apercevoir, elle est à genou et le tient entre ses mains, l'approchant de sa bouche. Levant soudain les yeux vers lui, il la reconnaît et avec l'abandon d'un heureux desespoir, il enfonce son sexe en elle, comme on planterait un pieu dans le coeur d'un vampire, et se laisse vider de son sang qui se mêle si bien au rouge de ses lèvres....
à suivre...